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06/11/2008

Et Michelle créa Obama

Absorbé par les soutenances de mémoires à l’université catholique Essva d'Antsirabe où je travaille, 21 séances en une semaine, je n’ai pu Michelle Obama.jpgréagir à temps à la victoire de Barack Obama. Je ne vais plus répéter ce que l’on a déjà dit à satiété. Bien sûr que c’est une victoire historique. Changera-t-elle pour autant la face du monde ? Elle changera d’abord la couleur des locataires de la Maison-Blanche. Ce qui est déjà un bon début.

A présent qu’il est élu, le monde entier verra enfin qui est véritablement Barack Obama, hors du relooking et du photoshop de la campagne. Après tout, W lui aussi était un nullard avant d’être celui dont l’Histoire retiendra les actions. Sharon Stone aurait dit au philosophe français Bernard-Henri Levy que W, raté et ivrogne, ne voulait pas entrer en politique. Que c’était sa femme qui l’y a poussé. On ne sait si Obama détestait la politique. Ce que l’on sait est que c’est sa femme, Michelle, qui rime avec très belle, qui l’a introduit dans le milieu politique. On dit que derrière chaque grand homme se trouve une femme. Michelle gagnait le double d’Obama mais a accepté de réduire ses activités professionnelles pour le besoin de la campagne électorale. Et si elle plaisante souvent à propos de son mari, de ses grosses oreilles et de ses pieds puants, ce qu’elle l’aime avant tout comme un homme et ne le considère pas comme un Superman qui aurait une potion magique pour faire redécoller l’économie américaine. Ce portrait que le magazine « Elle » a fait d’elle pendant la campagne apporte un nouvel éclairage sur le personnage du désormais 44è président des Etats-Unis. Dans le Manakara de mon enfance, quand on jouait au loto, le chiffre 44 est appelé « tômôbily rebaky ». Une voiture cabossée. Gageons que la biplace Obama arrivera à bon port au bout des quatre ans du premier mandat.

Il y a un an, Michelle Obama, 44 ans, n’avait pas spécialement envie d’inscrire son nom dans les livres d’histoire. Sa vie lui plaisait, raconte-t-elle. Barack, 46 ans, sénateur de l’Illinois, passait la semaine à Washington et rentrait retrouver Malia, 9 ans, et Sasha, 6 ans, le week-end à Chicago, sa ville à elle. Elle jonglait entre les activités des petites (danse, piano, foot) et son emploi du temps de vice-présidente des hôpitaux de l’université de Chicago. Elle gagnait très bien sa vie – 325 000 dollars par an –, le double de lui. Elle se levait à 4 heures et demie pour pouvoir courir et faisait tourner la maisonnée à coups de programmes accrochés sur le frigo. Mais tout ça, c’est fini. « Rien ne bouleverse plus la vie qu’une campagne », dit-elle avec une pointe d’ironie.

Et s'il se faisait assassiner ?

Elle le savait et y a mûrement réfléchi avant de donner son feu vert à Barack Obama. Elle avait peur de l’impact sur leurs filles, peur qu’elle n’ait à faire passer sa carrière derrière la sienne, peur que la politique ne les broie, lui et son bel idéalisme. Leurs amis s’inquiétaient des risques, comme nombre de supporters qui, à la fin des réunions, lui font part de leur pire cauchemar : et s’il se faisait assassiner ? « C’est toujours dans un coin de la tête de tout le monde, reconnaît le frère de Michelle, Craig Robinson. Mais vous ne pouvez pas passer votre vie à vous inquiéter. » Michelle Obama refuse d’y penser. Les services secrets les protègent, un garde du corps musclé à oreillette se trouve toujours à moins de cinq mètres d’eux. Les gamines les ont surnommés les « secret people », « les gens secrets ».

Iowa, New Hampshire, Caroline du Sud...

« Mais la raison pour laquelle j’ai dit oui, a-t-elle expliqué cet été lors d’un meeting, c’est que je n’en peux plus de cette peur. Je suis fatiguée de vivre dans un pays où toutes les décisions que nous avons prises ces dix dernières années sont motivées par la peur. Peur de ceux qui ont l’air différents, peur de ceux qui pensent et croient autrement, peur les uns des autres. Je ne veux pas que mes filles grandissent dans un pays et un monde qui a peur. » Elle a posé une condition : qu’il arrête de fumer. Puis elle a réduit son temps de travail à 20 % et s’est mise à faire campagne, seule, doublant l’impact de leur force de conviction. Autant qu’elle le peut, elle fait des voyages éclairs d’une journée dans les Etats clés pour l’élection. En Iowa, dans le New Hampshire, en Caroline du Sud... Elle fait lever les filles, file à l’aéroport et rentre à temps pour les coucher. La difficulté d’être mère sans renoncer à sa carrière. Au début, elle faisait même entrer les gens dans leur chambre à coucher. Elle racontait que Barack ne fait pas le lit et laisse traîner ses chaussettes. Ou que les filles ne veulent pas l’embrasser le matin parce qu’il ne sent pas bon. L’éditorialiste du « New York Times », Maureen Dowd, lui a reproché d’« émasculer » le candidat. Elle en parle un peu moins, mais s’amuse toujours de son drôle de nom et de ses grandes oreilles.

