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06/12/2017

On a tous quelque chose en nous de Johnny, surtout moi

C'est une expression qui sera utilisée, usée, galvaudée pendant des mois en ce jour de disparition de Johnny Hallyday. Comme Macron, je n'ai pas cherché à être original, préférant communier avec les autres fans à travers ce titre. D'ailleurs, l'album hommage, "On a tous quelque chose de Johnny", tombe juste à un moment où le king du rock francophone disparaît. C'était l'idole des jeunes, c'est l'idole de toutes les générations. A dieu l'artiste !   

En rentrant, on se surprend à chatonner une chanson de l’ancien voyou de quartier, Johnny Hallyday :

« C’est un noël pour les enfants perdus,

Pour tous ceux qui n’y ont jamais cru.

C’est un noël pour les chiens sans collier.

Pour l’enfant de la rue que j’étais… »

Telle était la  chute d'un reportage de nuit  sur noël que j'ai écrit pour "L'Express de Madagascar" le  vendredi 26 décembre 1997. Comme tout patrimoine du rock, vivant ou pas, Johnny Hallyday m'accompagnait dans mon quotidien. Cela fait un  peu bizarre qu'il disparaît la veille de noël. "Noël Interdit" est ma chanson de noël préférée. Mais je l'écoute tellement en décembre qu'il reste en tête de ma playlist toute l'année.

Je me souviens des couvertures de "Salut les copains" et les posters, notamment avec Sylvie Vartan, que j'accrochais sur les murs de ma chambre. Je me souviens d'un spectacle de Papa James spécial Johnny Hallyday au gymnase couvert de Mahamasina qui a divisé les fans dans les années 80. Je me souviens également de ses projets de concerts à Madagascar dont le dernier, en  2009, a été annulé parce que son producteur de l'époque, Jean-Claude Camus, qui s'est déplacé lui-même à Tana, a estimé que le contexte sécuritaire n'est pas favorable pour un tel événement...                   

Les puristes du rock anglo-saxon se moquait doucement de lui. Injustement. Johnny Hallyday est un authentique rocker, le premier à avoir parfaitement compris le rock'n roll attitude. Il avait la tête dans les étoiles du star spangled banner. Mais il avait néanmoins les pieds sur terre. Voilà pourquoi il a refusé une proposition d'incarner James Dean à l'écran.

Johnny Hallyday, Madagascar, rock, Randy Donny

Je suis un fan de Johnny Hallyday au cas où on ne l'aurait pas encore compris. Et il me le rendait bien. "J'ai 16 ans et j'ai mal dans ma peau", chantait-il dans "Génération Banlieue". A l'époque, il n'avait plus 16 ans. Mais moi, oui ! Dès lors, comment ne pas faire corps avec ce phénomène que je  prenais plaisirs à imiter. Sa voix. Pas le personnage qui est unique, inimitable.

L'idole est parti. Mes tendres années ne reviendront plus. Mais Johnny Hallyday restera à jamais gravé dans le Panthéon que forme les cœurs de ses fans.

Randy

                         

04/12/2015

La Culture : combien de divisions ? *

Le clash entre les artistes et la ministre de la Culture à propos de la direction de l'Omda amène à s'interroger sur la place de la Culture à Madagascar.



Quand Lego parodie Lego : "Birizity", adressé à Brigitte Rasamoelina, filmé par Vavah.

