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13/05/2009

On a tous quelque chose en nous de Johnny

J'adore les Sex Pistols ad vitam aeternam, je vénère Jimi Hendrix pareillement... Mais entre deux nostalgies, je reviens toujours sur Johnny Hallyday, l'Elvis Presley de la Francophonie, l'idole des toujous jeunes. J'aurais pu mettre ici l'article que j'ai écrit sur lui à l'occasion du concert au Stade de France. Je trouve que cet article du "Figaro Magazine" est plus frais. Il a prévu inclure Madagascar dans sa tournée d'adieu "Tour 66" qui vient de démarrer la semaine dernière. Il l'a annoncé après le passage de Laetitia au pays en 2008. C'est vraisemblablement avec beaucoup de regrets qu'il est obligé de déprogramer ce concert qui aurait dû avoir lieu en septembre. Dommage. Mais on ne déséspère pas. Car même s'il dit vouloir «M'arrêter là», on sait qu'avec Johnny, «Ça ne finira jamais»...

Johnny Hallyday.jpg

Johnny Hallyday, c'est un revenant herculéen. Il y a quelque chose d'un culturiste de foire chez ce marathonien des chapiteaux. Sur scène, il flambe toujours au milieu de décors babyloniens, avec ses cascadeurs, ses hélicos et ses motos, ses tréteaux et ses pyrotechnies. On se rend à ses concerts comme on monte dans un wagonnet de Luna Park. Depuis ses débuts, six présidents de la République se sont succédé à l'Elysée, mais le roi Johnny, lui, défend toujours son trône. Même les écrivains s'inclinent. On se souvient qu'il a inspiré des commentaires à Louis Aragon et à Lucien Bodard, qu'il a fasciné Marguerite Duras et Daniel Rondeau *.

Cette fois-ci, le rideau va tomber, même si on n'exclut pas un jour une réincarnation façon Sinatra, en crooner de cabaret, en chanteur à tabouret. Le fauve va nous rejouer sa vieille cérémonie avant la retraite, suer sang et eau tous les soirs, nous expliquer que le blues ça veut dire que je t'aime. Le droïde barbichu, sculpté par des années de culturisme et de cigarettes sans filtre, se souviendra-t-il du jeune homme élastique qui montait sur scène comme on joue sa vie ?

Il surgit dans une France grise et parcimonieuse

Tous ses fans savent que Jean-Philippe Léo Smet est né le 15 juin 1943 à la cité Malesherbes. Son père le reconnaît, mais l'acte ne sera pas validé : son géniteur est alors l'époux d'une autre femme. Très vite, l'enfant se voit recueilli par sa tante, Hélène Mar, dont la fille Desta est mariée avec l'artiste américain Lee Ketcham, alias Lee Halliday. Dès l'âge de 11 ans, le petit Jean-Philippe chante entre les numéros de danse de ses parents adoptifs. Lee Halliday, dont le nom de scène deviendra celui de Johnny en ajoutant un « y » supplémentaire, recevait de l'Oklahoma des disques de rock and roll. L'inoculation se fait là. Installé dans le quartier de la Trinité, Johnny fréquente le Golf Drouot, passe en attraction au dancing du Moulin Rouge, publie son premier 45 tours en mars 1960 avec un titre de Dalida, T'aimer follement.

Le jeune Johnny Hallyday surgit dans une France grise et parcimonieuse, un vieux pays auquel le général de Gaulle redonne une voix plus affirmée. Tandis que les DS ministérielles roulent vers Matignon, des jeunes gens de la rive droite rêvent d'Elvis Presley. Avec l'émission de radio puis le magazine homonyme, le temps de Salut les copains fédère des adolescents dansant au son des électrophones Teppaz. Pour le premier anniversaire du périodique, ce sont 150 000 spectateurs qui fêtent Johnny place de la Nation. L'idole des jeunes s'installe dans un paysage qu'il ne va plus quitter.

