Randy Do ItThe man I used to be2023-07-10T22:25:58+02:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://randydoit.hautetfort.com/randy donnyhttp://randydoit.hautetfort.com/about.htmlPlanche à billet : « Le Président doit se méfier des mauvais conseils » selon Randy Donnytag:randydoit.hautetfort.com,2023-01-11:64219152023-01-11T21:16:28+01:002023-01-11T21:16:28+01:00 Planche à billet, cessation de paiement, inflation… Randy Donny, Rapporteur...
<p style="padding-left: 40px;"><strong>Planche à billet, cessation de paiement, inflation… Randy Donny, Rapporteur Général du Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’Etat de droit (HCDDED), apporte son éclairage personnel. Entretien paru dans "<a title="Tour des actus 2023" href="https://midi-madagasikara.mg/2023/01/11/planche-a-billet-le-president-doit-se-mefier-des-mauvais-conseils-selon-randy-donny/">Midi Madagasikara</a>" du mercredi 11 janvier 2023, pp. 04. <br /></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6416094" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/02/00/35893063.jpg" alt="Randy Donny, Midi Madagasikara, économie" /></p><p><strong>Midi Madagasikara</strong> : La Haute Cour Constitutionnelle a récemment rejeté une requête déposée par le Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’Etat de droit. Jusqu’ici, ce dernier n’a émis aucune réaction. Pourquoi ? </p><p><strong>Randy Donny</strong> : Le HCDDED n’a pas réagi à cette décision car selon l’article 20 de la loi n°2015-001, il « ne peut remettre en cause le bien-fondé d’une décision de justice ». Ceci dit, nous connaissions déjà l’issue de la requête car on n’a pas cessé de nous questionner, apparemment pour chercher un vice de forme.</p><p><strong>M.M</strong>: Quelles peuvent être les conséquences d'une telle décision, aussi bien sur le plan politique qu'économique ? </p><p><strong>R.D</strong>: Encore une fois, on ne peut commenter une décision de justice. Le HCDDED a laissé l'opinion publique juger. Et manifestement, celle-ci était plutôt critique, pour ne pas dire réprobatrice. Vous savez, la relation qui unit les dirigeants avec les électeurs est basée sur la confiance, laquelle dépend des actes des gouvernants. Si cette confiance est rompue, la relation devient compliquée. Tous les financiers vous diront, par exemple, que de la confiance en l'institution étatique dépend la confiance en la monnaie. La multiplication des vindictes populaires est déjà illustrative de la perte de confiance de la population envers les institutions étatiques. </p><p><strong>M.M</strong> : À propos de monnaie, on a beaucoup parlé d'une tentative de recourir à la planche à billet. Qu'en pensez-vous ? </p><p><strong>R.D</strong> : C'était juste une rumeur. Mais au cas où elle serait fondée, j'aimerais juste dire à l'entourage du président de la République d'arrêter de lui donner de mauvais conseils. On parle aussi beaucoup d'une éventuelle cessation de paiement. Cela veut dire que l'on sait dépenser, mais que l'on est incapable de faire rentrer de l'argent. Il y a trop de personnages qui sont juste contents de faire fortune sur le dos du Président sans se soucier de l'avenir de Madagascar. Il y a beaucoup de gens que le Président ne connaît que depuis peu, qui n'ont pas de base électorale et qui l'enferment dans une tour d'ivoire. Ce sont pourtant ceux qui, à la première occasion, quitteront le navire.</p><p><strong>M.M</strong> : Est-ce que vous partagez l'opinion des gens qui disent que Madagascar traverse une crise, surtout économique ?</p><p><strong>R.D</strong>: C'est le Président lui-même qui l'a dit dans sa dernière sortie télévisée, non ? Il suffit de voir l'inflation, matérialisée par la hausse aussi soudaine que vertigineuse du prix du riz ! Ma crainte est que cela ait des impacts sur la politique. En effet, en situation de crise, on assiste souvent à l'avènement de personnalités louches et à la destruction de la démocratie. Il en était ainsi de Hitler qui prônait la haine et la division, mais qui a réussi à prendre le pouvoir d'une manière légale. </p><p><strong>M.M</strong> : Pour finir, comment voyez-vous Madagascar en 2023 ? </p><p><strong>R.D : </strong>Je ne veux pas être un oiseau de mauvais augure, mais cela s'annonce mal. 2023 est une année électorale. On ne change pas une équipe qui gagne, dit-on. Le Président ira-t-il jusqu'au bout avec la même équipe ? Il a déjà placé ses pions pour gagner, même à la Pyrrhus. Mais cela enlèvera beaucoup de saveur à la victoire. Sinon, il peut toujours confier les rênes à un gouvernement intérimaire chargé du bon déroulement de l'élection. Mais dans ce cas, il sera obligé de lâcher du lest. Un dilemme cornélien. En attendant, il faut assurer la croissance économique en encourageant la consommation et l'investissement. Malheureusement, le contexte inflationniste n'y est pas propice. C'est, entre autres, le sujet de mon dernier livre, "Teorian'ny tandrimo" (la théorie de la toupie) sorti en octobre dernier. </p><p style="text-align: right;"><em>Propos recueillis par </em></p><p style="text-align: right;"><em>R. Edmond</em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6416096" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/00/00/1166267799.jpg" alt="Randy Donny, Midi Madagasikara, économie" /></p>
randy donnyhttp://randydoit.hautetfort.com/about.htmlDédesse, témoin de la naissance du salegy modernetag:randydoit.hautetfort.com,2022-11-06:64103592022-11-09T20:30:21+01:002022-11-06T15:03:00+01:00 Ses chansons berçaient mon enfance. Il faisait partie des...