Le ministère de la Culture était toujours le parent pauvre du gouvernement. La raison est que les régimes qui se sont succédé ignoraient le poids économique de la Culture. La Culture rapporte au pays. Et pas seulement de l'argent mais aussi des emplois. Par exemple, parmi les deux raisons majeures font venir les touristes à Madagascar figurent la Culture
Il importe donc d'évaluer un "PIB culturel", calculer les valeurs ajoutées du spectacle vivant, du patrimoine, des arts visuels, de la presse, du livre, de l'audiovisuel, de la publicité, de l'architecture, du cinéma, des industries de l'image et du son ainsi que l'accès au savoir et à la culture, c'est à dire les bibliothèques et les archives...
Il faut savoir que les activités culturelles ont un effet d'entraînement sur le reste de l'économie grâce aux activités induites comme les matériaux utilisés, les loyers, l'électricité...
En France, la Culture contribue 7 fois plus au PIB français que l'industrie automobile avec 57,8 milliards d'euros de valeur ajoutée par an. A leur époque, les Beatles était considéré comme un des meilleurs produits d'exportation de la Grande-Bretagne. Ils ont été décoré pour cela !


(*) Vient de la fameuse formule « Le Pape, combien de divisions ? » par Staline répondant à Pierre Laval qui lui demandait de respecter les libertés religieuses dans l’Europe centrale que l’Armée rouge occupait (1935).

29/11/2015

Attentats de Paris : hommages et explications

Une inspiration au lendemain des attentats de Paris, en hommage à toutes les victimes, parmi lesquelles figurent au moins trois Malgaches, et pour remercier Véronique Geoffroy de Bourgies pour tout ce qu'elle a fait pour Madagascar.

Attentats Paris, terrorisme, daesh, Bataclan; Véronique de Bourgies, Stella Very, Randy Donny, Madagascar

Cliquez ici pour voir le clip

Ci-dessous, un texte pour aider à comprendre et s'y retrouver parmi tous les protagonistes en Syrie, entre les gentils, les bons méchants, les méchants pas très gentils et les méchants très méchants…

Le président Bachar El Assad (qui est méchant) est un vilain si méchant que son peuple s’est rebellé et que les rebelles (qui sont gentils) ont commencé à gagner (hourra!).

Mais certains des rebelles ont viré un peu méchants et sont appelés l’État islamique (les vrais méchants!) pendant que d’autres (qui sont toujours gentils) ont continué à soutenir la démocratie.

Donc, les Américains (gentils) ont commencé à bombarder l’État islamique (méchants) et à donner des armes aux rebelles syriens (gentils) afin qu’ils puissent lutter contre Bachar El Assad (qui est toujours méchant); ce qui est une bonne chose.

Par ailleurs, il y a un état séparatiste dans le Nord tenu par les Kurdes qui veulent combattre l’État islamique (ce qui est aussi une bonne chose), mais les autorités turques pensent qu’ils sont méchants, donc nous devons dire qu’ils sont méchants tout en pensant secrètement qu’ils sont gentils et en leur donnant des armes pour lutter contre l’État Islamique (ce qui est toujours une bonne chose), mais ça c’est une autre histoire.

Pour en revenir à la Syrie.

Le président Poutine (qui est méchant, car il a envahi la Crimée et l’Ukraine et a tué beaucoup de gens, y compris avec des sushis empoisonnés au polonium comme ce russe sympa à Londres) a décidé de soutenir Bachar (qui est toujours méchant) en attaquant l’État Islamique (qui sont aussi méchants), ce qui en quelque sorte est une bonne chose n’est-ce pas ?

Mais Poutine (toujours méchant) pense que les rebelles syriens (gentils) sont aussi méchants, et donc il les bombarde également, au grand dam des américains (gentils) qui sont occupés à armer et soutenir les rebelles.

Maintenant l’Iran (qui était méchant, mais qui ne l’est plus depuis qu’ils ont promis de ne pas construire d’armes nucléaires pour bombarder Israël) va fournir des troupes au sol pour soutenir Bachar (toujours méchant) tout comme les Russes (méchants) qui ont maintenant des troupes au sol et un support aérien en Syrie.

Donc, une coalition formée par Bachar (toujours méchant) Poutine (encore plus méchant) et les Iraniens (gentils, mais d’une mauvaise façon) vont attaquer l’État Islamique (méchants) ce qui est une bonne chose, mais aussi les rebelles syriens (gentils) ce qui n’est pas une bonne chose.

