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12/04/2007

Jean-Claude Vinson délaisse la production pour devenir musicien

On le connaissait jusqu’ici comme étant celui qui a mis l’harmoniciste Jean-Emilien sur l’étrier du show-biz international. On le croyait producteur donc, et voici qu’il se présente musicien. Jean-Claude Vinson adore surprendre. Cet ancien banquier reconverti en opérateur culturel a décidé de réunir le haut du panier de ce qui se fait de mieux au pays en ce moment en matière de world music (Teta, Monja Manitsindava, Bivy, Médicis, Fataka…), des musiciens partis au loin pour transformer leur vilain plomb en or (Sylvin Marc, Mimile) et un chanteur américain, John Simms. Le résultat est « Mikea Forest Blues » dont on pourra parler ici sans jamais se lasser. Disons simplement que c’est ce qu’il faut écouter actuellement en ville pour ne pas mourir idiot. Sachez, par exemple, que « Mangina Zaza » est l’œuvre d’une obscure artiste du nom de Boeny Zakia. Il y avait Jimi Hendrix. Il y a Carlos Santana. Il y aura Jean-Claude Vinson. Rencontre du troisième type.

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* Tous les chemins mènent à la musique. Quel était le vôtre ?             
° J’étais banquier comptable avant de me reconvertir dans l’organisation de manifestation culturelle. C’est moi qui ait fait venir le groupe de rock Little Bob Story par deux fois à Madagascar. Mais  il y avait également le saxophoniste Jim Cuomo. J’étais également le collaborateur d’Igor Barrère pour l’émission de télévision « Histoires naturelles ». En 1995, un reportage a été réalisé sur les Mikea. La musique était alors signée Stewart Copeland, de The Police…
* Mieux encore ! Cela n’explique pas pourquoi vous êtes devenu musicien…
° En fait, j’ai toujours baigné dans la musique. En 1979, je suis parti à La Réunion pour faire mes preuves dans un magasin de disques. Je vendais des disques dans tout l’océan Indien. Plus tard, en 1986, j’ai emmené les types de GlobeStyle Ice Records, Roger Armstrong et Ben Mendelsohn. On a exploré les caves de la Discomad. On y a récolté des éléments suffisants pour constituer trois albums.
* Comment êtes-vous devenu le producteur de Jean-Emilien ?         
° Il a fait la première partie de Jim Cuomo au Roxy. Je l’ai alors emmené à Paris dans la perspective d’une carrière internationale. C’est ainsi que Jean-Emilien a fait la première partie de Carlos Santana à Bercy. J’avais des contacts dans le milieu, ce qui m’a un peu facilité la tâche, notamment Jean Gemin, le tourneur des Rolling Stones, Pink Floyd et plusieurs autres stars anglo-saxonnes en France, depuis trente ans.
* Qu’est-ce qui vous a poussé à mener une carrière solo. N’est-ce pas un peu tard ?             
° Rien n’est jamais tard ! Madagascar regorge de richesses culturelles. Alors, tant qu’à faire. J’ai appris la guitare voici huit ans. J’avais déjà des rêves musicaux et des rythmiques dans ma tête. Il suffit que je les réalise. J’ai alors contacté mes potes : Slvin Marc, Rapa de Rakoto Frah Junior, la batteur Do Razanapatsa, Jean-Emilien, John Simms, Monja Manintsindava et Teta… Je projette de faire une tournée. Pour cela, je vais monter mon propre groupe.  

Propos recueillis par Randy Donny

Publié dans "Les Nouvelles" du jeudi 12 avril 2007, p. 12 http://www.les-nouvelles.com

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