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27/05/2008

Sylvin Marc, bassiste mondialement connu, s'installe dans le Midi

Il fait partie des noms qui ont accompagné ma vie, depuis l'enfance. Je l'ai surtout connu à travers "Karakara", le titre qui a propulsé Fooka Mainty Band au hit-parade, sous la houlette de Guy Lux. J'en possède d'ailleurs un exemplaire dans mon assez importante collection de disques vinyles. Je l'ai également vu à la télé, accompagnant la "croqueuse de diamant" Catherine Lara. C'est donc avec plaisir que j'apprend des nouvelles de Sylvin Marc.

Fooka Mainty Band.jpg

 

Un très grand musicien, bassiste talentueux, de renommée mondiale, Sylvin Marc, vient d'acheter une maison à Trie. Pas pour y résider au moment des vacances, mais pour y habiter et surtout y travailler : « L'ADSL, dit-il, le train à grande vitesse et un aéroport tout près du chef-lieu de canton sont des avantages et puis, au pied des Pyrénées, c'est bien, on y respire mieux qu'ailleurs. » De nationalité malgache, dans ce pays où on est très mélomane, fils d'un enseignant qui adorait la musique, Sylvin Marc a débuté à l'âge de 8 ans, au banjo mandoline. Il se souvient encore de son premier contact avec la musique. Alors qu'il répétait, son père lui a demandé d'arrêter : « Il m'a giflé parce que je ne battais pas les temps. » Après quelques années passées à l'île de la Réunion , au sein d'un groupe composé des quinze meilleurs musiciens, une demande refusée pour se rendre à Boston (États-Unis) pour un motif futile, il arrive en France avec quelques adresses en poche : Bernard Lubat, Eddy Louiss et bien d'autres. Il joue alors avec Lancaster Byard, saxophoniste ; Steve Mac Call, batteur ; Jean-Charles Capern, violoncelliste ; Jean-Luc Ponty, violoniste. Il enregistre son premier album en 1977, « Mada Nova ». L'année suivante, il forme un groupe de variétés, Fooka Mointy Band. Après avoir rencontré Didier et Francis Lockwood, ils créent un groupe de jazz rock, Surya, réputé à l'époque, précurseur de jazz rock. Pendant trois ans, ils se produisent en France, Belgique, Suisse, sur les plus grandes scènes. Sylvin Marc a rencontré Michel Jonasz, Catherine Lara, Véronique Sanson, Julien Clerc, Maxime Le Forestier. Eddy Louiss l'appelle pour une tournée en Afrique ; plusieurs fois, il s'est produit à l'Olympia, Bercy, le Zénith. Auteurs de plusieurs disques, ces derniers se trouvent sur internet, à la Fnac. Il a fait la première méthode de basse en français, avec compact disc.

Des projets à Trie

À son arrivée à Trie, il a rencontré Jacques Aubian,

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maire, et Jean-Claude Duzer, cons

eiller

général. Il a entendu parler du cinéma et surtout de la scène du Lalano. Il a également fait la con

naissance d'Yves Manceau, profess

eur de musique à Tarbes. Il s'est rendu au collège d'Astarac-Bigorre afin de présenter les instruments de musique aux élève

s de la classe de 3e. Et pour la Philharmonique , il a composé un morceau, « Paysage blanc », et doit rencontrer Claudine Casteret, présidente des Nuits

musicales.

En projet, la venue à Trie des plus grands guitaristes, batteurs, saxophonistes, pianistes de jazz. Sa compagne est, elle aussi, musicienne. Elle aime la musique latine, elle travaille avec des éditeurs de musique et crée quelques recueils, tous les ans, avec une maison d'édition bordelaise. Le couple a un enfant qui, bien que n'ayant pas encore 2 ans, connaît l'air de « Frère Jacques ».

Jean Pérès in «  La Dépêche du Midi » du 16 janvier 2008 à 12h 31.

Voir aussi le site web officiel, www.sylvinmarc.com

08/02/2007

M’Boutah, le secret le mieux gardé du jazz bientôt à Tana

Antsirabe est une source intarissable de talents phares qui, chacun à leur époque, ont été le chef de file de leur génération. Ny Railovy, Henri Ratsimbazafy et Bessadans les années 60, Mahaleo dans le milieu du folk-song dans les années 70 et Tempo Gaigy récemment chez les boys band. La série est sur la bonne voie de continuer avec M’Boutah qui s’annonce comme le futur chef de file des adeptes du modern trad’. medium_M_boutah.jpg

Le secret le mieux gardé du jazz se trouve à Antsirabe. Il mijote doucement dans la petite marmite à fusion du Ternaire Bleu, le cercle des musiciens en voie d’apparition, sis à l’Alliance française de la ville d’Eaux. Un jour, le couvercle se soulèvera. Et M’Boutah fera sensation…Tritra peut ne plus se reformer. Son héritage est déjà entre de bonnes mains. Un de ses membres, Tôty, a tout légué unilatéralement à M’Boutah. Les élèves ont tout compris des leçons du maître. L’esprit des musiques folkloriques souffle tout au long du répertoire de M’Boutah dont les œuvres s’inscrivent pourtant dans la lignée de l’avant-gardisme du jazz fusion. Un air d’accordéon ramène à « Mangina Zaza » tandis qu’au détour d’une ligne de basse, on s’attend à voir surgir « Anamalaho Ambany Làlana »… Mais M’Boutah, c’est du Tritra qui mange du SDF à la sauce Ricky au petit-déjeuner. C’est que outre Tôty, Silo fait partie des éminences grises du Ternaire Bleu. Ce n’est pas pour les excuser, les membres de M’Boutah sont suffisamment grands pour se défendre tout seul, mais quand on connaît l’autorité musicale des deux gourous du modern trad’, on comprend qu’il n’est pas toujours aisé de s’émanciper de leurs influences. Ce qui est sûr est que cela se fera avec le temps. Le temps que M’Boutah assimile tout pour ne garder que l’essentiel : le groove. « Teachers, leave the kids alone », chantait Pink Floyd dans « The Wall ». M’Boutah est justement le verlan de mur (« tamboho »). Avant de fouler les planches, ces gosses d’Antsirabe passaient leur temps à chanter sur les murs de la cité. Chacun d’eux deviendra les briques qui constituent le mur du « son M’Boutah ». C’est Zix (basse et percussion), Datle et Dovs (claviers), Mamy Junior (drums), Sedy, un jeune percussionniste de 14 ans, et Moïse (guitare) dont la bio mentionne une parenté avec Mahaleo. A 9 ans, sa grand-mère l’interdit de jouer à la guitare. Mais un de ses oncles du groupe Mahaleo va lever l’interdit en lui offrant une guitare. Avant d’être M’Boutah, ils étaient hardrockers, musiciens de reggae ou de variétés. Cette accumulation d’expériences explique la richesse des couleurs musicales dans le premier album, « Raomily », sorti en août 2006. En raison d’une distribution discrète, le CD se vend essentiellement à des touristes de passage au restaurant Razafimamonjy, là où M’Boutah anime des cabarets, presque quotidiennement. Soyez parmi ceux qui, historiquement, se sont procuré les premiers ce produit bientôt collector et sachez que « Aombilahy » n’est pas de Ricky, mais qu’il s’agit d’un air folklorique du Sud-est. Pour le reste, rendez-vous au CGM, le tremplin des nouveaux talents : M’Boutah y sera en concert le 23 février.    

Randy Donny

(Paru dans "Les Nouvelles" du jeudi 8 février 2007, p. 16 (http://www.les-nouvelles.com)

20:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Musique, jazz |  Facebook