Et les Britanniques (évidemment gentils, sauf ce monsieur Corbyn leader du parti travailliste qui a une tête de méchant avec sa veste en velours) et les Américains (gentils) ne peuvent pas attaquer Bachar (toujours méchant) par crainte de fâcher Poutine (méchant) et l’Iran (gentil/méchant) et doivent à présent accepter que Bachar ne serait pas si méchant comparé à l’État Islamique (qui sont super méchants).

Bachar El Assad (méchant) est probablement gentil aujourd’hui. Meilleur que l’État Islamique en tout cas (mais avouons-le, même boire sa propre urine serait moins mauvais, donc pas de vrai choix ici). Et comme Poutine et l’Iran se battent contre l’État Islamique çà fait d’eux aussi des gentils.

Les Américains (toujours gentils) auront du mal à armer un groupe de rebelles attaqué par les russes sans heurter la sensibilité de Poutine (maintenant gentil) et de cet ayatollah un peu cinglé en Iran (aussi gentil) et pourraient être forcés de dire que les rebelles sont maintenant méchants, ou tout du moins les abandonner à leur sort. Ce qui conduirait la plupart d’entre eux à fuir vers la Turquie et l’Europe ou à rejoindre l’État Islamique (les seuls à rester méchants).

Pour les musulmans sunnites, une attaque par les musulmans chiites (Bachar et l’Iran) soutenus par les Russes serait considérée comme une guerre sainte, et les rangs de l’état Islamique seraient alors, pour les sunnites, les seuls djihadistes combattant dans cette guerre sainte, ce qui en ferait des bons pour de nombreux musulmans (Zut !)

Les musulmans sunnites verraient également le manque d’appui de la Grande-Bretagne et de l’Amérique à leurs frères rebelles sunnites comme un genre de trahison (C’est pas faux) ; et, par conséquent, nous serions considérés comme méchants.

Nous avons donc à présent l’Amérique (maintenant méchante) et la Grande-Bretagne (aussi méchante) qui fournissent un appui limité aux rebelles sunnites (méchants) qui cherchent donc l’appui de l’État Islamique (gentils/méchants) contre Bachar El Assad (maintenant gentil) qui, avec l’Iran ( aussi gentil) et Poutine (maintenant très gentil aussi) tentent de reprendre le pays qu’il dirigeait avant que tout çà ne commence.

Texte original ici

03/09/2013

Matt Houston, ny Wawa koa bobaka

Matt Houston, un Guadeloupéen présenté comme un pionnier du RnB made in France, a posé un lapin au public malgache qui l'attendaient pour un concert le dimanche 1er septembre 2013,  l'occasion des 10 ans de scène du chanteur de salegy hardcore Wawa. Sur sa page Facebook, il invoque un problème de papiers administratifs.

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Un prétexte fallacieux, selon les observateurs.

Matt Houston, musique,  madagascar, rnb

Il invoquera également des problèmes de sécurité. Mais là aussi...

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Matt Houston, musique,  madagascar, rnb

Résultat des des courses : 16.000 euros, la totalité du cachet, déjà encaissé par l'artiste, 15.000 autres euros dépensés pour lui envoyer un jet privé le chercher à La Réunion et 100.000 euros de préparatifs à l'eau.

Bien évidemment, Matt Houston se défendra jusqu'au bout, mais le mal est fait.

Mais qui est Matt Houston ?

C'est celui qui, après avoir piqué son nom d'une série télévisée américaine, obligera M Pokora d'abandonner le prénom Matt pour cause de similitude. Enfin, c'est aussi un petit malin qui se fabrique des tubes en pompant ceux des autres.

P Square, "E No Easy" pour "Positif"

"Icolé" d'Oliver Ngoma pour "Happy Birthday".

Toutes ces petites combines le rendra millionnaire.

Matt Houston, musique,  madagascar, rnb

OK, il a quand même aussi composé le générique de "Secret Story".

