29/08/2007
Jeux des îles : le revers de la médaille
Je voulais en parler pendant les jeux mêmes. Mais je ne voulais pas être taxé d'anti-nationaliste. Ce que je ne suis surtout pas. En effet, je trouve de trop l'amateurisme, et je pèse mes mots, que le Coji a fait preuve pendant les 7èmes Jeux des îles qui se sont déroulés à Tana, du 9 au 19 août 2007. Il faut vraiment être bouchés pour voir en ces jeux les "meilleurs" de tous les temps. Des sportifs qui quittent le village olympique (quel qu'en
soit les raisons, c'est scandaleux !), des cérémonies d'ouverture et de clôture médiocres (sauvées par les feux d'artifice !), non paiement des prestataires, etc. De plus, je m'étonne qu'il n'y avait jamais eu une quelconque commentaire sur les performances des athlètes. A part les médailles, les records font partie des charmes des jeux de ce genre. Heureusement, il me reste mon badge d'accréditation et cet article de Simon Randriamalala, de "Midi Madagasikara", qui me conforte dans ma conviction. Une semaine s’est écoulée depuis que la flamme
olympique s’est éteinte à Mahamasina, clôturant ainsi les 7ème Jeux des Iles de l’Océan Indien, et l’on commence à redescendre sur terre, même si certains médias ne ratent pas l’occasion de rappeler au passage les prouesses de nos sportifs. Parallèlement, certains détails que la centaine de médailles d’or et la défaite en football n’ont pu vraiment étouffer, resurgissent et rattrapent une organisation plus ou moins « réussie ». Matériels désuets La tenue d’un tel événement sportif constitue, généralement, une aubaine pour le pays hôte d’avoir de nouvelles infrastructures sportives, mais comme Madagascar a choisi de réhabiliter ce qu’il avait déjà, les avantages auraient dû se concentrer au moins sur les matériels sportifs. Hélas, ce n’était pas le cas pour la plupart des disciplines sportives. A commencer par l’athlétisme, auteur de 26 médailles d’or, qui a dû se contenter des matériels désuets de dix ans, que l’on a utilisés pendant les 3ème Jeux de la Francophonie en 1997. Des starting-blocks qu’on a bricolés, des tableaux d’affichage qu’on a ressortis du débarras d’Alarobia et que la FMA n’utilise même plus pendant ses compétitions. Néanmoins, le COJI a pu faire venir juste à temps de nouvelles haies toutes neuves pour cette occasion. Pourtant, ce fut largement insuffisant, car elles ne sont que quarante, plus précisément trente-huit, car deux étaient cassées lors du transport. Pour une course d’obstacle, il faut compter dix haies pour chacun des huit couloirs, sans oublier celles dont les athlètes ont besoin sur l’aire d’échauffement. Retard des travaux Sinon, quel qualificatif peut-on attribuer aux montants et au matelas que l’on a utilisé au saut à la perche ? Quant aux autres disciplines, la nouvelle piscine olympique d’Ampefiloha, la perle rare, dont la construction a pris un retard considérable, s’est illustrée, hélas, par l’absence de l’affichage électronique. Cela aurait sans doute donné une touche plus professionnelle au décor et éviter les litiges à l’arrivée pendant les compétitions. Il en est de même pour l’haltérophilie dont le coup d’envoi de la compétition a été reporté d’une journée pour permettre l’installation des matériels de compétition. Dans cette foulée, un certain nombre de travaux de réhabilitation ont pris un petit retard par rapport à la déclaration du COJI dans ses communiqués de presse. Nous n’allons plus palabrer sur la construction de la piscine olympique et son système de chauffage qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Si nous parlions du gymnase couvert de Mahamasina équipé d’un nouveau revêtement synthétique, mais dont les travaux de traçage n’ont été effectués que la veille du début des éliminatoires. Ce qui a un tout petit peu chamboulé les séances d’entraînement des volleyeurs. Transparence Où sont donc passés ces matériels sportifs ? Q’est-ce qui a pu retarder leur arrivée en terre malgache ? Qu’est-ce qui s’est passé réellement avec les travaux de réhabilitation qui n’ont pas été livrés à temps ? Des choses incompréhensibles que les responsables concernés vont certainement élucider ultérieurement, au nom de la transparence. Il faut patienter un peu, car il nous est très difficile de joindre le responsable des infrastructures et logistique du COJI, le colonel Mamy Razanajaona, qui devait être très occupé au lendemain des Jeux, ne serait-ce que pour les rapports et d’autres paperasses administratives à boucler. Mieux vaut tard que jamais… c’est aussi valable pour les matériels sportifs. Simon Randriamalala -------------------------- B comme billets, blessés et bourde S’il y avait une situation qui a échappé totalement au Comité d’Organisation des Jeux des Iles, c’est la vente des billets et l’octroi des cartes d’accréditation. La bousculade et la grogne de ceux qui ont payé leurs billets mais qui n’ont pas pu assister à la cérémonie d’ouverture a déjà montré les limites de la compétence du COJI en la matière. Mais, cette première alerte ne semblait pas inquiéter les responsables et la même mésaventure s’est reproduite deux fois au Palais des Sports lors de la phase éliminatoire et des demi-finales du basket-ball. Résultats : il y avait des blessés et des gens qui se sont levés très tôt le matin pour rentrer chez eux, à midi, avec leurs billets, faute de places au Palais plein à craquer. Publié dans "Midi Madagasikara" du lundi 27 août 2007.
17:05 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Madagascar, Jeux des îles, sport |
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