27/06/2009
Michael Jackson n’est plus, il restera à jamais là…
Les extraterrestres existent ! On en connaît au moins un. Ni jeune ni vieux, ni blanc ni noir, ni homme ni femme... C'est une espèce intersidérale. Il vient d'être emporté par les siens. Auparavant, il a laissé ses empreintes sur la planète terre en tant qu'un des trois plus grands artistes du show-biz contemporain, au même titre qu'Elvis Presley et les Beatles. Rencontre du troisième type.
Il voulait rester éternellement jeune. Il est parti à 50 ans avec une voix singulièrement juvénile. Mais le visage ravagé par le bistouri, tout comme une autre star des années 80 qui vient de disparaître en même temps que lui, Sarah Fawcett-Majors. Michael Jackson, Bambi pour la presse people, Maïkhôôôôôôl ! pour les fans, bref MJ est parti un peu sur la pointe des pieds, ces pieds dont il maîtrisait si bien les mouvements au point de créer le moonwalk. Il était toujours sur la lune. Maintenant, il est parmi les étoiles.
Je fais partie de la génération des teenagers des années 80 qui ont découvert Michael Jackson pour la première fois à travers « Beat It ». Depuis, le journaliste qui sommeillait en moi s'est mit à faire des recherches sur le personnage. C'est ainsi que « Michael Jackson » de Christian Perrot, publié conjointement par Albin Michel et Rock & Folk (Paris 1984, 154 p.) a rejoint ma bibliothèque perso.
Cette obsession de la jeunesse éternelle provient vraisemblablement du fait qu'on, plus précisément son père, lui a volé son enfance. Répétition à outrance dès 5 ans, sans le temps de jouer comme tous les autres enfants de son âge. D'où certainement aussi son penchant pour les très jeunes têtes blondes. Le complexe de la peau noire proviendrait du fait que même devenue superstar, il a toujours dû batailler pour avoir la place qu'il lui revient. Au début, MTV refusait de diffuser « Beat It », tout mégatube qu'il était, car son interprète est un black. Il ne voulait pas devenir blanc, il ne voulait plus être noir. Nuance.
Sa dure condition de superstar précoce a fait qu'il était devenu bourré de complexes, de phobies et autres mal de vivre qui vous pourrissent l'existence. Tel qu'on en arrivait parfois à oublier que Michael Jackson était avant tout un type qui avait un cœur gros comme ça. Finalement, ce dernier a lâché. Et Michael est parti rejoindre son ex-beau-père, Elvis Presley, mort comme lui d'un surdosage de médicaments alors qu'il était en train de couler une bronze. Mais il y verra également John Lennon et George Harrison, Michael Jackson a acquis les droits des Beatles.
De lui, il restera plein de choses. S'il faut en retenir un, c'est « Beat It » justement, le clip, le solo d'Eddie Van Halen et les lyrics dont les échos parlent de lui (« You Have To Show Them That You're Really Not Scared ! You're Playin' With Your Life"). Mais il y a également sa collaboration avec Slash auquel on attribue des origines malgaches. Et « Liberian Girl » et son clip inoubliable. Non, finalement, c'est impossible de ne retenir qu'une seule chose de lui tant il nous a comblé. Il était au carrefour de ce qui qui se faisait de meilleurs : soul, funk, rock, hip hop...
Ce post n'aura pas de conclusion car Michael Jackson ne peut pas disparaître pour de bon. De « Invincible », il est devenu éternel. Son rêve de toujours. Avant de partir, son âme aurait certainement susurré : "I am here with you, Though we're far apart, You're always in my heart, You are not alone..."
Randy Donny
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03/10/2008
« Paris-Match », le mémorial de mon temps
La vie s’arrête quand on n’est plus teenager. Après, on passe son existence à « revivre » ses tendres années. Parmi les choses qui me remémorent mon jeune âge figurent le magazine « Paris-Match ». J’ai appris à lire avec en même temps que « L’Express » et la « Sélection du Reader’s Digest ». Mon père était même abonné à son digest annuel, le volumineux « Mémorial de notre temps », que je dévorais sans jamais me rassasier. C’était avant 1975. Je commençais à peine à aller à l’école. Oui, je suis de la culture populaire. Voilà pourquoi, je me retrouve mieux dans « Rock & Folk » que dans « Les Inrockuptibles ». Je préfère me mettre en tee-shirt qu’en costume-cravate. Ce qui ne m’empêche pas, de temps en temps, d’avoir des goûts de luxe…
Ceci dit, dans l’avion qui me ramenait de Paris, je n’ai pu m’empêcher un vieux réflexe : garder les journaux que l’on propose en lecture. J’avais la chance de tomber sur le numéro de « Paris-Match » avec le pape Benoît XVI en couverture. Celui-là, je l’ai raté deux fois : je ne suis pas allé à la grand-messe aux Invalides (comme les deux bonnes sœurs malgaches photographiées par Match) alors que j’aurais pu, ni aller à Lourdes car je ne savais pas qu’un car gratuit était à la disposition des fidèles du Val d’Oise. Non, je ne suis pas catholique. Mais tout ce qui est people m’intéresse. Et le pape est une superstar à sa manière.