<p style="padding-left: 40px;"><strong>Ses chansons berçaient mon enfance. Il faisait partie des auteurs-compositeurs que j'admirais. Dédesse, une sommité de la musique malgache, disparaît le 6 novembre 2022 à 71 ans. Retour sur le parcours d'un avant-gardiste et témoin de la naissance du salegy moderne. </strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6399693" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/00/02/246408055.jpg" alt="Dédesse, salegy, Madagascar, Randy Donny" /></p><p style="text-align: center;"><em>Pendant mon enfance à Manakara, en 1976, je passais devant la vitrine du magasin Siditsidina qui vendait des disques dont celui-ci, de Dédesse. Je rêvais alors du jour où j'aurais les moyens de les acquérir. Siditsidina est devenu actuellement l'hôtel Sidi. </em></p><p><em>"Malakilaky anareo mandigny "zahay afara"</em>. Dépêchez-vous de venir nous succéder, chantait Dédesse dans <a title="Originale" href="https://www.youtube.com/watch?v=gAlINCs20UE">"Malakilaky"</a>, face A d'un disque 45 tours sorti en 1979. Depuis, il a eu le temps de voir grandir le salegy moderne et ses flopées d'adeptes qui ne cessent d'apporteur leurs touches personnelles.</p><p>Né le 25 juillet 1951 à Antsiranana, que l'on se plaît communément à continuer à appeler Diego-Suarez, Dédesse, de son vrai nom Bezara Ernest, est à l'origine un musicien de cabaret. C'était au début des années 70 où le Diego by night battait son plein avec les marins français qui occupaient la base navale locale.</p><p><em>"A l'époque, Diego avait autant de groupes que d'endroits qui programment du cabaret le soir. Les Jockers, avec Papa James (Batteur) et Roger Georges (bassiste), officiaient à "La Taverne"; Les Requins avec Dédesse à la batterie, animait "Chez Pauline". Mais il y avait également des "électrons libres", des groupes qui ne dépendaient d'aucun établissement : Black Jazz, Pinders, les Anges Noirs et les Tigres avec "Bouboul" Bastui, le fils de l'auteur de "Mangina Zaza" (1)... Mais nul n'égalait la popularité de Los Matadores et du "Saïgonnais"</em>, note l'auteur de ces lignes, en 2008, après une enquête à Antsiranana en vue d'une <a title="Dy rhythm and blues au salegy" href="http://randydoit.hautetfort.com/list/en_librairie/jaojoby-eusebe-du-rhythm-and-blues-au-salegy.html">biographie de Jaojoby Eusèbe</a> (pp. 28). Ce dernier étant alors un des chanteurs de "Le Saïgonnais". Ceci dit, il y avait également le night-club Keng Weng où un batteur, Mily Clément, enchantait les clients avec l'interprétation de "Don't Go Breaking My Heart" d'Elton John.</p><p>Dédesse et les musiciens de sa génération ne juraient alors que par les standards de la musique américaine. Lui-même était fortement influence par le pop et le folk-song, sinon la variété française, et sortent des titres assez avant-gardistes. En témoignent <a title="Originale" href="https://www.youtube.com/watch?v=f-9hS8TdltA">"L'amour que j'ai pour toi Jany"</a>, prix de la chanson francophone en 1971, dont on peut déceler une influence Simon & Garfunkel. Mais il y a également "K'Aza Malahelo/Tiako Izy", <a title="Originale" href="https://www.youtube.com/watch?v=HvdEbJ2s1sc">"Tsaiky Be"</a>, et du pop-rock "Ndao Hiaraka Hilalao" et <a title="D'S Group" href="https://www.youtube.com/watch?v=WdXcBdukPrU">"Voninkazo Toa Raozy"</a> qu'il enregistre avec D'S Group en 1977... </p><p>Deux événements vont changer le cours des choses et donner naissance au salegy moderne : la révolte anti-français de 1972 qui entraînent le départ des militaires français de la base navale de Diego-Suarez et l'interprétation du folklore traditionnel avec des instruments de musiques modernes. </p><p>Dans les cabarets, les clients se composent progressivement de nationaux et le répertoire s'y adapte.</p><p><em>"Lorsqu'il y a beaucoup d'étrangers, essentiellement des légionnaires, le répertoire est surtout composé de chansons étrangères. Lorsque la majorité du public est malgache, les chansons malgaches dominent. On voit même apparaître quelques titres africains. Ces derniers, popularisés par les disques "tapany maitso" (à moitié vert, en raison de la couleur de leurs jaquettes), sont souvent appelés "Congo". En réalité, ils viennent principalement du Kenya. C'est du moins ce qu'affirmait Freddy Ranarison qui avait produit la plupart de ces disques" </em>(pp. 33-34).</p><p>Freddy Ranarison est justement le pionnier de l'adaptation des standards du folklore malgache, tel "Viavy Raozy". Jusque là, on se contentait d'enregistrer les chants folkloriques à la source, avec leurs auteurs accompagnés d'instruments traditionnels. Cette modernisation des rythmes traditionnels et leur vulgarisation marquent un tournant dans la musique malgache.