16/06/2022
Bigflo & Oli : rendez-vous en terrain connu
Oli (du duo Bigflo & Oli) était l'invité de l'émission "Rendez-vous en terre inconnue", diffusée sur France 2 le 14 juin 2022. La terre inconnue était Madagascar, plus précisément la région Vezo. Après l'émoi et la fierté de voir son pays à la Une pour autre chose que la misère et les scandales politiques, rapide debriefing.
Madagascar n'est pas tellement une terre inconnue pour les habitués de l'émission car l'acteur Thierry Lhermitte était déjà dans la région de Maroantsetra dans le cadre de la même émission en 2004. Sinon, la pérégrination d'Oli arrive à point nommé pour rebooster le tourisme malgache, mis à genoux par l'épidémie de covid-19.
Ebloui par le bleu de la mer et revigoré par le souffle marin, lui qui a besoin d'un grand bol d'air tous les matins en raison d'un poumon défectueux, Oli annonce vouloir retourner à Madagascar dès que possible. Peut-être avec son frère Bigflo cette fois-ci.
Et bien, on leur conseille de consulter Orelsan qui était déjà venue plusieurs fois à Madagascar (car mariée à une Malgache) et qui connaît donc les petits coins sympas de cette ville connue et inconnue à la fois, Antananarivo, la bien nommée capitale du pays, la ville des mille découvertes. Espérons qu'Orelsan aura, cette fois, le temps de les conseiller après les avoir laissez tomber pour un duo par "manque de temps". D'où la pique dans "La Vraie Vie" ("Dans ce milieu j'ai été très déçu, j'te l'dis tout d'suite/Comme la fois où Orelsan nous a refusé l'feat/Pourtant il sait combien on l'aime/Allez, sans rancune, mais un peu quand même").
Le passage de "Rendez-vous en terre inconnue" où Oli fait découvrir le rap à une famille de pêcheur Vezo est sympa et fait sourire à la fois. Mais passons. Juste pour dire que le rap et la culture hip hop est une terre bien connue des Malgaches. Un film sur l'historique du rap à Madagascar par Odilon Lamtah Tsibeny, originaire justement du pays Vezo ("Madagascar Hip Hop evolution, from scratch..scratching..to the mainstream") était à l'affiche d'un festival en Italie : le Hip hop cine fest. A défaut de voir le film, pourquoi ne pas regarder des clips de rappeurs malgaches. Da Hopp sur la place depuis la fin des années 90 et fait déjà figure de old. Mais il y aussi ça et ça. Entre autres, bien sûr.
Alors, Bigflo et Oli, prêts pour, cette fois-ci, un rendez-vous en terrain connu ?
En tout cas, merci pour les strophes sur Madagascar dans "J'étais pas là" : "J'ai rencontré un peuple à Madagascar/J'ai appris à pêcher et à faire des nœuds/J'ai compris que finalement, j'étais comme eux/Que j'avais pas besoin de grands choses pour être heureux".
00:58 Publié dans Film, Loisirs, Musique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bigflo & oli, madagascar, france 2, randy donny, rap | Facebook
01/10/2019
Petit guide du Morondava secret
Revenir à Morondava vingt ans après et ne plus trouver son chemin. La capitale du Menabe s'est métamorphosée ! Nosy-Be n'a qu'à bien se tenir. Nosy Kely est en train de rivaliser avec Ambatoloaka et les touristes sont plus cosmopolites avec une présence massive d'Asiatiques. Le gouvernement veut d'ailleurs en faire une destination internationale. Sea, food & sun. Suivez le guide !
Les baobabs sont amoureux
On connaît tous l'Allée des baobabs où les touristes aiment bien se prendre en photos et admirer le lever et le couche du soleil. Pourtant, en poussant un peu plus loin, on peut voir une autre curiosité de la région : le baobab amoureux. En fait, il y en a deux : celui de Mangily (à g.) et celui du Camp Amoureux, dans la forêt de Kirindy (à d.)