Une chevelure drue, une maigreur de chat affamé, des jambes qui s'ouvrent en ciseaux, la guitare accrochée à l'épaule, Johnny Hallyday incarne une silhouette, une liberté, un style, reprenant en français des succès américains, lançant de nouvelles danses comme le twist ou le madison, se faisant tailler sur mesure des succès par des façonniers de grand talent, tel le merveilleux «Retiens la nuit», cosigné par Charles Aznavour et son beau-frère Georges Garvarentz. Bientôt, on le voit aux côtés de sa petite fiancée bulgare, la plus belle pour aller danser, l'adorable Sylvie Vartan. La légende se dessine. Et, quoi que l'émule de James Dean ait voulu, c'est une légende française.

Le dépit secret de Johnny Hallyday fait probablement sa force : ce chanteur qui se faisait passer à ses débuts pour américain ne pourra jamais conquérir le monde anglo-saxon. Au fil des années, il aura beau accumuler les enregistrements dans le Tennessee, les rodéos en Harley Davidson, les bandanas de Sioux, habiter de fausses villas texanes, quelque chose le colle invariablement au terroir national. Tourne-t-il un western, c'est en Camargue. Tente-t-il de chanter à Las Vegas, c'est une déroute. Se produire en duo avec Carl Perkins ou Lionel Richie n'y aura pas suffi. Johnny Hallyday est français avec un clin d'œil amoureux et résigné, il sait qu'il appartient aux bals du 14 Juillet et aux cafés de province. Monument populaire, donc, mais la récompense est au rendez-vous. Alors qu'Elvis Presley ou Gene Vincent ont depuis longtemps rejoint le paradis des guitares électriques, Johnny remplit toujours les stades. Il vous dira qu'il a oublié de vivre ou qu'il aime sa jolie Sarah, et, une dernière fois, vous serez prêts à le croire. Pour son ultime tournée, osera-t-il chanter Les gens m'appellent l'idole des jeunes ? Après tout, nous ne sommes pas si vieux puisque Johnny est toujours là.

En 1964, Johnny effectuait son service militaire à Offenburg, en RFA. Il est un symbole de cette génération française qui, passé la guerre d'Algérie, ne montera plus au front. Dans une société de paix civile, les rockers miment le combat. Guitares saturées, montagnes d'amplis, immolations symboliques, Johnny le phénix va mourir plusieurs fois pour nous, en mutant sans répit. Il y a eu un Johnny hippie et un Johnny hard rock, un baladin des barrières et un chanteur à paillettes, les brushings des années 70 et la coupe sobre des années Nathalie Baye, lorsque Michel Berger lui ciselait mélodies graciles et hymnes de fer. Ce qui ne changera jamais au long de sa carrière, c'est le passage en force sur scène. Personne en France ne peut se vanter d'avoir tenu en puissance pendant aussi longtemps : les spectacles de Johnny Hallyday sont des autoportraits en forme d'ouragans. Il aura vécu dans son corps la guerre de l'alcool et des drogues, les tempêtes amoureuses, le combat contre lui-même. «Je suis un soldat», chantait-il dans Quand revient la nuit. Accidents de voiture, tentative de suicide, divorces, familles recomposées, démon de midi, il va tout éprouver et tout refléter. Johnny a même fini par incarner la modification des rapports d'autorité sur trois générations : aujourd'hui, l'enfant rebelle de 1959 est devenu un grand-père bienveillant qui chante des mélodies écrites par son fils.