Des pointes d'humour caustique

Personne n’imagine Laura Bush ou Nancy Reagan raconter que leurs maris puent des pieds... Mais ce ne sont pas des gaffes. Michelle Obama est une oratrice presque aussi douée que son charismatique mari, tenant les salles en haleine et brisant la tension avec des pointes d’humour caustique. Ce qu’elle veut faire comprendre aux Américains, c’est que les Obama sont comme eux, les pieds sur terre, ancrés dans la réalité. Que les discours de Barack sur l’espoir qui déplace des montagnes et peut changer l’Amérique ne sortent pas des livres, mais d’un vécu. Qu’ils sont peut-être des idéalistes, mais pas des illuminés. « C’est un homme de talent, dit-elle. Mais, au final, juste un homme. » Elle ne veut pas que Barack prenne la grosse tête et elle rappelle aux électeurs qu’il n’est pas « le messie qui va régler tous les problèmes de l’Amérique ».

Des origines modestes

Michelle Obama est née dans une famille modeste de South Side, un quartier noir de Chicago. Son père, atteint d’une sclérose en plaques, travaillait pour le service des eaux, sa mère pour une banque. Quand Craig, son frère aîné, est entré à Princeton, la jeune Michelle s’est dit : « Pourquoi pas moi ? Je suis plus intelligente. » « Elle a horreur de perdre », s’amuse son frère. Elle est aussi brillante. Après Princeton, elle a fait son droit à la prestigieuse université de Harvard, où elle ne s’est jamais vraiment sentie intégrée en tant qu’étudiante noire. Elle a ensuite rejoint un cabinet d’avocats d’affaires. C’est là que, un été, son chef lui a demandé de superviser un jeune prometteur, Barack Obama. « Je l’ai trouvé charmant, drôle, plein d’humour et mignon, sérieux sans trop se prendre la tête », racontet- elle en meeting. Quatre ans plus tard, ils se mariaient. Après la mort de son père, elle a décidé que la vie était trop courte. La jeune avocate a laissé tomber son gros salaire et contacté le cabinet du maire de Chicago, qui lui a proposé un boulot dès son premier entretien. C’est la chef de cabinet, devenue leur meilleure amie et alliée, qui a introduit Barack dans le milieu politique de l’Illinois. Grâce à elle, il a tissé le réseau qui lui a permis d’être élu au congrès de l’Etat et au Sénat à Washington. Puis Michelle a aidé ce fils d’un père kényan et d’une mère blanche du Kansas, trimballé jusqu’en Indonésie par sa mère puis élevé par ses grands-parents à Hawaï, à planter ses racines dans la communauté noire de Chicago et il a découvert la stabilité qu’il veut assurer à ses propres enfants.

Un atout et un handicap

Michelle est son ancre. « Veuillez accueillir l’amour de ma vie et le socle de la famille Obama », dit-il en la présentant au public. Belle et élégante, avec dans son style des réminiscences de Jackie Kennedy (les robes ajustées, les colliers de perles), elle est un atout pour le sénateur de l’Illinois. Mais aussi un handicap : si les électeurs blancs peuvent oublier qu’il est noir, quand elle monte sur scène avec ses deux filles, le doute n’est plus permis. Avec son profil et sa franchise, Michelle Obama ne ferait pas une First Lady ordinaire. Mais, contrairement à Bill Clint on qui avait fait campagne en 1992 en promettant qu’en l’élisant les Américains en auraient « deux pour le prix d’un », elle ne se voit pas jouer un rôle prééminent à la Maison-Blanche. « Nous parlons de tout, a-t-elle expliqué au magazine ”Time”. Mais je ne suis pas son conseiller politique. Je suis sa femme. » Un petit coup de griffe à Hillary qui s’est mêlée des affaires politiques de la Maison-Blanche. Mais qui a aussi ouvert la porte à des Premières Dames modernes et indépendantes comme pourrait l’être Michelle Obama.