Kimony plage
Le dernier must de Morondava est la plage de Kimony. Situé à quelques minutes de la ville, c'est un endroit en plein développement où l'on peut à la fois nager, jouer au foot ou manger les poissons grillés concoctés pas les villageois du coin. Un petit bar se trouve même sur la dune. Un petit paradis pour weekenders.
Plus près des lémuriens
Ceux que la perspective d'une longue randonnée à travers la forêt pour débusquer les lémuriens rebutent peuvent visiter le parc zoologique privé du Kimony Resort. Encore une nouveauté !
Bain de minuit
Pour se reposer un peu des émotions de la journée, il est possible de faire un bain de minuit au Sélect hôtel.
Dites bonjour à Kassim !
Le matin, à l'heure où les boutiques n'ouvrent pas encore, on peut prendre le petit déjeuner dans une... épicerie, celle de Kassim Dabaria, dont les ancêtres sont venus du Gujerat il y a 150 ans. Lui-même en a 80 ! Les sambos sont chauds et le kebab, en fait une boulette de viandes, vaut le détour.
Un air de Kingston
Vous n'étiez pas à Morondava si vous ne faites un tour chez Jean Le Rasta. Cocktail "Ya Man" et croquettes de crevettes à déguster sous les plantes qui poussent à l'intérieur de ce bar-cabaret et sur une musique de Bob Marley. Kingston, à moins que ce ne soit Montego Bay, n'est pas loin...
Taxi !
Morondava est envahi par des centaines de cyclo-pousses et de Bajaj. Au grand désespoir des taxis, il n'en reste plus qu'une douzaine, qui demeurent pourtant les seuls qui peuvent vous emmener sur de longues distances. Appelez Mara (+261 32 83 445 96) ou Tovo (+261 34 08 999 50) qui connaissent les bons plans et chaque nids de poule de la route vers Belo-sur-Tsiribihina.
Randy
01:10 Publié dans Loisirs, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : morondava, randy donny, tourisme, baobab | Facebook
02/04/2018
Challenge "Alien Dame Tu Cosita" : un Malgache à l'origine d'un phénomène mondial !
Rihanna en a parlé sur Instagram, TPMP en a fait faire à deux de ses chroniqueurs : Maxime Guény, Benjamin Castaldi, le petit-fils de Simone Signoret, et surtout la sublissime Kelly Vadovelli... On ne peut y échapper sauf si on est un alien. Justement, il s'agit du Challenge "Alien Dame Tu Cosita" dont certaines vidéos enregistrent plus de 13 millions de vue.
Même Rihanna s'y met
A l'origine du phénomène est un jeune infographiste malgache basé à Majunga. Comme tous les jeunes de son âge, il adore les plaisirs simples comme les virées entre copains. Mais contrairement aussi aux jeunes de son âge, il est passionné de psychanalyse jungienne, de Tantra, de Taoisme et s'intéresse à la philosophie égyptienne antique. Et quand il en parle, on ne peut que l'écouter sans trop comprendre. "Dans la gnose, il y a un moyen politiquement incorrecte mais divinement juste, d'atteindre la transmutation multidimensionnel de l'être humain, en éveillant les deux pôles complémentaires intérieur, en accomplissant la loi numéro 7, la loi du genre", lance-t-il. Sinon, c'est surtout un créatif à l'imagination aussi fertile que le bord du Nil.
Huit ans séparent ces deux photos. Arnoux demeure aussi discret.
Sur son compte Facebook, il se fait appeler Arnoux Zaramody. Mais ses amis l'appellent Jax. C'est sous ce nom qu'il signe une vidéo d'animation, en 2010. Intitulé "Yoga flying Poy", on y voit un drôle de personnage à la croisée de l'homme et d'un canard au physique de grenouille. Depuis, le personnage a fait du chemin, se perfectionne, change de couleurs pour passer du marron au vert et prend son nom définitif : Popoy. C'est du moins ce que lui a donné son pygmalion. Car pour le grand public, c'est Alien !