</p><p><em>"Avant, on méprisait un peu les rythmes folkloriques. Bedafara Gilbert Andriamisy, un musicien qui a joué un moment au "Saïgonais" (1969-1972), se souvient que l'on se moquait de lui lorsqu'il lui arrive de jouer du garadeky, un cousin du salegy. Mais peu à peu, on se mettra de plus en plus à interpréter les chansons folkloriques avec des instruments modernes. La batterie remplace les maracas et les battements de mains et des pieds des chanteurs et de l'assistance., la guitare reprend les notes exécutées jusque là sur une valiha ou un marovany, la basse est calquée sur le son des tambours et l'orgue revisite la nappe hypnotique des accordéons. Freddy Ranarison poussera même la délicatesse jusqu'à inscrire sur la <a title="salegy" href="https://www.youtube.com/watch?v=IiqCbu547Pg">pochette de disque</a> une leçon de danse "salegy" avec textes et figure de pas"</em> (pp.36-37).</p><p>Outre Freddy Ranarison, un autre musicien va jeter les bases du salegy moderne : Jean-Claude Djaonarana, le batteur de Los Matadores.</p><p><em>"En s'inspirant du rythme des maracas et des battements de mains, [il crée] une alternance de charley et de grosse caisse ponctuée, de temps en temps, de quelques incursions vers la caisse claire. C'est ce qu'on appelle le "dontsiky" </em>(pp. 41).</p><p>Bientôt, l'âge d'or des cabarets est révolu pour laisser la place aux bals poussières dans la brousse. </p><p><em>"A la fin des années 70, on se prend de moins en moins pour des Américains noirs pour devenir plus afro. Coiffure "brown", allusion à James Brown - c'est ainsi que l'on baptise la coiffure afro à Madagascar - pattes d'éléphant. C'est le temps des watche-watcha que l'on assaisonnera à toutes les sauces. A Andapa (...), un groupe, simplement baptisé Cascades d'Andapa, s'autoproclame roi du "watchawatcha kungfu" ou "dumb". Selon la pochette de son disque sorti en 1977, il s'agit "d'une danse africaine très rythmée qui se fait à deux. Il fut dansé pour la première fois à Nossi-Bé par des marins débarqués. A Andapa, tous les jeunes le dansent avec succès fracassant..."(sic). Mais il y a également le séga watcha ou sigaoma dans la région Sofia, lequel donnera naissance, plus tard, à deux branches majeurs du salegy : le bahoejy et le malesa"</em> (pp. 40).</p><p>Dédesse, tout comme Jaojoby Eusèbe et les autres ambianceurs d'Antsiranana,délaissent progressivement le rhythm and blues pour le salegy. Dédesse sortira encore <a title="clip" href="https://www.youtube.com/watch?v=gb-Y2Rjh1fk">"Samia Mamisavisa"</a>, un rock aux confluents de The Police et de Dire Straits avec des relents de "Video killed the radio stars" (The Buggles). Mais désormais, il ne jure plus que par le salegy, même si le titre de roi sera ravi par Jaojoby.</p><p><em>"Tsara ny rythme reggae, fa tsy ambanin'izany ny salegy"</em>, chante-t-il dans <a title="clip" href="https://www.youtube.com/watch?v=CHpSDm4zBI0">"Ny Aty"</a>, qu'il sort en 1986 avec le groupe Zanatany. Lui qui a fait une incursion dans le reggae avec <a title="originale" href="https://www.youtube.com/watch?v=BhWsytfD1Bc">"Hafatra"</a> en 1976. Ses salegy les plus connus sont sortis essentiellement avec le groupe Zafin'Antsiragnana.</p><p>La suite est connue. Reste, toujours dans le registre avant-gardiste, ses interpellations sur la fin du communisme et de l'apartheid, la défense de l'environnement, les guerres civiles, les pandémies, les chauffards dans "Samia Mamisavisa", un tour du monde des actualités, des années avant "Inona no vaovao manerana ny tany" de Ry Sareraka.</p><p>"Samia Mamisavisa" marque d'ailleurs son engagement dans la religion. Ce qui explique son absence scénique pendant des années. Dédesse se contentait alors de libérer dans l'art la générosité qu'il n'avait pas au quotidien en composant pour les autres. <strong><br /></strong></p><p><span class="x193iq5w xeuugli x13faqbe x1vvkbs x1xmvt09 x1lliihq x1s928wv xhkezso x1gmr53x x1cpjm7i x1fgarty x1943h6x xudqn12 x3x7a5m x6prxxf xvq8zen xo1l8bm xzsf02u x1yc453h" dir="auto"><a title="Jerijery" href="https://www.facebook.com/mamy.gotso/videos/489084499662240">Mamy Gotso</a>, le pionnier du rapiky (tsapiky-rap) se souvient : <em>"j'ai eu le privilège de pouvoir le côtoyer. Je me souviens du jour où il a composé sous mes yeux et de mon défunt de beau frère Tida Raphaël la chanson <a title="hymne" href="https://www.youtube.com/watch?v=fQiFfavPtgQ">"Jerijery"</a>, l'hymne officiel du festival Jerijery de Vavatenina. En 45 minutes top chrono, le mec a sorti cette belle chanson que nous connaissons tous</em>".</span></p><p><em>"'Zahay koa mihilagna, 'nareo koa sahiragna"</em>, chantait encore Dédesse. Il peut partir en paix, le salegy est entre de bonnes mains avec ses héritiers directs, Francisiko "Salama Meva", Jean Rigo ou encore Dadi Love, tout comme les chantres du salegy hardore, Wawa en tête.</p><p><strong><em>Randy D.</em></strong></p><p><strong><em>6 novembre 2022</em></strong></p><p><em>(1) Boeny Zakia, dont les <a title="Mangina ZAZA" href="https://www.madagate.org/edito-et-news/451-droit-dauteur-l-mangina-zaza-r-un-cas-aussi-etrange-que-troublant.html">droits d'auteur </a>ne finissent de créer la polémique. </em></p><p> </p><p> </p>
randy donnyhttp://randydoit.hautetfort.com/about.htmlA la découverte d'Ambalavao-Tsienimparihy...tag:randydoit.hautetfort.com,2022-09-17:64015982022-09-18T12:19:42+02:002022-09-17T13:37:00+02:00 Le hasard fait bien les choses. Un ennui technique m'a obligé de m'arrêter...