Je retrouvais donc le « Paris-Match » de mon enfance. Et je l’ai lu avec une passion intacte. Cela dure depuis des années. A bien y réfléchir, c’est ce genre de lecture qui m’a orienté vers le journalisme. Tiens, j’y ai même dégoté une réponse à Valiavo Andriamihaja Nasolo Frédéric (Vanf), excellent chroniqueur du reste, qui se posait la question sur la possibilité de « ouragan raciste », ici, en évoquant le désastre provoqué par l’ouragan Ike sur Haïti et non à Saint-Domingue, deux pays qui se trouvent pourtant sur une même et unique île. La réflexion n’étonne pas ceux qui connaissent le registre de Vanf. Les éléments ne font pas de discriminations entre les humains. La véritable raison est dans l’article qui suit, extrait de « Paris-Match », n° 3096, du 18 au 24 septembre 2008, p. 85.
Historique d’un désastre
La fréquence des ouragans et leurs dégâts augmentent depuis le début du XXè siècle. Les spécialistes constatent que la déforestation est un facteur aggravant car les pluies ruissellent désormais sur les reliefs sans être arrêtées par la végétation, et la nudité de la terre aggrave les effets du ruissellement. L’autre partie de l’île, Saint-Domingue, ne connaît pas de catastrophe d’une telle ampleur. Le départ des colons après les massacres de 1806 a désorganisé les plantations. L’anarchie politique persistante a empêché tout développement rationnel et suscité un défrichement sauvage. La France réclame, pour compenser la « nationalisation » des plantations, 90 millions de francs en 1825, sous la menace d’une flotte de guerre. Cette saisie aggrave encore la situation. Puis la crise de la canne à sucre, concurrencée par la betterave, affaiblit les recettes. La « perle des Antilles » était pourtant la plus riche colonie française avant 1790, grâce à la canne à sucre et à l’indigo. 1957-1986 : les Duvalier instaurent une dictature sanglante. La terreur qu’ils font régner a ravagé ce qu’il restait des forêts puisqu’elles servaient de refuges aux opposants. La terre est nue, qui fut autrefois si féconde. Deux millions d’Haïtiens fuient les massacres.
Reconstitution haïtienne du « Radeau de la Méduse ».
J’ai gardé le meilleur pour la fin. Une banale critique de film (« Parlez-moi de la pluie » d’Agnès Jaoui) qui flirte avec la littérature. Quelque part, le journalisme est l’art d’intéresser les lecteurs à ses coups de cœur et, hélas aussi, à ses coups de gueule. Je n’aimerais probablement pas l’opus, comme la majorité des productions françaises, même si Jamel Debbouze est au générique, mais j’ai flashé sur le commentaire. C’est comme manger dans un restaurant gastronomique : la longueur de l’intitulé des menus est inversement proportionnelle à la quantité proposée. Mais qu’est-ce que c’est poétique. Rien qu’en les lisant, on n’a déjà plus faim. Avant-goût.