En tout rebelle sommeille un parrain. Avec le temps, le paysage de la chanson française s'est largement distribué autour de ce totem central, que les musiciens de studio surnomment entre eux« l'Homme ». L'époque est loin où le chanteur Antoine proposait de le mettre en cage au cirque Medrano. Dès 1971, Michel Polnareff lui rendait hommage en l'accompagnant sur scène. Johnny est le premier qui ait donné sa chance au jeune Jimi Hendrix, ou permis au fondateur du groupe Foreigner, Mick Jones, de faire ses armes. Chacun sait qu'il existe dans le métier un honneur redoutable, celui de soutenir un duo face à Johnny : autant opposer un fétu de paille à un organe de laiton. Tous ceux qui comptent ont un jour travaillé avec lui, de Daniel Balavoine à Jean-Jacques Goldman, de Catherine Lara à Pascal Obispo. Philippe Labro se souvient des nuits passées dans un hôtel londonien pour écrire les paroles de l'album Flagrant délit. Mais on eut également la surprise, en 2000, de trouver sur l'album Sang pour sang des paroliers tels que Françoise Sagan ou Vincent Ravalec. En 2002, avec A la vie, à la mort!, ce sont Marie Nimier et Maxime Le Forestier qui rejoignaient la cohorte.

Johnny H avait aussi un rêve de cinéma. Comme avec l'Amérique, cette fascination n'a pas forcément débouché sur de grands accomplissements. Il y a eu les films de teen-agers du début des années 60, D'où viens-tu Johnny? ou Cherchez l'idole, autant de chromos sucrés. Il y a quelques apparitions, dans Les Diaboliques, de Clouzot, Conseil de famille, de Costa-Gavras ou L'aventure, c'est l'aventure, de Claude Lelouch. Il y a enfin les films construits avec des bonheurs inégaux autour de lui, comme Détective, de Jean-Luc Godard, L'Homme du train, de Patrice Leconte, ou Jean-Philippe, de Laurent Tuel. Et demain Vengeance, du réalisateur hongkongais Johnnie To, sélectionné au prochain Festival de Cannes (en salles le 20 mai).

Le roi des directs TV babyloniens

Peut-être est-ce dans un média plus populaire, la télévision, que Johnny aura finalement comblé ses fans. On ne compte plus les directs babyloniens, du porte-avions Foch au concert de juin 2000 à la tour Eiffel, les émissions spéciales des Carpentier ou de Michel Drucker, sans parler de la marionnette des « Guignols de l'info », se renversant en arrière pour proférer son fameux «Ah que coucou». En revanche, c'est un Johnny de chair et d'os qui a chanté le générique des Chevaliers du ciel, puis interprété un flic dans la série David Lansky, avant de parrainer les débuts de « Star Academy ».

Une époque de la chanson française va-t-elle s'achever ? Elle aura eu les traits de ce personnage révéré, fascinant, moqué, incontournable, toujours star. Eddy Mitchell raconte cette histoire savoureuse : alors que l'ancien chanteur des Chaussettes Noires est en tournée, Johnny décide un soir de le rejoindre sur scène pour le rappel. Arrivée de Johnny H en coulisses, qui s'avise qu'il a oublié ses lunettes noires. Heureusement, un vigile à oreillette est en faction, arborant une magnifique paire de Ray-Ban. Johnny les lui emprunte. «C'est un honneur», dit le vigile, fasciné. Eddy et Johnny entrent en scène, délire dans la salle, ils font deux chansons ensemble. A la fin des rappels, Johnny salue le public et lance théâtralement les Ray-Ban dans la fosse d'orchestre. Evidemment, le vigile n'a jamais revu ses lunettes. Rock and roll !

30/07/2008

« La saga Mahaleo » vu par « Mada »

Quelques mois après sa parution en juin 2007, à l’occasion du concert à l’Olympia du groupe, le livre biograpMadajournal.jpghique sur Mahaleo est épuisé. En tout cas, il n’en reste plus que de rares exemplaires. Ceci constitue un petit exploit dans le désert de l’édition bibliographique malgache. Occupé par différents projets éditoriaux, je ne pourrais plus assurer une réédition. Je suis donc actuellement en train d’essayer de vendre ses droits pour une version « revue et augmentée ». Cela peut être une bonne affaire car le groupe pourrait encore faire l’Olympia en 2009.
Voici ce qu’en a écrit le « magazine des Malgaches de l’étranger », « Mada », en septembre/octobre 2007.   