<p style="padding-left: 40px;"><strong>Le hasard fait bien les choses. Un ennui technique m'a obligé de m'arrêter à Ambalavao-Tsienimparihy, une localité que l'on traverse généralement sans trop y prendre garde. Bien m'en a pris car ce séjour forcé m'as permis de constater qu'Ambalavao est un endroit qui recèle de nombreuses curiosités touristiques. </strong></p><p>Pour ceux qui font la montée du massif de l'<a title="Parc national" href="https://www.parcs-madagascar.com/parcs/andringitra.php">Andringitra</a>, dont la forêt humide fait partie du patrimoine mondiale, Ambalavao est juste une étape avant de gravir le deuxième sommet de Madagascar, pic Bobby ou Imarivolanitra avec ses 2658 mètres. Haja Ratsimbazafy, grand reporter de la TVM, a déjà parlé aussi d'un des patrimoines d'Ambalavao : les motifs géométriques des varangues des maisons traditionnels. Mais Ambalavao mérite mieux. La ville peut devenir une destination culturelle à elle seule. Retenons deux sites intéressants à plus d'un titre. Suivez le guide !</p><p><strong>La route de la soie</strong></p><p>Ambalavao est une petite ville traversée par la route nationale n°7. A Ambalavao, une partie de celle-ci est bordée d'ateliers artisanaux de production des "lamba landy", tissus fabriqués à partir de la soie. Le tissu de soie est considéré comme celui de la noblesse. Voilà pourquoi on l'utilise pour envelopper les morts, auxquels on doit un respect princier.</p><p>Sachez alors qu'à part l'Imamo et la route d'Ambositra, il existe une troisième forêt de tapia (uapaca bojeri) : dans l'Isalo. C'est de là que viennent les cocons de soie sauvage que l'on travaille à Ambalavao. Sinon, les soies d'élevage sont produitent localement. Inutile de dire que les "lamba landy" fabriqués à partir de la soie sauvage est plus chère, beaucoup plus chère !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6386912" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/00/00/3878630380.jpg" alt="Tourisme, Randy Donny, Ambalavao, lambalandy, soie" /></p><p style="text-align: center;"><em>Les différentes étapes de transformation de la soie.</em></p><p>Nous avons invité un de ces ateliers artisanaux. Tout est fait à la main, de la préparation de cocons aux tissages. Le démêlage manuel de la soie est une technique qui s'acquiert au bout de plusieurs années, de même que l'utilisation du métier à tisser. D'autre part, tout est bio, même les couleurs. Le rouge provient du nanto (Sapotaceae),le vert du dingadingana (psiadia altissima) ou de la grenadelle, le jaune du curcuma, l'ocre de la cannelle, le marron de l'eucalyptus, le noir également de l'eucalyptus, mais aussi de l'argile, le gris foncé de la racine de nymphéa et le violet claire de la betterave ou de l'aloé.</p><p><strong>Papiers antemoro</strong></p><p>En composant "<a title="Les P'tits papiers" href="https://www.youtube.com/watch?v=A8LuFXp6YU4">Les P'tits Papiers</a>" pour Régine, Serge Gainsbourg en a oublié un : les papiers antemoro. Comme son nom l'indique, ces derniers sont historiquement originaire du Sud-Est. C'est avec que l'on a écrit les fandraka (livres) écrits avec le <a title="Fandraka" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sora-be">sorabe</a> qui a fait sortir Madagascar de l'Antiquité. Depuis 1936, Ambalavao est devenu un des principaux producteurs de papiers antemoro depuis qu'un "vazaha" en a installé un atelier de transformation. La matière première, l'écorce du havoha, une variété de mûrier, provient toujours du Sud-Est, mais on peut en trouver un planté devant l'atelier. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6386914" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/01/02/1695978893.jpg" alt="Tourisme, Randy Donny, Ambalavao, lambalandy, soie, papiers Antemoro" /></p><p style="text-align: center;"><em>L'atelier de production de papiers antemoro se trouve au sein de l'hôtel "Les Bougainvillées". Maria se fera le plaisir de vous initier à sa fabrication. Un tour à la boutique s'impose après la visite. </em></p><p style="text-align: left;">Après la visite, à pieds, des ateliers de transformation de soie et de papiers antemoro, on peut avoir soif. Il suffit d'aller à Morafeno, un quartier situé à l'entrée d'Ambalavao. On y trouve plusieurs magasins proposant plusieurs variétés de boissons traditionnelles. Essentiellement du vin (Ambalavao en est un des principaux producteurs à Madagascar) et du rhum que l'on arrange à toutes les sauces.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6386917" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/01/01/3889482852.jpg" alt="Tourisme, Randy Donny, Ambalavao, lambalandy, soie, papiers Antemoro" />.</p><p style="text-align: center;"><em>Depuis un certain temps, Morafeno est devenu un halte obligatoire pour les usagers de la RN7</em></p><p style="text-align: left;">Bonne route ! Et n'oubliez pas de vous arrêter à Ambalavao...</p><p style="text-align: left;"><em>Randy</em></p><p style="text-align: center;">Dernière curiosité : la plus petite mosquée de Madagascar se trouve à Ambalavao.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6386918" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/00/00/2738524479.jpg" alt="tourisme,randy donny,ambalavao" /></p><p style="text-align: left;"> </p>
randy donnyhttp://randydoit.hautetfort.com/about.htmlBigflo & Oli : rendez-vous en terrain connutag:randydoit.hautetfort.com,2022-06-15:63872342022-06-25T14:55:32+02:002022-06-16T00:58:00+02:00 Oli (du duo Bigflo & Oli ) était l'invité de l'émission "Rendez-vous...