Impers et manques
«Vider les placards incitent à vider les sacs… de nœuds familiaux (…) Les gens ressemblent souvent à leurs maisons de famille : les façades solides cachent des murs lézardés par de vieilles blessures causées par des tremblements de terre prénatale et des dégâts des eaux troubles de la jeunesse. Et ce sont ces petites catastrophes naturelles, ces fissures affectives qui sculptent les êtres humains. En fait, ne sommes-nous pas tus des losers magnifiques essayant simplement d’avoir la force de vivre malgré nos faiblesses ? (…) à la santé de nos existences fluctuantes comme la météo. Nous qui aspirons à posséder l’éclat du soleil, le charme rare des aurores boréales, la puissance des ouragans, l’autorité du tonnerre et l’infinité du ciel, nous nous bornons, humbles mortels, à vivre un temps variable, traversé d’éclaircies et d’averses, avec, au final, un ultime coucher du soleil sur une nuit éternelle. Alors, en attendant, on fait de notre mieux… »
Alain Spira
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27/05/2008
Sylvin Marc, bassiste mondialement connu, s'installe dans le Midi
Il fait partie des noms qui ont accompagné ma vie, depuis l'enfance. Je l'ai surtout connu à travers "Karakara", le titre qui a propulsé Fooka Mainty Band au hit-parade, sous la houlette de Guy Lux. J'en possède d'ailleurs un exemplaire dans mon assez importante collection de disques vinyles. Je l'ai également vu à la télé, accompagnant la "croqueuse de diamant" Catherine Lara. C'est donc avec plaisir que j'apprend des nouvelles de Sylvin Marc.
Un très grand musicien, bassiste talentueux, de renommée mondiale, Sylvin Marc, vient d'acheter une maison à Trie. Pas pour y résider au moment des vacances, mais pour y habiter et surtout y travailler : « L'ADSL, dit-il, le train à grande vitesse et un aéroport tout près du chef-lieu de canton sont des avantages et puis, au pied des Pyrénées, c'est bien, on y respire mieux qu'ailleurs. » De nationalité malgache, dans ce pays où on est très mélomane, fils d'un enseignant qui adorait la musique, Sylvin Marc a débuté à l'âge de 8 ans, au banjo mandoline. Il se souvient encore de son premier contact avec la musique. Alors qu'il répétait, son père lui a demandé d'arrêter : « Il m'a giflé parce que je ne battais pas les temps. » Après quelques années passées à l'île de la Réunion , au sein d'un groupe composé des quinze meilleurs musiciens, une demande refusée pour se rendre à Boston (États-Unis) pour un motif futile, il arrive en France avec quelques adresses en poche : Bernard Lubat, Eddy Louiss et bien d'autres. Il joue alors avec Lancaster Byard, saxophoniste ; Steve Mac Call, batteur ; Jean-Charles Capern, violoncelliste ; Jean-Luc Ponty, violoniste. Il enregistre son premier album en 1977, « Mada Nova ». L'année suivante, il forme un groupe de variétés, Fooka Mointy Band. Après avoir rencontré Didier et Francis Lockwood, ils créent un groupe de jazz rock, Surya, réputé à l'époque, précurseur de jazz rock. Pendant trois ans, ils se produisent en France, Belgique, Suisse, sur les plus grandes scènes. Sylvin Marc a rencontré Michel Jonasz, Catherine Lara, Véronique Sanson, Julien Clerc, Maxime Le Forestier. Eddy Louiss l'appelle pour une tournée en Afrique ; plusieurs fois, il s'est produit à l'Olympia, Bercy, le Zénith. Auteurs de plusieurs disques, ces derniers se trouvent sur internet, à la Fnac. Il a fait la première méthode de basse en français, avec compact disc.
Des projets à Trie
À son arrivée à Trie, il a rencontré Jacques Aubian,
maire, et Jean-Claude Duzer, cons
eiller
général. Il a entendu parler du cinéma et surtout de la scène du Lalano. Il a également fait la con
naissance d'Yves Manceau, profess
eur de musique à Tarbes. Il s'est rendu au collège d'Astarac-Bigorre afin de présenter les instruments de musique aux élève
s de la classe de 3e. Et pour la Philharmonique , il a composé un morceau, « Paysage blanc », et doit rencontrer Claudine Casteret, présidente des Nuits
musicales.
En projet, la venue à Trie des plus grands guitaristes, batteurs, saxophonistes, pianistes de jazz. Sa compagne est, elle aussi, musicienne. Elle aime la musique latine, elle travaille avec des éditeurs de musique et crée quelques recueils, tous les ans, avec une maison d'édition bordelaise. Le couple a un enfant qui, bien que n'ayant pas encore 2 ans, connaît l'air de « Frère Jacques ».
Jean Pérès in « La Dépêche du Midi » du 16 janvier 2008 à 12h 31.Voir aussi le site web officiel, www.sylvinmarc.com
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23/05/2008
Jaojoby, la biographie
Ce n'est pas encore en librairie. En grande première, voici le projet de couverture du livre que je suis en train d'écrire sur Jaojoby Eusèbe, le roi du salegy. Vous savez peut-être que Jaojoby Eusèbe est à l'affiche de l'Olympia le 20 septembre 2008. Et bien, comme lors de Mahaleo, je vais sortir une biographie du king. Avec son accord, naturellement...