(…) A la fois journaliste et historien, l’auteur s’est logiquement penché sur le passé pour mieux expliquer le présent. Ainsi, il relate l’épopée de Mahaleo depuis sa création jusqu’à nos jours.

Se livrer à un tel exercice est quelque peu périlleux car nul n’ignore l’itinéraire de Mahaleo, du moins dans ses grandes lignes. C’est que, le groupe compte à son actif trente-cinq ans de carrière artistique ininterrompue, une longue période durant laquelle il est toujours resté célèbre. A tel point qu’il a suscité un nombre considérable d’articles de presse, d’émissions de télévision et de radio, d’infos sur le réseau Internet et de documentaires produits sur DVD. Il a même fait l’objet d’un long métrage pour le grand écran. Voire de mémoires de fin d’études universitaires.

Dans ces conditions, l’auteur a évité d’écrire une simple chronique, rapportant des faits consignés d&ans l’ordre chronologique, qui rabâcherait des faits et événements déjà connus. Certes, le récit de l’interminable ascension de Mahaleo est relaté dans le livre. Mais ce dernier entend apporter du neuf. Pour ce faire, il fourmille également de maintes informations inédites sur les fais et gestes de Dama, Fafa, Nono, Raoul, Bekoto, Charles et Dada. Leur entente, leur brouille, leurs retrouvailles y sont rapportées. Et aussi la connivence entre les sept membres du groupe afin de préserver à la fois l’intérêt de leur formation commune et leur intérêt personnel respectif.

Dans sa préface, Randy Donny explicite longuement sa manière d’aborder son sujet. « En parlant de Mahaleo, écrit-il, personne n’est jamais allée  plus loin que les généralités. Il s’agit donc du premier travail véritablement approfondi sur l’histoire du groupe, ses origines, ses membres, son parcours avec ses heurs et ses malheurs ». Et d’ajouter : « Comme tout travail pionnier, il est tout sauf complet et définitif. Notre dessein est tout simplement de présenter une nouvelle approche du sujet, sans dithyrambe comme dans les articles de journaux, ni prétention didactique comme dans une étude universitaire. Il s’agit tout juste d’une modeste contribution aux réponses à deux questions fondamentales : quel est le secret de la popularité de Mahaleo et comment le groupe est-il parvenu à durer aussi longtemps ? ».

L’auteur conclut alors ses propos en ces termes : « Voici Mahaleo. Vous connaissez la musique. Découvrez l’histoire. Manao azafady kely tompoko fa handroso ‘ty tantara ! ». (phrase d’introduction à un récit, tirée d’une chanson en malgache de Mahaleo).

Une telle invitation ne peut qu’inciter à la lecture du livre. Un livre dont la parution constitue par ailleurs une première. C’est que, aussi curieux que cela puisse paraître, La saga Mahaleo est le premier véritable ouvrage sur le célèbre groupe malgache. En matière d’édition, il n’y a eu jusqu’ici que quelques petites brochures consacrées à ce dernier. L’ouvrage de Randy Donny, édité en format livre de poche, remplit donc un vide.

En guise d'illustration, appréciez ce clip glané sur YouTube de Chrisrala, une jolie jeune femme aux mains d'argent.

 

09/07/2008

Le rapper Big Jim Dah témoin de l'histoire

Les rappers sont-ils des punks qui s'ignorent ? Au risque d'indisposer les puristes, c'était un peu mon sentiment lorsque j'ai vu Big Jim Dah.jpg"4 èmes Amis", le dernier clip du Snoopy Doggy Dog malgache, le bien nommé Big Jim Dah. "4 emes Amis" parlent des SDF (baptisés ici 4mi), les victimes extrêmes de 48 années de mauvaise gouvernance. Il n'aimerait certainement pas qu'on l'appelle artiste engagé, mais Big Jim Dah interpelle ici ces messieurs que l'on disent grands et qui adoptent des accents zimbabwéens en déclarant que "1 million de Malgaches sont sortis de la pauvreté" depuis 2002 alors que les 4mi envahissent les rues et le pouvoir d'achat est divisé au moins par 4.