<p style="padding-left: 40px;"><strong>Oli (du duo <a title="biographie" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bigflo_et_Oli">Bigflo & Oli</a>) était l'invité de l'émission "Rendez-vous en terre inconnue", diffusée sur <a title="Bande-annonce" href="https://www.youtube.com/watch?v=mhHwNfFEZ6Y">France 2</a> le 14 juin 2022. La terre inconnue était Madagascar, plus précisément la région Vezo. Après l'émoi et la fierté de voir son pays à la Une pour autre chose que la misère et les scandales politiques, rapide debriefing. </strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6365808" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/01/02/48367016.jpg" alt="Bigflo & Oli, Madagascar, France 2, Randy Donny, rap" /></p><p>Madagascar n'est pas tellement une terre inconnue pour les habitués de l'émission car l'acteur <a title="Rendez-vous à Maroantsetra" href="https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r28934-rendez-vous-en-terre-inconnue/286862-madagascar-avec-thierry-lhermitte/">Thierry Lhermitte</a> était déjà dans la région de Maroantsetra dans le cadre de la même émission en 2004. Sinon, la <a title="durée voyage" href="https://www.programme-tv.net/news/tv/303735-rendez-vous-en-terre-inconnue-oli-revele-combien-de-temps-a-dure-son-voyage-interminable-jusque-chez-les-vezos/">pérégrination d'Oli</a> arrive à point nommé pour rebooster le <a title="bilan" href="https://twitter.com/Randydonny/status/1500593287589244931/photo/1">tourisme malgache</a>, mis à genoux par l'épidémie de covid-19.</p><p>Ebloui par le bleu de la mer et revigoré par le souffle marin, lui qui a besoin d'un grand bol d'air tous les matins en raison d'un <a title="NRJ" href="https://www.nrj.fr/artistes/bigflo-oli/actus/bigflo-oli-oli-fait-reference-a-sa-maladie-dans-rendez-vous-en-terre-inconnue-71357166">poumon défectueux</a>, Oli annonce vouloir retourner à Madagascar dès que possible. Peut-être avec son frère Bigflo cette fois-ci.</p><p>Et bien, on leur conseille de consulter <a title="rappeur" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Orelsan">Orelsan</a> qui était déjà venue plusieurs fois à Madagascar (car <a title="Midi Madagasikara" href="https://midi-madagasikara.mg/2020/08/08/people-orelsan-va-epouser-une-malgache/">mariée à une Malgache</a>) et qui connaît donc les petits coins sympas de cette ville connue et inconnue à la fois, Antananarivo, la bien nommée capitale du pays, la ville des mille découvertes. Espérons qu'Orelsan aura, cette fois, le temps de les conseiller après les avoir laissez tomber pour un duo par "manque de temps". D'où la pique dans <a title="Pique Orelsan" href="https://www.youtube.com/watch?v=x0R_hPxBtnk">"La Vraie Vie"</a> ("Dans ce milieu j'ai été très déçu, j'te l'dis tout d'suite/Comme la fois où Orelsan nous a refusé l'feat/Pourtant il sait combien on l'aime/Allez, sans rancune, mais un peu quand même").</p><p>Le passage de "Rendez-vous en terre inconnue" où Oli fait <a title="rap" href="https://www.youtube.com/watch?v=scYNH71CxUk">découvrir le rap</a> à une famille de pêcheur Vezo est sympa et fait sourire à la fois. Mais passons. Juste pour dire que le rap et la culture hip hop est une terre bien connue des Malgaches. Un film sur l'historique du rap à Madagascar par Odilon <a title="Musique" href="https://m.facebook.com/Lamtahmusic/">Lamtah</a> Tsibeny, originaire justement du pays Vezo ("<a title="Historique" href="https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid023ouQNZfoTWrVxjyDVLMveQ5cPJT7rxShz3QEnhWXpLYw9HrgLfcitahn785Dd8stl&id=285126145425397&m_entstream_source=timeline">Madagascar Hip Hop evolution</a>, from scratch..scratching..to the mainstream")<span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri','sans-serif';"> </span>était à l'affiche d'un festival en Italie : le <a title="site web" href="https://hiphopcinefest.org/">Hip hop cine fest</a>. A défaut de voir le film, pourquoi ne pas regarder des clips de rappeurs malgaches. <a title="reprezent" href="https://www.youtube.com/watch?v=J8OqBPADIzU">Da Hopp</a> sur la place depuis la fin des années 90 et fait déjà figure de old. Mais il y aussi <a title="Kakanjila" href="https://www.youtube.com/watch?v=J8OqBPADIzU">ça</a> et <a title="Kodiaran-droa" href="https://www.youtube.com/watch?v=cTFpKKQu4KU">ça</a>. Entre autres, bien sûr.</p><p>Alors, Bigflo et Oli, prêts pour, cette fois-ci, un rendez-vous en terrain connu ?</p><p>En tout cas, merci pour les strophes sur Madagascar dans<a title="Madagascar" href="https://www.youtube.com/watch?v=ZRS18s-K4nI"> "J'étais pas là"</a> : "J'ai rencontré un peuple à Madagascar/J'ai appris à pêcher et à faire des nœuds/J'ai compris que finalement, j'étais comme eux/Que j'avais pas besoin de grands choses pour être heureux". <span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri','sans-serif';"> </span></p><p><a title="wikipédia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Randy_Donny">Randy D.</a></p>
randy donnyhttp://randydoit.hautetfort.com/about.htmlLe Grand Remplacement est-il véritablement une réalité en France ?tag:randydoit.hautetfort.com,2022-04-25:63785492022-04-25T23:52:12+02:002022-04-25T23:49:00+02:00 Le grand remplacement est une théorie du complot d' extrême droite...