Popoy, en pleine transformation, dansant sur le Bord à Majunga
Il y a quelques mois, des youtubeurs découvrent ce personnage voûté à la Gaston Lagaffe et qui danse comme le tonton lubrique que l'on voit à la fin d'un boum familial arrosé. C'est de là que le challenge est parti : faire celui ou celle qui arriverait à imiter le mieux Popoy, alias Alien. Le buzz ne tardera pas à faire le tour de la terre.
En fait, Arnoux Zaramody n'a pas fait que rendre célèbre un personnage. Il a aussi rendu à la lumière le remix d'un vieux titre des années '90 d'un sombre artiste panaméen El Chombo, "Introduccion B (El Cosita Remix)".
Depuis, la vidéo de Popoy sur Youtube a atteint plus de 22 millions de vues tandis que les vidéos challenges se sont multiplié par milliers et viennent de par le monde. De quoi se donner la banane pour le journée ! Ce qui est triste est que, dans tout ça, on ne cite pas toujours la vidéo source ni l'auteur, qui signe désormais ArtNoux. Ce dernier lui-même n'a appris le buzz que par ses amis.
En fait, des gens ont piraté Popoy dès 2015 en supprimant la signature de Jax ! A l'époque, certains piratage atteignait déjà plus d'un millions de vues. Devant le fait accompli, Arnoux Zaramody veut rester zen. "Oh le voleur, il a supprimé ma signature mdr... Il a quand même parcouru ce vidéo, mais le montage qu'ils ont fait n'est pas synchro". A ses amis qui l'incitent à dénoncer ce délit, il répond simplement : "pas la peine de signaler, mais il aurait du laisser la version originale". Il voulait certainement laisser grossir le buzz. C'était il y a deux ans.
Actuellement, depuis que Popoy est devenu l'objet d'un challenge, on ne compte plus les piratages. Mais quand ses amis demandent qu'il doit réclamer le droit d'auteur, il se contente de faire un "iawa" tout majungais.
Mais au fait, Arnoux peut-il gagner de l'argent avec Popoy et combien ? C'est possible. Mais la toile est une jungle. En principe, les Youtubeurs reçoivent environ 60 centimes pour chaque 1 000 vues. Donc Arnoux Zaramody aurait dû être déjà milliardaire? Certes, mais il faut que la vidéo comporte les pubs du début appelées pre-roll. Ce qui n'est pas le cas de Popoy. De plus, les droits musicaux et vidéos peuvent bouleverser la rémunération. Si un youtubeur intègre des éléments sur lesquels il n'a pas les droits, soit il renonce à la monétisation de sa vidéo, soit son argent partira au détenteur des droits. Bref...
Ceci dit, ailleurs, Arnoux Zaramody serait déjà, au moins, une star des médias où l'on se bat pour l'inviter et l'interviewer. A Madagascar, malgré la popularité monstre de Popoy, il reste l'infographiste anonyme à l'origine d'un phénomène mondial.
Randy D.
13:16 Publié dans Edito, Jeux, Loisirs, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madagascar, challenge, randy donny, alien, dame tu cosita, rihanna, tpmp, artnoux, jax, arnoux zaramody | Facebook
13/01/2018
Quelques notes de lectures au clavier
Dernièrement, j’ai acheté plusieurs ouvrages émanant des stocks de l’Institut français de Madagascar qui vendait ses vieux livres au kilo. C’était la foire d’empoigne tellement il y avait du monde et j’avais du mal à choisir. Arrivés à la maison, avec deux kilos de livres sous les bras, je ne savais pas si j’allais aimer ou pas ceux que j’ai choisi un peu à la va vite.