Que ceux qui s'intéressent au parcours du chanteur, qui a commencé par des interprétations de James Brown avant de virer Tropical, se manifestent en m'écrivant. La présentation sera plus luxueuse (photos à gogo en quadrichromie sur papier glacé) que le livre sur Mahaleo. En avant-goût, j'offre en écoute une surprenante composition de Jaojoby, du temps où il était plus connu par son prénom, Eusèbe : "Magnino Ndreky", enregistrée en 45 tours avec les Players, en 1977.
La sortie du livre est prévue avant l'Olympia.
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12/04/2007
Jean-Claude Vinson délaisse la production pour devenir musicien
On le connaissait jusqu’ici comme étant celui qui a mis l’harmoniciste Jean-Emilien sur l’étrier du show-biz international. On le croyait producteur donc, et voici qu’il se présente musicien. Jean-Claude Vinson adore surprendre. Cet ancien banquier reconverti en opérateur culturel a décidé de réunir le haut du panier de ce qui se fait de mieux au pays en ce moment en matière de world music (Teta, Monja Manitsindava, Bivy, Médicis, Fataka…), des musiciens partis au loin pour transformer leur vilain plomb en or (Sylvin Marc, Mimile) et un chanteur américain, John Simms. Le résultat est « Mikea Forest Blues » dont on pourra parler ici sans jamais se lasser. Disons simplement que c’est ce qu’il faut écouter actuellement en ville pour ne pas mourir idiot. Sachez, par exemple, que « Mangina Zaza » est l’œuvre d’une obscure artiste du nom de Boeny Zakia. Il y avait Jimi Hendrix. Il y a Carlos Santana. Il y aura Jean-Claude Vinson. Rencontre du troisième type.
* Tous les chemins mènent à la musique. Quel était le vôtre ?
° J’étais banquier comptable avant de me reconvertir dans l’organisation de manifestation culturelle. C’est moi qui ait fait venir le groupe de rock Little Bob Story par deux fois à Madagascar. Mais il y avait également le saxophoniste Jim Cuomo. J’étais également le collaborateur d’Igor Barrère pour l’émission de télévision « Histoires naturelles ». En 1995, un reportage a été réalisé sur les Mikea. La musique était alors signée Stewart Copeland, de The Police…
* Mieux encore ! Cela n’explique pas pourquoi vous êtes devenu musicien…
° En fait, j’ai toujours baigné dans la musique. En 1979, je suis parti à La Réunion pour faire mes preuves dans un magasin de disques. Je vendais des disques dans tout l’océan Indien. Plus tard, en 1986, j’ai emmené les types de GlobeStyle Ice Records, Roger Armstrong et Ben Mendelsohn. On a exploré les caves de la Discomad. On y a récolté des éléments suffisants pour constituer trois albums.
* Comment êtes-vous devenu le producteur de Jean-Emilien ?
° Il a fait la première partie de Jim Cuomo au Roxy. Je l’ai alors emmené à Paris dans la perspective d’une carrière internationale. C’est ainsi que Jean-Emilien a fait la première partie de Carlos Santana à Bercy. J’avais des contacts dans le milieu, ce qui m’a un peu facilité la tâche, notamment Jean Gemin, le tourneur des Rolling Stones, Pink Floyd et plusieurs autres stars anglo-saxonnes en France, depuis trente ans.
* Qu’est-ce qui vous a poussé à mener une carrière solo. N’est-ce pas un peu tard ?
° Rien n’est jamais tard ! Madagascar regorge de richesses culturelles. Alors, tant qu’à faire. J’ai appris la guitare voici huit ans. J’avais déjà des rêves musicaux et des rythmiques dans ma tête. Il suffit que je les réalise. J’ai alors contacté mes potes : Slvin Marc, Rapa de Rakoto Frah Junior, la batteur Do Razanapatsa, Jean-Emilien, John Simms, Monja Manintsindava et Teta… Je projette de faire une tournée. Pour cela, je vais monter mon propre groupe.
Propos recueillis par Randy Donny
Publié dans "Les Nouvelles" du jeudi 12 avril 2007, p. 12 http://www.les-nouvelles.com
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