<p style="padding-left: 40px;"><strong>Le <a title="Le grand remplacement" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_remplacement">grand remplacement </a>est une <span style="color: windowtext;">théorie du complot</span> d'<span style="color: windowtext;">extrême droite</span> introduite en 2010 par l'écrivain français <span style="color: windowtext;"><a title="Biographie Renaud Camus" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Renaud_Camus">Renaud Ca</a></span></strong><strong><span style="color: windowtext;"><a title="Biographie Renaud Camus" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Renaud_Camus">mus</a>, un homosexuel qui fait l'apologie de la pédophilie. E</span>n reposant sur des principes <span style="color: windowtext;">xénophobes</span> et <span style="color: windowtext;">racistes</span>, il affirme qu'il existerait en <span style="color: windowtext;">France</span> un processus de substitution de la <span style="color: windowtext;">population française</span> et <span style="color: windowtext;">européenne</span> par une population non européenne, originaire en premier lieu d'<span style="color: windowtext;">Afrique subsaharienne</span> et du <span style="color: windowtext;">Maghreb. C</span>e processus conduirait à un changement de <span style="color: windowtext;">civilisation</span> soutenu, voire organisé, par une <span style="color: windowtext;">élite</span> politique, intellectuelle et médiatique qualifiée de « remplaciste », qui maintiendrait à ce sujet une <span style="color: windowtext;">conspiration du silence</span> et serait motivée pour ce faire par l'<span style="color: windowtext;">idéologie</span> ou par l'intérêt économiq</strong><strong>ue.</strong></p><p>La théorie du Grand Remplacement ne résiste pas aux statistiques. Il n'y a que 10% d'immigrés en France et la communauté étrangère la plus importante est constituée par les Portugais, autrement-dit des Européens.</p><p><strong>10% de la population totale</strong></p><p>En <a title="Pourcentage immigrés" href="https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212">2021</a>, 7,0 millions d' immigrés vivent en<strong> </strong>France<strong>, </strong>soit 10,3 % de la population totale. 2,5 millions d'immigrés, soit 36 % d'entre eux, ont acquis la nationalité française. La population étrangère vivant en<strong> </strong>France s'élève à 5,2 millions de personnes, soit 7,7 % de la population totale.</p><p>Est « <strong>étrangère</strong> » toute personne résidant en France qui ne détient pas la nationalité française. Un « <strong>immigré</strong> » est une personne née étrangère à l'étranger et venue s'installer en France pour un an au moins, qu'elle ait acquis ou non la nationalité française par la suite.</p><p><strong>Les plus nombreux sont les Portugais</strong></p><p>Les <a title="Les Portugais" href="https://www.observationsociete.fr/population/immigres-et-etrangers/dou-viennent-les-immigres/">Portugais</a> sont les plus représentés (plus de 600 000 personnes), deux fois plus que les Italiens ou les Espagnols. Historiquement, la vague migratoire la plus importante en France est venue d'Italie.</p><p>En 2021, la France a délivré 733 069 <a title="Visas français" href="https://www.vie-publique.fr/en-bref/283396-immigration-les-chiffres-pour-2021">visas </a>contre 712 317 en 2020, soit une légère hausse de 2,3%. Ce nombre reste très inférieur au total des visas délivrés avant la crise sanitaire. En 2019, la France avait délivré 3 534 999 visas.</p><p>Les États-Unis restent le pays qui abrite le plus grand nombre d'immigrés, 49,8 millions, soit un sur cinq, loin devant l'Arabie saoudite et l'Allemagne (12,2 chacun), la Russie (11,7 millions), le Royaume-Uni (8,8), les Émirats arabes unis (EAU) (8,3) et la France (7,9).</p><p>Sur le plan religieux,<span class="ILfuVd"><span class="hgKElc"> l'<a title="Statistiques des musulmans en France" href="https://fr.statista.com/themes/6482/l-islam-en-france/#topicHeader__wrapper">islam</a></span></span><span class="ILfuVd"><span class="hgKElc"><a title="Statistiques des musulmans en France" href="https://fr.statista.com/themes/6482/l-islam-en-france/#topicHeader__wrapper"> </a>qui totalise environ cinq millions de fidèles sur un total de 67,1 millions de Français, représente 8 % de la population hexagonale. Une proportion parfois largement surestimée par l'opinion publique.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6352276" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/01/01/70914036.3.JPG" alt="Le Grand Remplacement, Marine Le Pen, Eric Zemmour, Randy Donny, Préseidentielles françaises, disapora malgache, Randy Donny, Madagascar" /></p><p style="text-align: center;"><em>Il est exagéré de dire que les immigrés "piquent" le <a title="Chômage des immigrés en France" href="https://fr.statista.com/statistiques/505332/taux-chomage-selon-statut-immigration-france/">job des Français</a>. </em></p><p style="padding-left: 160px;"><span style="font-size: 14pt;"><strong>Qu'en est-il de la diaspora Malgache ?</strong></span></p><p>La diaspora malgache, <a title="Statistiques diaspora malgache de France" href="https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/diaspora-malgache-1re-communaute-africaine-en-france-apres-celles-du-maghreb_3055561.html">estimé à 140 000 avec une forte présence à La Réunion (17000) et à Mayotte (5000), </a>est la première communauté <span style="color: black;">d'Afrique subsaharienne</span> en France devant celles du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun ou du Mali, mais loin derrière le Maroc ou l’Algérie.</p><p>Avec un ratio de 63% de femmes, soit près de deux femmes pour un homme, l’immigration malgache vers la France est nettement plus féminine que les autres populations immigrées. Cette caractéristique pourrait s’expliquer par l’importance des migrations maritales, le mariage constituant par exemple un motif de naturalisation sur deux.</p><p>Les Malgaches de la diaspora française ont un <a title="Diplômes diaspora" href="https://forim.net/sites/default/files/Etude%20sur%20le%20Profil%20de%20la%20diaspora%20Malagasy%20en%20France_FINAL.PDF">niveau de qualification bien supérieur à la moyenne française </a>(60% de master et doctorat contre un peu moins de 30% en France. 45% pour les migrants d’Afrique sub-saharienne en général). Au niveau socio-économique, on relèvera que le taux de chômage des immigrés malgache est inférieur au taux de chômage moyen des immigrés en France, et que plus d’un tiers de l’échantillon composé dans le cadre de cette étude occupe des fonctions de cadre, professions intellectuelles et libérales.<br />Les Malgaches de la diaspora en France se mobilisent déjà au niveau individuel, notamment à travers les transferts financiers à Madagascar estimé à 86 millions d’euros par l’<span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri','sans-serif';">Organisation internationale pour les migrations</span> (OIM) en 2013.</p><p>Selon une enquête<em> (</em><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif';"><span style="color: windowtext;">La Diaspora mal</span><span style="color: windowtext;">a</span><span style="color: windowtext;">gasy en France et dans le monde, une communauté oubliée?</span></span></em><em>) </em>menée par Mireille Razafindrakoto (IRD-DIAL), Nicolas Razafindrastima (INED) Nirintsoa Razakamanana (IRD-DIAL) et François Roubaud (IRD-DIAL),<em> </em>«<em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif';">la diaspora malgache s’inscrit plus que les autres communautés dans une logique individuelle d’intégration dans la société d’accueil»,</span></em><em> écrivent les auteurs.</em><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif';"> </span></em><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif';">«Elle est beaucoup plus souvent naturalisée que les autres diasporas (63%).</span></em><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif';">»</span></em><em> </em>Par comparaison, seulement 25% des migrants du Mali sont devenus français.<br /><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif';">«Les migrants originaires de Madagascar se singularisent donc par leur degré d’intégration à la fois familiale, sociale et spatiale. Cette spécificité explique sans doute l</span></em><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif';"><span style="color: windowtext;">eur faible "visibilité"</span><span style="color: windowtext;"> </span></span></em><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif';">en tant que communauté</span></em>»,<em> </em>concluent les auteurs.</p>
randy donnyhttp://randydoit.hautetfort.com/about.htmlKelly Rajerison...tag:randydoit.hautetfort.com,2022-03-20:63723342022-03-20T13:41:25+01:002022-03-20T13:11:00+01:00 En hommage à Kelly Rajerison , un des icônes du rock malgache, je ressort...