Matt Houston, musique,  madagascar, rnb

Alors ? Ben, il aurait fallu investir les 100.000 euros pour l'accueillir dans des projets sociaux. C'est plus bénéfique pour la population qu'un concert de RnB...

27/06/2009

Michael Jackson n’est plus, il restera à jamais là…

Les extraterrestres existent ! On en connaît au moins un. Ni jeune ni michael-jackson.jpgvieux, ni blanc ni noir, ni homme ni femme... C'est une espèce intersidérale. Il vient d'être emporté par les siens. Auparavant, il a laissé ses empreintes sur la planète terre en tant qu'un des trois plus grands artistes du show-biz contemporain, au même titre qu'Elvis Presley et les Beatles. Rencontre du troisième type.

Il voulait rester éternellement jeune. Il est parti à 50 ans avec une voix singulièrement juvénile. Mais le visage ravagé par le bistouri, tout comme une autre star des années 80 qui vient de disparaître en même temps que lui, Sarah Fawcett-Majors. Michael Jackson, Bambi pour la presse people, Maïkhôôôôôôl ! pour les fans, bref MJ  est parti un peu sur la pointe des pieds, ces pieds dont il maîtrisait si bien les mouvements au point de créer le moonwalk. Il était toujours sur la lune. Maintenant, il est parmi les étoiles.

Je fais partie de la génération des teenagers des années 80 qui ont découvert Michael Jackson pour la première fois à travers « Beat It ». Depuis, le journaliste qui sommeillait en moi s'est mit à faire des recherches sur le personnage. C'est ainsi que  « Michael Jackson » de Christian Perrot, publié conjointement par Albin Michel et Rock & Folk (Paris 1984, 154 p.) a rejoint ma bibliothèque perso.

Cette obsession de la jeunesse éternelle provient vraisemblablement du fait qu'on, plus précisément son père, lui a volé son enfance. Répétition à outrance dès 5 ans, sans le temps de jouer comme tous les autres enfants de son âge. D'où certainement aussi son penchant pour les très jeunes têtes blondes. Le complexe de la peau noire proviendrait du fait que même devenue superstar, il a toujours dû batailler pour avoir la place qu'il lui revient. Au début, MTV refusait de diffuser « Beat It », tout mégatube qu'il était, car son interprète est un black. Il ne voulait pas devenir blanc, il ne voulait plus être noir. Nuance.

Sa dure condition de superstar précoce  a fait qu'il était devenu bourré de complexes, de phobies et autres mal de vivre qui vous pourrissent l'existence. Tel qu'on en arrivait parfois à oublier que Michael Jackson était avant tout un type qui avait un cœur gros comme ça. Finalement, ce dernier a lâché. Et Michael est parti rejoindre son ex-beau-père, Elvis Presley, mort comme lui d'un surdosage de médicaments alors qu'il était en train de couler une bronze.  Mais il y verra également John Lennon et George Harrison, Michael Jackson a acquis les droits des Beatles.

De lui, il restera plein de choses. S'il faut en retenir un, c'est « Beat It » justement, le clip, le solo d'Eddie Van Halen et les lyrics dont les échos parlent de lui (« You Have To Show Them That You're Really Not Scared ! You're Playin' With Your Life"). Mais il y a également sa collaboration avec Slash auquel on attribue des origines malgaches. Et « Liberian Girl » et son clip inoubliable. Non, finalement, c'est impossible de ne retenir qu'une seule chose de lui tant il nous a comblé. Il était au carrefour de ce qui qui se faisait de meilleurs : soul, funk, rock, hip hop...

Ce post n'aura pas de conclusion car Michael Jackson ne peut pas disparaître pour de bon. De « Invincible », il est devenu éternel. Son rêve de toujours.  Avant de partir, son âme aurait certainement susurré : "I am here with you, Though we're far apart, You're always in my heart, You are not alone..."

Randy Donny