Chose curieuse, le clip de Big Jim Dah était disponible sur YouTube. Mais après que R. O. de "Midi Madagasikara" a fait un buzz autour, il a disparu du fourre-tout du net et est seulement disponible sur dailymotion ici. Avant donc qu'il ne disparaisse totalement de la toile, dont l'espace de liberté est sans cesse rogner par ceux qui ont besoin d'un lebensraum politique, voici le titre qui fait scandale, dans la même veine que "God Save The King" ! Il faut savoir que le président de la République malgache est affectueusement surnommé "Ramose", du français Monsieur.


http://www.dailymotion.com/video/x4wcab_4-emes-amis-big-jim-dah_music
 

 

ref="http://www.dailymotion.com/video/x4wcab_4-emes-amis-big-jim-dah_music">4 EMES AMIS BIG JIM DAH
Vidéo envoyée par jimtex

 

LA VOIX DES 4 EMES AMIS

 

Pour ceux veulent en avoir une copie ad vitam aeternam, je signale un logiciel de téléchargement capable d'aspirer YouTube, dailymotion et les autres, Vdwonloader, compatible uniquement sur PC. Je suis en train de l'essayer, ça marche mais il faut savoir s'y prendre.  Des conseils ici.


 

27/05/2008

Sylvin Marc, bassiste mondialement connu, s'installe dans le Midi

Il fait partie des noms qui ont accompagné ma vie, depuis l'enfance. Je l'ai surtout connu à travers "Karakara", le titre qui a propulsé Fooka Mainty Band au hit-parade, sous la houlette de Guy Lux. J'en possède d'ailleurs un exemplaire dans mon assez importante collection de disques vinyles. Je l'ai également vu à la télé, accompagnant la "croqueuse de diamant" Catherine Lara. C'est donc avec plaisir que j'apprend des nouvelles de Sylvin Marc.

Fooka Mainty Band.jpg

 

Un très grand musicien, bassiste talentueux, de renommée mondiale, Sylvin Marc, vient d'acheter une maison à Trie. Pas pour y résider au moment des vacances, mais pour y habiter et surtout y travailler : « L'ADSL, dit-il, le train à grande vitesse et un aéroport tout près du chef-lieu de canton sont des avantages et puis, au pied des Pyrénées, c'est bien, on y respire mieux qu'ailleurs. » De nationalité malgache, dans ce pays où on est très mélomane, fils d'un enseignant qui adorait la musique, Sylvin Marc a débuté à l'âge de 8 ans, au banjo mandoline. Il se souvient encore de son premier contact avec la musique. Alors qu'il répétait, son père lui a demandé d'arrêter : « Il m'a giflé parce que je ne battais pas les temps. » Après quelques années passées à l'île de la Réunion , au sein d'un groupe composé des quinze meilleurs musiciens, une demande refusée pour se rendre à Boston (États-Unis) pour un motif futile, il arrive en France avec quelques adresses en poche : Bernard Lubat, Eddy Louiss et bien d'autres. Il joue alors avec Lancaster Byard, saxophoniste ; Steve Mac Call, batteur ; Jean-Charles Capern, violoncelliste ; Jean-Luc Ponty, violoniste. Il enregistre son premier album en 1977, « Mada Nova ». L'année suivante, il forme un groupe de variétés, Fooka Mointy Band. Après avoir rencontré Didier et Francis Lockwood, ils créent un groupe de jazz rock, Surya, réputé à l'époque, précurseur de jazz rock. Pendant trois ans, ils se produisent en France, Belgique, Suisse, sur les plus grandes scènes. Sylvin Marc a rencontré Michel Jonasz, Catherine Lara, Véronique Sanson, Julien Clerc, Maxime Le Forestier. Eddy Louiss l'appelle pour une tournée en Afrique ; plusieurs fois, il s'est produit à l'Olympia, Bercy, le Zénith. Auteurs de plusieurs disques, ces derniers se trouvent sur internet, à la Fnac. Il a fait la première méthode de basse en français, avec compact disc.