J'ai découvert que je n'apprendrais pas grand-chose que je ne sache déjà de "Souvenirs, souvenirs... Cent ans de chanson française" (éd. Gallimard). Je suis même frustré du fait que ça ne parle pas des Surfs alors que la famille Rabaraona était une des vedettes des anées yé-yé en France Ce que l'on ne manque jamais de mentionner dans d'autres publications. (A moins que ça se trouve dans les 4 pages arrachées du livre).
Il en est de même de "Stars de l'écran" (éd. Grund). J'ai déjà lu des tonnes de documents sur le cinéma que c'est comme si je suis né à Hollywood et grandi à Bombay (ou l'inverse).
J'attendrais le moment opportun pour lire "Les Surréalistes -Une génération entre le rêve et l'action" de Jean-Luc Rispail (éd. Gallimard) en toute décontraction. Ce n'est pas le genre de sujet qu'on lit à la sauvette. D'autant plus que le surréalisme est un sujet qui m'a toujours passionné.
Sinon, j’avais des appréhensions au début en lisant l’autobiographie de Jean-Claude Brialy, "Le ruisseau des singes" (éd. Laffont). Je croyais que j’allais m’ennuyer avec des histoires de vieilles vedettes du cinéma français. Et bien non, ce fut une lecture délicieuse comme l’aurait dit Jean-Claude Brialy lui-même. Coqueluche de la « Nouvelle Vague », Jean-Claude Brialy est en fait un grand fan des acteurs français de l’après-guerre et sa biographie fourmille d’anecdotes savoureuses et surprenantes, en tout cas inédites, sur ses fréquentations, de Sacha Guitry à Arletty en passant par Marlène Dietrich et Joséphine Baker, sans oublier Romy Schneider et Alain Delon...
Je craignais également de m’ennuyer en lisant le carnet de tournage de Catherine Deneuve, "A l'ombre de moi-même" (éd. Stock). Et j’ai découvert une star qui s’avère être « Madame-tout-le-monde », loin de l’image snob et distant que l’on peut penser en la voyant, tout en restant pudique et discrète. Et lucide sur l’univers impitoyable du cinéma. Ceci prend une dimension particulière en ce moment où on la critique violemment suite à ses propos sur l’affaire Weinstein. Touche pas à Catherine Deneuve. Elle n’est pas de cette génération de Sainte-nitouches hypocrites où un regard persistant est considéré comme une agression sexuelle mais qui se morfondent ensuite sur les réseaux sociaux parce que personne ne prête attention à elles et prennent d’assaut les sites de rencontres. Il ne faut pas prendre tous les dragueurs maladroits à du Weinstein en puissance et autres délinquants sexuels de métro.
En fait, j’ai lu en premier lieu l’autobiographie de Jean Roucas, "Le Bouffon" (éd. J'ai Lu). Le comédien et imitateur derrière la « Bébête show » et autres émissions à succès de la télévision française des années 80. Trente ans avant Sophie Davant (quelle référence !), il permet d’apprendre qu’effectivement « la télévision n’est pas un monde de bisounours ». C’est un milieu où rien n’est acquis définitivement. Le succès comme l’échec. Et en lisant ses histoires sur les afters de dingues des équipes de tournage, je me remémore nos afters interminables et particulièrement arrosés du temps des matinales TV. Comme quoi, ici comme ailleurs, les mœurs se rejoignent.
Rachid Taha... ka ahy !*
Ceci dit, mon coup de cœur est l’autobiographie de Rachid Taha, « Rock la Casbah », éd. Flammarion (Vous avez dû remarquer que j’adore les autobio comme je ne mettrais pas un penny sur l'avenir des autos qui fonctionnent au bio carburant, mais c'est un autre histoire). J’ai connu Rachid Taha dans les années 80. On le présentait alors comme le pionnier du rock beur avec son groupe Carte de Séjour. A l’époque, il n’y avait qu’une seule chaîne de télé pour tout Madagascar, mais j’ai dû voir une ou deux fois Carte de Séjour sur le tube cathodique chanter avec joie, et surtout avec ironie, « Douce France » de Charles Trenet, dans la droite ligne de l’esprit rock. Je n’ai découvert la France qu’à l’âge du Christ, mais j’aimais bien chanter « Douce France », ça m’amusait.