<p style="padding-left: 40px;"><strong>En hommage à <a href="https://www.facebook.com/632141026834976/videos/538879870886364">Kelly Rajerison</a>, un des icônes du rock malgache, je ressort ici deux articles que j'ai écrit successivement en 1996 lors du come back des Pumpkins, son groupe originel. </strong></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 14.0pt;">LES PUMPKINS SONT LA</span></strong></p><p>Imagine en 1967 : les jeunes du lycée Gallieni, atteints par le virus de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Beatlemania">Beatlemania</a>, fondent un groupe rock et annoncent tout de suite la couleur avec un morceau protohard : « My Generation’s Music ». Ce sont les Pumpkins. Ils feront merveille en signant leurs compositions à deux (Kelly/Poussy) à la manière de Lennon/McCartney ou de Jagger/Richard(s) et en traficotant « <a href="https://www.youtube.com/watch?v=cs4RG9u8IVU">Night in white satin</a> ». Et <em>ces merveilles sont là</em>, consignées sur ces 45 T de vinyle dont nos rejetons n’entendront plus parler. Avant-gardistes pour leur époque, ils seront pourtant vite rattrapés par le temps, ou plutôt par leurs maisons de disques qui les obligent, vers le milieu des années 70, à sortir des tubes populaires (genres « <a href="https://www.youtube.com/watch?v=JOc7HcIXoTw">Obladi Oblada</a> ») pour faire marcher le commerce. Ils s’y prêteront avec le sourire (« <a href="https://www.youtube.com/watch?v=11y7FQesLMY">Tsikitsiky Lava</a> »). Mais cette aventure finira par les séparer.</p><p>Chacun s’en ira alors de son côté sur cette <em>longueet venteuse route</em>. De Paris, Solo Razafindrakoto lance un « Akory Colette » avec un clin d’œil à Francis Bebey, tandis que Kelly, avec l’éphemère Bodo, sort l’album « My Land In The Sun » avant de donner <em>une petite aide (technique) à ses amis </em>de la nouvelle génération des rockers des années 80 pour, finalement, renouer avec la tradition en compagnie de Malaga…</p><p>Retour vers le futur : grâce à la magie des retrouvailles, les Pumpkins (reformés) sont là. Le mercredi 14 août 1996, ils s’en iront même écumer la petite scène de Caf’Art, le temps d’une soirée nostalgie et blues. (Ce qui revient au même). Une soirée à ne pas rater donc pour les amateurs de boogie. Et des balancements qui roulent. D’autant plus qu’elle sera là, la star du petit écran : la « <a href="https://www.youtube.com/watch?v=3G3w9ZQuMpY">Tovovavy Alright</a> ». <em>Come together.</em></p><p><em>"L'Express de Madagascar" du samedi 10 août 1996, pp. 13</em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6343180" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/02/02/2406104377.jpg" alt="Kelly Rajerison, Pumpkins, Madagascar, rock, Randy Donny" /></p><p align="center"><span style="font-size: 16.0pt;">DU ROCK AU CAF’ART</span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 16.0pt; font-family: 'Calibri','sans-serif';">LES PUMPKINS, REVUS ET CORRIGES</span></strong></p><p>Exercice périlleux que de parler de la prestation des Pumpkins hier, au Caf’Art. Allez, on va en profiter pour passer en revue les différents commentaires possibles et i(ni)maginables.</p><ul><li>Première version, du genre « tout l’monde il est beau, tout l’monde est gentil ». (Et ta sœur !) : « les Pumpkins ont fait exploser un Caf’Art plein comme un œuf »</li></ul><p>Faux ! <a href="https://mg.wikipedia.org/wiki/Vahombey">Vahömbey</a> (qu’on a vu hier, traîner dans les parages) a drainé plus de monde lors de son fameux concert à « joro ». Avec d’autre part, un public beaucoup plus jeune. Seulement, avec les Pumpkins, la sono était mieux maîtrisée et il y avait moins de fumée…</p><ul><li>Deuxième version, du genre rock critic acerbe et iconoclaste : « les Pumpkins ont braillé du rock, musique rebelle et anticonformiste, devant une parterre de bourgeois ».</li></ul><p>Vrai ! Et c’est tout à fait normal du fait que leurs fans des débuts ont quand même eu le temps de grandir. Adieu les hippies, bonjour les yuppies. N’empêche que pendant le spectacle, ils ne sont pas contentés de secouer simplement leurs bijoux. Y en a même qui ont crié et sifflé à tout rompre. Et, tout compte fait, flasher sur le rock à plus de quarante ans, c’est déjà s’éloigner des normes, non ?