Des projets à Trie

À son arrivée à Trie, il a rencontré Jacques Aubian,

738700363.JPG

maire, et Jean-Claude Duzer, cons

eiller

général. Il a entendu parler du cinéma et surtout de la scène du Lalano. Il a également fait la con

naissance d'Yves Manceau, profess

eur de musique à Tarbes. Il s'est rendu au collège d'Astarac-Bigorre afin de présenter les instruments de musique aux élève

s de la classe de 3e. Et pour la Philharmonique , il a composé un morceau, « Paysage blanc », et doit rencontrer Claudine Casteret, présidente des Nuits

musicales.

En projet, la venue à Trie des plus grands guitaristes, batteurs, saxophonistes, pianistes de jazz. Sa compagne est, elle aussi, musicienne. Elle aime la musique latine, elle travaille avec des éditeurs de musique et crée quelques recueils, tous les ans, avec une maison d'édition bordelaise. Le couple a un enfant qui, bien que n'ayant pas encore 2 ans, connaît l'air de « Frère Jacques ».

Jean Pérès in «  La Dépêche du Midi » du 16 janvier 2008 à 12h 31.

Voir aussi le site web officiel, www.sylvinmarc.com

23/05/2008

Rossy n'est pas le problème de ce pays

Je ne veux pas être à la place de mon nouvel ami Patrick Ramiaramanana, ministre de la Culture et des sports. Encore une fois, il a mis sa tête sur le billot. Après la suspension de la Fédération malgache de foot, qui a valu à Madagascar d'être écarté de la Fifa pour une durée indéterminée, voici qu'il suspend le retour de mon ex-ennemi Rossy au pays, ce qui a obligé le tourneur, Media Consulting, d'annuler simplement la tournée. Franchement, je ne vois aucun problème politique au retour de Rossy, à moins d'être parano. Il y a dix ans, Rossy m'a menacé de mort pour des articles qui ne lui a pas plu à l'époque où je travaillais pour "L'Express de Madagascar". Il s'est trompé dans son jugement, comme le pouvoir se trompe actuellement dans son jugement sur lui. Rossy n'est pas le problème de ce pays. Ambohitsorohitra abriterait-il une machine à fabriquer des ennemis ? Quelque part, c'est aussi une atteinte à la liberté d'expression, sinon à la liberté tout court. Personnellement, cela me donne toujours des boutons. Chronique d'une affaire qui naurait pas dû en être une par le copain d'abord de Rossy, Sylvain Ranjalahy.

La tournée du groupe Rossy, prévue à partir du 27 avril, a été annulée. Le ministère des Sports et de la culture en a décidé ainsi dans "l’intérêt supérieur de la Nation287906856.jpg", Média Consulting, l’organisateur s’y est plié.

Coup de théâtre hier à la Galerie Kamoula Analakely. «J'ai le grand regret de vous annoncer que la tournée du groupe Rossy est annulée» devait annoncer , les traits tirés, Jaobarison Randrianarivony PDG de Média Consulting, promoteur de la tournée.
Les raisons de l'annulation restent obscures en dépit de l'explication donnée par Jaobarison Randrianarivony. «Le ministre Patrick Ramiaramanana m'a convaincu de l'inopportunité du concert après une entrevue», a-t-il affirmé. Ce qui était une appréhension depuis quelques jours est devenu réalité. Prévu se tenir le 20 avril à Antsonjombe, le début de la tournée de Rossy a été reporté pour cause d'élections sénatoriales où 1996 grands électeurs sont concernés.

