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09/02/2009

Un journaliste parmi les victimes du massacre d'Ambohitsorohitra

Sunday, bloody sunday. Une cinquantaine de morts et environ deux cent blessés. Le massacre à la mitraillette du samedi 07 février 2009 devant le palais présidentiel, à Ambohitsorohitra, aura été un des plus meurtrier dans l'histoire de Madagascar. Il a surtout provoqué la disparition d'un confrère de la RTA, fauché dans la fleur de l'âge sur le champ d'honneur du journaliste, la camera à main. Sans sommation, la garde présidentielle a tiré des rafales que Ando Ratovonirina n'a pu éviter.

En ce moment, mes pensées vont à Joana Razafimaharo, "coach" respectable et respectée du réseau Global Voices, qui ne cesse de mettre en garde les bloggers adeptes du citizen media. "Les fusillades se sont passés à 100 m de chez ma famille et une bonne demi-dizaine de bloggers se sont aventurés dans les parages par..."devoir" (...) Évidemment ils sont adultes (blabalbaabla) mais lorsqu'une conversation avec une gamine inclut "oh j'entends les balles siffler je suis à isoraka pour me connecter" ou une effrontée dire "je me sens si forte d'être au coeur de l'action et de lire mes commentaires après... je préfère laisser le journalisme aux vrais journalistes et les citoyens... à leur devoir de citoyen", a-t-elle écrit depuis sa cabane au Canada, après avoir conseillé : "il n'y a pas de prix ni de trophée pour celui ou celle qui rapportera la vidéo ou la photo idéale des troubles et votre sécurité est de première importance (...) Arrêtez de jouer aux héros les copains et mettez-vous aux abris !"

Reporters sans frontières est bouleversée par la mort de Ando Ratovonirina, ci-dessous avec des sauveteurs. Ci-dessous le communiqué que l'ONG a sorti.

Ando Ratovonirina.jpg


Reporters sans frontières exprime son émotion après la mort d'Ando Ratovonirina, journaliste de Radio et Télévision Analamanga (RTA), le 7 février 2009, à Antananarivo. Le journaliste, âgé de 25 ans, a été tué par balle alors qu'il couvrait une manifestation populaire, devant le palais présidentiel, s'étant soldée par des dizaines de morts.
"En même temps que tous ceux qui ont été frappés par un deuil absurde, nos premières pensées se tournent vers la famille d'Ando Ratovonirina, ainsi que les membres de la rédaction de RTA, profondément choqués par la perte de leur jeune collègue. Nous saluons le courage des journalistes indépendants qui s'efforcent de rendre compte des violences politiques frappant Madagascar, malgré les menaces, les intimidations et l'inquiétant climat d'insécurité. Il est absolument insupportable que ce journaliste ait payé de sa vie son effort pour informer ses concitoyens", a déclaré l'organisation.
Le 7 février, Ando Ratovonirina, journaliste reporter d'images (JRI) de la chaîne de télévision privée RTA, a été tué d'une balle dans la tête, alors qu'il couvrait la manifestation populaire conduite par le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina. Le coup de feu a été tiré par des membres de la garde présidentielle, qui défendaient le palais du président Marc Ravalomanana aux abords duquel affluaient les manifestants. Le corps inanimé d'Ando Ratovonirina a été immédiatement transporté à l'hôpital Ravoahangy, où un médecin a déclaré qu'il avait été tué "par une balle derrière l'oreille".
Heritina Ny Anjarason, journaliste pour la station de radio RTA, était aux côtés de ses deux collègues de la télévision, Ando Ratovonirina et Mirindra Raparivelo, au moment de l'incident. Reporters sans frontières a recueilli son témoignage : "Ando avait un micro à la main et prenait des notes sur son calepin, tandis que Mirindra tenait une petite caméra. Au retour d'une délégation du maire qui était allé parlementer avec les militaires qui gardaient le palais, nous nous sommes approchés du général Dolin, directeur de cabinet d'Andry Rajoelina, pour l'interviewer sur les résultats des négociations. Nous avions alors le dos tourné au palais. Mais nous n'étions même pas parvenus jusqu'au général Dolin lorsque des rafales ont éclaté. Nous nous sommes alors mis à terre, mais Ando a quand même été touché."
"Ando est mort en plein travail, par amour du journalisme. En hommage à sa mémoire, nous avons décidé de diffuser une version allégée du journal", a confié à Reporters sans frontières le rédacteur en chef de la télévision RTA, Andry Raveloson.
Ando Ratovonirina venait d'achever ses études de journalisme et travaillait à la RTA depuis trois mois. Auparavant, il avait été photographe pour le quotidien La Gazette de la Grande Ile et avait également collaboré avec l'agence Tophos, sous le pseudonyme de Hathor.

Le choc des photos

Prix Pullitzer.jpg

Adrees Latif, photographe de l'agence Reuters, s'est vu attribuer le prix Pulitzer dans la catégorie de la photo d'information pour avoir capturé les derniers instants de Kenji Nagai, journaliste japonais, tué à Rangoon lors de la répression du mouvement de contestation au Myanmar en septembre 2008.

Commentaires

c'est peut être la centième fois que je répète la même chose: "est ce dans la déontologie des journalistes de publier des photos d'un collègue en train d'agoniser" que je le sache, un vrai et bon journaliste se doit de respecter son collègue....et publier des photos avec autant d'horreur???
merci d'avoir un minimum de respect pour votre collègue défunt et sa famille SVP....par votre faute (à tous ceux qui ont publié ces photos, actuellement il se vend des VCD avec les vidéos et photos de Ando dans la rue, à 10 000fmg. voyez par là la conséquence de vos actes

Écrit par : Holy RAZAFINDRAMANANA | 16/02/2009

Chère Holy Razafindramanana (je vous prie de ne pas abuser de majuscules car, selon la netiquette, cela équivaut à hurler),
Chère Holy Razafindramanana donc, regardez bien la photo ci-dessus, en bas de l'article sur la disparition de Ando. Un militaire est en train de tirer sur un journaliste reporter d'images japonais, Kenji Nagai. La scène s'est déroulé en deux secondes. Kenji Nagai vit ses derniers instants. La photo, prise par le Néerlandais Adrees Latif, a reçue le prix Pulitzer 2008. Vous connaissez certainement le prestige de ce prix.
Chère Holy Razafindramanana. Je ne vous connais pas, encore moins votre expérience en journalisme. Mais il y a des fois où l'on doit avoir recours au choc des photos. Non pas par une quelconque manque de respect pour qui que ce soit, encore moins pour gagner un prix. Mais pour dire haut et fort PLUS JAMAIS CA ! Et si la photo de Ando, dans les bras de ses sauveteurs, aient pu faire un clic dans quelques consciences aveugles, j'ose croire qu'il n'en serait pas fâché tout la haut. Au moins, sa mort n'aurait pas servi à rien.
Hommages.

Écrit par : Randy Donny | 21/02/2009

Hi

Pour mettre des programme sur ton blog c'est simple, rendez vous sur http://www.rojoambinina.fr.gd/Code-gratuite.htm et a l'occasion tu peux faire des recherche sur www.rojoambinina.fr.gd ou sur http://chainprosper.blogspot.com/

chao

Écrit par : Ton pire cauchemard | 03/04/2009

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