Isabelle Duriez

La version complète est ici.

30/10/2008

Les Pieds Nickelés du Net

Marre de ces arnaques là. Depuis près de dix ans maintenant, ma boîte mails est envahie régulièrement de lettres désespérées de banquiers Arnaque sur internet.jpgdépositaires de trésors fabuleux laissés par quelques milliardaires partis sans laisser d’adresses, de suppliques de malheureuses princesses victimes qui ne peuvent toucher leur héritage que par mon intermédiaire, de miraculeux tirages au sort qui feraient de moi l’heureux possesseur d’un green card sans que je n’ai rempli le moindre formulaire, ou qui ferait encore de moi le gagnant d’un super gros lot qui réalise du coup mon vieux rêve de devenir milliardaire… Vous avez déjà sûrement reçus aussi les mêmes conneries. Inutile de dire que ce sont toutes des arnaques. Pire que les lettres de vœux ou de poèmes philosophiques que l’on doit envoyer à 4, 7 ou 29 personnes d’urgence, sinon on serait frappé par un malheur !

Avant que le net ne se soit démocratisé, ils envoyaient ça par fax. C’était à la fin de années 90. J’en ai déjà reçu d’un énergumène qui prétend posséder le trésor de Samora Machel où un de ces pères de l’indépendance en Afrique et qui, parvenus au pouvoir, ont récupéré dans la caisse de l’Etat l’argent qu’ils ont investis dans les maquis. Il y avait même un qui poussait le culot jusqu’à me téléphoner (!!) depuis l’Afrique du Sud pour me proposer de venir là-bas conclure un gros contrat avec beaucoup d’argent à la clé. Avec beaucoup d’insistances, SVP. Trois ou quatre coups de téléphones. Dans un journal, j’ai lu qu’un Malgache s’est fait avoir. Il a dépensé près de 10.000 euros, de l’époque, pour venir en Afrique du Sud. Il n’a vu la couleur d’un seul billet de banque.

Un jour, j’ai répondu en conseillant à ces apprentis arnaqueurs de bien fignoler leur coup. Une adresse mail qui viennent de pays inhabituels (Nouvelle-Zélande, la République Tchèque ou encore le Brunei…) alors que les intéressés sont Africains, ça fait pas sérieux. Il en est de même des fautes de français qui font tache sur un document soi-disant officiel. Enfin, le fait de faire payer les gens pour qu’ils reçoivent leurs pactoles, c’est le comble de la maladresse. Malheureusement, il y en a qui continuent à se faire avoir. Alors pour eAtta Dubois.jpgux, et les autres, sachez que le cabinet Atta Dubois, soi-disant basé au Bénin est un leurre et que ni Bill Gates ni Coca-Cola n’organise un tombola international. D'autre part, j'espère que l’avocat européen, dont la photo ci-contre est utilisée par les escrocs, portera plainte. Je crois avoir découvert celui qui serait apparemment à l'origine de cette arnaque, le soi-disant agent comptable du Cabinet Dubois, Ruthus Omores, celui qui va donc encaisser l'argent envoyé par les pigeons. Sauf erreur sur le nom, il vient de décrocher son bac au Bénin en 2008 avec la mention passable.

Un ABC des ABC, pour Arnaques Bêtes et Connes, se trouve ici et . Les Pieds Nickelés du Net ne manquent pas d’imagination.

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08/09/2008

Sa mère le retrouve aux Jeux Olympiques dix ans après !

Dans la série des destins extraordinaires, voici celui d’Angelo Collura, né Rakotoarisoa. Adopté par un Angelo petit.jpgcouple finlandais, il a porté le drapeau finlandais lors des Jeux Olympiques de Beijing. Sa mère biologique, Julienne Rakotoarisoa, s’évanouit alors en voyant sa photo dans les journaux. De ses origines insulaires, Angelo a reçu un don  : il est champion de voile. Un drame de l’adoption qui a fait pleurer dans les chaumières et qui peut inspirer Hollywood.

Julienne Ravaosolo, 52 ans, s’évanouit devant le kiosque à journaux. Angelo était son fils. Il a été adopté, il y a 19 ans, par un couple finlandais. « Mes malheurs menaçaient la vie de mon bébé », explique Julienne Ravaosolo (…) En 1989. « Mon mari m’avait laissé avec nos deux enfants de 12 et 6 ans, j’étais enceinte, pour vivre avec une autre ».

Au cours de la même année, elle tombe malade. « Un prêtre, le père Angelo, nous avait pris en charge. Depuis, notre vie dépendait de lui ».