Mais il n’y a pas que le rock que je partage avec Rachid Taha. Il y aussi l’histoire. Celui de l’Algérie et de Madagascar est parallèle. Dans la liesse comme dans la tristesse.
Après la guerre, un de ses oncles, qui s’est battu pour la France contre les Allemands et en Indochine, est rentré en Algérie encore sous colonie française. « Au cours de la « pacification » organisée par les Français, mon oncle se cachait dans le maquis. N’arrivant pas à le trouver, les militaires ont arrêté un autre de ses frères. Ils l’ont torturé pour qu’ »il révèle la cachette de mon oncle. Malgré la douleur, il n’a pas parlé. Les militaires l’ont alors fait monter dans un hélicoptère. Il était en piteux état mais encore vivant. Arrivés au-dessus du village, ils l’ont jeté. Mon oncle s’est écrasé au sol. Il s’agissait d’impressionner les villageois ».
On a également retrouvé à Madagascar cette France qui, à peine sortie des horreurs nazies, pratique des tortures digne du génocide. Outre ce parachutisme sans parachute, des résistants du Sud-Est de l’île était également mis à sacs, ou plus exactement mis dans des sacs, pour être balancés dans la mer.
Comme Rachid Taha, j’avais aussi un oncle qui a combattu les colons français en 1947. Joseph Ralaivao était chef de guerre dans la région de Mananjary. Il est cité dans Jacques Tronchon, “L’Insurrection malgache de 1947”, pp. 48 à 51.
J’ai quitté le Sud-Est de mon enfance à la fin des années 70 pour la capitale, à une époque disais-je où une seule chaîne de télé arrosait tout Madagascar. Et nous, on n’avait pas de télé en arrivant. Comme la famille Taha à la même époque. On allait chez les voisins tous les soirs pour la regarder. C’est ainsi que j’ai vu « L'Opium et le Bâton », un film sur la guerre d’Algérie. Plus tard, j’ai appris qu’un film sur la lutte anti-colonialiste à Madagascar, « Ilo Tsy Very » (1987), était co-financé par l’Algérie. Ironiquement, ce sont des Algériens qui y jouaient le rôle des colons français ! Le tout au grand regret de son réalisateur, Solo Ignace Randrasana, qui a alors dû adapter son scénario sur l'autel de la révolution socialiste !
Dans son autobiographie, Rachid Taha dézingue tout le monde. Woodstock (« à l’image de mai 68 : une révolte organisée par des fils de bourgeois qui s’ennuyaient »). Coluche et ses Restos du Cœur qui « entretiennent la pauvreté, en permettant aux divers gouvernements de se débarrasser de la question puisqu’une association privée fait le travail à sa place… La preuve est que d’année en année, il y a toujours plus de pauvres en France et de repas servis aux Restos du Cœur. Alors que l’objectif était quand même que ces Restos disparaissent faute de « clients ». SOS Racisme, qu’il accuse d’avoir récupéré la main de Fatma, logo de Carte de Séjour, et qui n’avait qu’un « seul objectif et un seul : non pas combattre le racisme, mais prendre une grande partie de la jeunesse dans le filet d’une lutte généreuse pour les faire entrer dans le giron du parti socialiste ». Effectivement, on verra que Harlem Désir, un nom ô combien symbolique et qui a contribué à la réussite du mouvement, deviendra plus tard Secrétaire général du PS. L’Islam : « la croyance en Dieux n’est plus considéré comme appartenant à un peuple et à des individus, mais comme une nécessité universelle qui doit être imposée à tous les individus : elle devient alors hégémonique et totalitaire, donc échappe au champ de la culture pour n’être plus qu’une revendication politique ». Une réflexion qui conforte la nécessité de la laïcité républicaine, quelle que soit la religion.