Ce n'était en fait qu'une échappatoire. Certains faits indiquaient que la tournée était menacée. Les chaînes publiques de radio et de télévision refusaient de diffuser les annonces de la tournée qui continuaient de passer sur certaines chaînes privées. Une illusion perdue après cette rencontre avec le ministre des Sports et de la Culture.
«Le ministre m'avait laissé entendre qu'il y allait de l'intérêt supérieur de la Nation étant donné que la conjoncture ne s'y prêtait pas. Il m'avait proposé de reporter la tournée en juin», a précisé Jaobarison Randrianarivony. Le Pdg de Média Consulting a préféré l'annulation pure et simple pour limiter les dégâts.

Optimisme
«Avec les affiches, les annonces publicitaires on a engagé plusieurs centaines de millions. », regrette celui qui avait fait venir Diam's l'année dernière. Au ministère des Sports et de la Culture à Ambohijatovo, on n'est guère plus explicite sur cette annulation.
«Personnellement je n'ai rien contre Rossy, j'en suis même un fan mais en tant que responsable, je dois penser à ce qui est bien pour le pays», a-t-il affirmé sans donner plus d'explications quant au risque encouru à cause de l'organisation de la tournée de Rossy.
À Paris, c'est encore l'optimisme à tout rompre du côté de Rossy. «Nous sommes déjà au starting-block. Les ingénieurs de son et de lumière sont prêts. Le groupe est composé de dix personnes, moitié malgaches, moitié étrangers. Nous insistons pour venir. Les problèmes qu'on évoque ne nous concernent pas. Notre tournée n'a rien à voir avec la politique. Il faut rassurer tout le monde», a-t-il indiqué au téléphone.
Pour mieux cerner les événements, Rossy se fera accompagner d'une équipe de journalistes. «Deux journalistes allemands et deux journalistes français feront le déplacement avec nous», a-t-il précisé. Plus confiant que jamais, Rossy se déclare prêt à prendre lui-même en main la sécurité. «Nous viendrons pour faire la fête dans le calme. Nous sommes prêts à endosser la responsabilité de ce qui peut arriver», avance-t-il. Reste à espérer si cette
outrecuidance peut faire changer d'avis le ministre Patrick Ramiaramanana. Depuis l'affaire FMF, il connaît le refrain.

Un artiste doué 

Rossy, Paul Bert Rahasimanana de son vrai nom, a commencé sa carrière au début des années 80. L'originalité de son style très festif combinant folk, rythme africain et vakisaova – le chant des rues d'alors –, l'a rapidement hissé au sommet de la popularité sur le plan national.
En 1995, il s'est donné un autre style de musique. «Tapôlaka Glady», le label qu'il a créé, rencontre un succès sans précédent dans le milieu du spectacle à Madagascar.
Rossy est le premier à avoir donné une véritable dimension professionnelle au spectacle malgache.
En 1997, il a été l'acteur principal du succès des cérémonies de la troisième édition des Jeux de la Francophonie qui s'est déroulée à Madagascar.
Chanteur engagé, Rossy, 48 ans, issu d'un milieu très pauvre, vit en France depuis 2002.

Sylvain Ranjalahy in « L’Express de Madagascar » du 11 avril 2008


 

Coup de théâtre25190809.jpg

Rossy persiste. Rien n’arrête le groupe Rossy. Arrivé à Tana, hier à l’aube, il prépare le grand spectacle à Antsonjombe le 27 avril. Rossy annonce le maintien de la tournée en dépit de la déclaration de Patrick Ramiaramanana, ministre des Sports et de la culture. 

Pour en savoir plus, http://www.lexpressmada.com/index.php?p=display&id=16....

 

Exit Patrick

Finalement, Patrick Ramiaramanana est remercié, officiellement "suspendu", après ses maladresses dans la gestion des affaires du ministère
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de la Culture et des sports. Ce dernier est débouté par la Chambre administrative dans sa décision de dissoudre le bureau de la Fédération malgache de foot (FMF). Marc Ravalomanana apporte donc à Ahmad, le président du FMF, la tête de Patrick Ramiaramanana sur un plateau d'argent. Dessin d'Elisé Ranarivelo, de "L'Express de Madagascar", publié le samedi 17 mai 2008.