Julienne Ravaosolo accouche d’un petit garçon. C’était le 19 juillet 1989. Elle le nomme Pierre Angelo Rakotoarisoa, mais elle refuse de mentionner le nom du père sur l’acte de naissance. Elle l’allaite et continue de broder dans un centre social catholique.

« Père Angelo est un témoin permanent de ma lutte pour la survie. Un jour, il m’annonce qu’un couple italien désire adopter mon tout dernier ». Après mûre réflexion, Julienne Ravaosolo accepte la proposition.

Elle s’explique en pleurs : « Je n’avais jamais pensé abandonner mon bébé. Avant sa naissance, j’avais accouché de huit enfants dont deux jumeaux. J’en avais perdu six. Malgré tout l’amour que je ressentais pour lui, je craignais que mes nombreux problèmes de santé n’aient des répercussions sur la vie de mon bébé, car notre situation était précaire ».

C’est ainsi qu’Angelo est adopté un an après sa naissance. Sa mère l’avait allaité jusqu’à son départ de la Grande Ile. Je croyais que je ne le reverrais plus jamais, mais le père Angelo m’avait remonté le moral en m’assurant qu’il viendra nous voir et que ses parents adoptifs lui parleront de ses parents biologiques quand il sera grand’. C’était en 1990.

Couv Angelo.jpgC’était vrai. Angelo vient à Madagascar quand il a dix ans. « Ce fut le plus grand moment de bonheur de ma vie (…) Mais il ne parlait pas la langue comme il ne me reconnaissait pas ». C’est la première et la dernière fois que Julienne Ravaosolo revoit son fils.

(…) « Elle tombe malade à chaque fois qu’elle pense à Angelo », déplore Marie-Louise, la grande sœur d’Angelo. « Il me manque et je réitère que je n’ai abandonné ni vendu. Avant de mourir, je souhaite le voir ne serait-ce qu’une fois ».

Julienne Ravaosolo vit avec sa fille, son gendre et ses trois petit-fils dans un quartier de la banlieue tananarivienne. Gargotière, elle loue 20.000 ariary par mois 2m2 de terrain, pour installer sa vitrine au bord de la rue. Avec à peine un euro de gain journalier.

In « L’Hebdo de Madagascar », du vendredi 22 au jeudi 28 août 2008.

Pour contacter Angelo, allez sur son site http://www.pierre-collura.net/

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11/02/2008

Onja (Tinondia) nie être la maîtresse de Marc Ravalomanana



Tout le monde en parlait. Certains bodyguards de la Présidence rapportaient volontiers les virées de la 4x4 présidentielle et des journalistes affirment avoir recueillis d'info de la bouche même de la belle. Mais voila, comme disait quelqu'un, sois belle et tais-toi. Onja, la chanteuse de Tinondia, une tropicale bootylicious, mi-Shakira mi-Beyoncé, a donc décidé de se taire. Ou plutôt de parler. e3f8171f689ea277af2ca90253838e29.jpg

Dans "Midi Flash", le journal speed de l'Homme pressé, nouveau produit du groupe "Midi Madagasikara", Onja annonce urbi et orbi qu'elle n'est pas la maîtresse du président de la République de Madagascar, Marc Ravalomanana. "Quand on est connue, on n'est jamais à l'abri de ce genre de rumeurs, on apprend à vivre avec. Mais, je ne sors pas avec le Président. On s'est déjà rencontré mais il est quand même le Ray aman-dreny et j'ai beaucoup de respect pour lui", confesse-t-elle dans le 4ème numéro de "Midi Flash" daté du samedi 12 janvier 2008.  

Bien sûr, il n'y aura pas d'enquête à l'américaine, comme pour confirmer le penchant de Clinton pour le sexophone. Marc Ravalomanana lui-même disait que la démocratie malgache est différente de la démocratie américaine. Avec toutes les conséquences que l'on sait. Il n'y aura pas également de paparazzi pour publier des photos, SMS ou confessions intimes compromettantes. Chacun tient à sa gorge (profonde?, d'où deep throat). Cette info, qui a tenu tout le monde en haleine depuis quelques années, est donc en stand by.

"Cela ne se fait pas", a-t-on dit à un certain président de la République lorsqu'il a évoqué un projet de divorce après 2002. Depuis, Sarkozy a franchi le Rubicon, allant jusqu'à installer sa maîtresse à l'Elysée, sans être encore marié, et portant joyeusement sur ses epaules l'enfant que celle-ci a eu de son "quatre consonnes et trois voyelles" d'ex-mari.  

"Vamba", le titre de Tinondia, veut dire littéralement adultère.

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