Un jour, Rachid Taha a été approché par Santana qui voulait faire une reprise de « Kelma » et la musique avec. Rachid Taha a refusé. « Je veux bien que tu adaptes le texte, OK but this music is MY music ». La même rencontre s’est déroulée entre Santana et un artiste malgache, Jaojoby. His Majesty Santana voulait également reprendre un titre du roi du salegy avec la musique. Jaojoby a refusé. Santana a fait vade retro. Mais il prendra la chanson de Rachid Taha qui deviendra « Migra ». Deux artistes, deux mesures ?
Kebab a Loula et KousKous Klan !
Randy
*Jeu des mots dérivé de « Tahaka ahy », comme moi
11:29 Publié dans Livre, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madagascar, randy donny, rock, les surfs, surréalisme, jean-luc rispail, jean-claude brialy, catherine deneuve, jean roucas, rachid taha, santana, jaojoby | Facebook
06/12/2017
On a tous quelque chose en nous de Johnny, surtout moi
C'est une expression qui sera utilisée, usée, galvaudée pendant des mois en ce jour de disparition de Johnny Hallyday. Comme Macron, je n'ai pas cherché à être original, préférant communier avec les autres fans à travers ce titre. D'ailleurs, l'album hommage, "On a tous quelque chose de Johnny", tombe juste à un moment où le king du rock francophone disparaît. C'était l'idole des jeunes, c'est l'idole de toutes les générations. A dieu l'artiste !
En rentrant, on se surprend à chatonner une chanson de l’ancien voyou de quartier, Johnny Hallyday :
« C’est un noël pour les enfants perdus,
Pour tous ceux qui n’y ont jamais cru.
C’est un noël pour les chiens sans collier.
Pour l’enfant de la rue que j’étais… »
Telle était la chute d'un reportage de nuit sur noël que j'ai écrit pour "L'Express de Madagascar" le vendredi 26 décembre 1997. Comme tout patrimoine du rock, vivant ou pas, Johnny Hallyday m'accompagnait dans mon quotidien. Cela fait un peu bizarre qu'il disparaît la veille de noël. "Noël Interdit" est ma chanson de noël préférée. Mais je l'écoute tellement en décembre qu'il reste en tête de ma playlist toute l'année.
Je me souviens des couvertures de "Salut les copains" et les posters, notamment avec Sylvie Vartan, que j'accrochais sur les murs de ma chambre. Je me souviens d'un spectacle de Papa James spécial Johnny Hallyday au gymnase couvert de Mahamasina qui a divisé les fans dans les années 80. Je me souviens également de ses projets de concerts à Madagascar dont le dernier, en 2009, a été annulé parce que son producteur de l'époque, Jean-Claude Camus, qui s'est déplacé lui-même à Tana, a estimé que le contexte sécuritaire n'est pas favorable pour un tel événement...
Les puristes du rock anglo-saxon se moquait doucement de lui. Injustement. Johnny Hallyday est un authentique rocker, le premier à avoir parfaitement compris le rock'n roll attitude. Il avait la tête dans les étoiles du star spangled banner. Mais il avait néanmoins les pieds sur terre. Voilà pourquoi il a refusé une proposition d'incarner James Dean à l'écran.
Je suis un fan de Johnny Hallyday au cas où on ne l'aurait pas encore compris. Et il me le rendait bien. "J'ai 16 ans et j'ai mal dans ma peau", chantait-il dans "Génération Banlieue". A l'époque, il n'avait plus 16 ans. Mais moi, oui ! Dès lors, comment ne pas faire corps avec ce phénomène que je prenais plaisirs à imiter. Sa voix. Pas le personnage qui est unique, inimitable.
L'idole est parti. Mes tendres années ne reviendront plus. Mais Johnny Hallyday restera à jamais gravé dans le Panthéon que forme les cœurs de ses fans.
Randy
11:00 Publié dans Edito, Loisirs, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : johnny hallyday, madagascar, rock, randy donny | Facebook