</p><ul><li>Troisième version, du genre baba pas tout à fait cool : « les Pumpkins n’ont pas attiré la foule car le rock et le blues à Madagascar, on connait pas ! »</li></ul><p>Archi-faux ! Premièrement : un endroit comme Caf’Art n’attirera jamais la foule vu le prix prohibitif qu’on y pratique. Deuxièmement : les artistes malgaches qui ont véritablement réussi à l’étranger sont tous sortis du même moule rock et blues (les trucs Noirs, quoi !) : les <a href="https://www.youtube.com/watch?v=1HR6XVJixtA">Surfs</a>, Rako, les anciens de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=NexuSyNVgqI">Fooka Mainty Band</a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=wDG87n7NBBM">Rakoto</a> et… le métis Slash, ex-pistolero des Guns’n’Roses ;</p><p>Ceci dit, notons qu’au cours de leurs laborieuse prestations (sans répétition préalable, selon Kelly), les Pumpkins ont rendu hommage à leurs influences : les Beatles en premier lieu mais également le feeling latino (« <a href="https://www.youtube.com/watch?v=9wT1s96JIb0">Black Magic Woman</a> », version Carlos Santana) et un grand coup de chapeau à celui qui a donné à tous l’esprit du rock : Chuck Berry. « Ah ! Que c’est bon de jouer », soupirait Kelly pendant l’entracte. « On a l’impression d’un poids qui s’enlève ». Un poids ? Quel poids ? Celui des soucis peut-être. Celui de l’âge sûrement. Le rock est un bain de jouvence permanent. Les Stones en savent quelque chose.</p><p><em>« L’Express de Madagascar » du vendredi 16 août 1996, pp. 16</em></p><p><em> </em></p>
randy donnyhttp://randydoit.hautetfort.com/about.htmlLitiges fonciers : « Il faut mettre fin aux prescriptions acquisitives », selon Randy Donnytag:randydoit.hautetfort.com,2022-03-08:63702852022-03-08T21:13:20+01:002022-03-08T21:13:20+01:00 Itasy, Sofia ou Betsiboka… Les affaires concernant les litiges fonciers...
<p style="padding-left: 40px;"><strong>Itasy, Sofia ou Betsiboka… Les affaires concernant les litiges fonciers apparaissent régulièrement dans les actualités. Randy Donny, rapporteur général du Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’État de droit (HCDDED), donne son opinion. <br /></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6340464" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/01/00/70914036.2.JPG" alt="Midi Madagasikara, Randy Donny, HCDDED, Madagascar" /></p><p style="text-align: center;"><strong>Midi Madagasikara : D’après nos informations, 70% des doléances reçues par le HCDDED concernent des litiges fonciers, pourquoi ? </strong></p><p><strong>– Randy Donny. : </strong>La raison est simple : les litiges fonciers représentent largement une des principales raisons des conflits sociaux à Madagascar ! Cela touche la plupart des régions et concerne plusieurs milliers de personnes. Les régions les plus touchées sont celles où il y avait jadis de vastes propriétés coloniales. Mais des propriétés plus modestes n’échappent pas au problème. Les pratiques ne s’éloignent pas de celles des « dahalo », voleurs de zébus, avec des voleurs de terres qui opèrent dans l’ombre, aidés par des « dahalo » au col blanc, des bureaucrates qui « blanchissent » les fruits des rapines. C’est lamentable !</p><p><strong>M.M : Que faire devant ce problème</strong> ?</p><p><strong>– Randy Donny</strong>. : Il faut mettre fin aux prescriptions acquisitives et annuler systématiquement toutes celles frappées d’opposition. En effet, les prescriptions acquisitives profitent à des gens de mauvaise foi qui, souvent, n’habitent nullement la région et qui n’ont donc jamais occupé les lieux ni paisiblement, ni de manière continue, mais qui -par la magie des réseaux- arrivent à produire des dossiers tendant à faire croire à des exercices d’actes matériels et à des intentions de se comporter comme propriétaires. C’est inacceptable !</p><p><strong>M.M</strong> <strong>: Suspendre les prescriptions acquisitives ne va-t-elle pas créer d’autres conflits ? </strong></p><ul><li><strong>Randy Donny.</strong> : Il faut choisir. C’est ça, pour un apaisement social, ou gérer indéfiniment des conflits où les victimes sont généralement les petites gens. Les exemples ne manquent pas. Actuellement, à Analavory, un litige foncier portant sur 1 700 ha met en péril l’avenir de 20 000 paysans. En ce moment même, à Mampikony, des paysans de 10 fokontany sont obligés de fuir dans la forêt, avec femmes (certaines ont accouché pendant la fuite) et enfants (forcément déscolarisés), car évincés de force de 2 787 hectares. Selon les ONG qui rapportent le cas, le fond de dossiers de mutation n’a jamais été communiqué par le service concerné. C’est scandaleux !</li></ul><p><strong><em>Recueillis par R.Edmond.</em></strong></p><p><strong><em>Interview parue dans "<a title="Litiges fonciers" href="https://www.midi-madagasikara.mg/economie/2022/03/02/litiges-fonciers-il-faut-mettre-fin-aux-prescriptions-acquisitives-selon-randy-donny/">Midi Madagasikara</a>" du mercredi 2 mars 2022. </em></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6340470" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/02/00/3191180884.jpg" alt="Midi Madagasikara, Randy Donny, HCDDED, Madagascar" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6340471" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://randydoit.hautetfort.com/media/00/02/3239509159.jpg" alt="Midi Madagasikara, Randy Donny, HCDDED, Madagascar" /></p>