Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/11/2015

Attentats de Paris : hommages et explications

Une inspiration au lendemain des attentats de Paris, en hommage à toutes les victimes, parmi lesquelles figurent au moins trois Malgaches, et pour remercier Véronique Geoffroy de Bourgies pour tout ce qu'elle a fait pour Madagascar.

Attentats Paris, terrorisme, daesh, Bataclan; Véronique de Bourgies, Stella Very, Randy Donny, Madagascar

Cliquez ici pour voir le clip

Ci-dessous, un texte pour aider à comprendre et s'y retrouver parmi tous les protagonistes en Syrie, entre les gentils, les bons méchants, les méchants pas très gentils et les méchants très méchants…

Le président Bachar El Assad (qui est méchant) est un vilain si méchant que son peuple s’est rebellé et que les rebelles (qui sont gentils) ont commencé à gagner (hourra!).

Mais certains des rebelles ont viré un peu méchants et sont appelés l’État islamique (les vrais méchants!) pendant que d’autres (qui sont toujours gentils) ont continué à soutenir la démocratie.

Donc, les Américains (gentils) ont commencé à bombarder l’État islamique (méchants) et à donner des armes aux rebelles syriens (gentils) afin qu’ils puissent lutter contre Bachar El Assad (qui est toujours méchant); ce qui est une bonne chose.

Par ailleurs, il y a un état séparatiste dans le Nord tenu par les Kurdes qui veulent combattre l’État islamique (ce qui est aussi une bonne chose), mais les autorités turques pensent qu’ils sont méchants, donc nous devons dire qu’ils sont méchants tout en pensant secrètement qu’ils sont gentils et en leur donnant des armes pour lutter contre l’État Islamique (ce qui est toujours une bonne chose), mais ça c’est une autre histoire.

Pour en revenir à la Syrie.

Le président Poutine (qui est méchant, car il a envahi la Crimée et l’Ukraine et a tué beaucoup de gens, y compris avec des sushis empoisonnés au polonium comme ce russe sympa à Londres) a décidé de soutenir Bachar (qui est toujours méchant) en attaquant l’État Islamique (qui sont aussi méchants), ce qui en quelque sorte est une bonne chose n’est-ce pas ?

Mais Poutine (toujours méchant) pense que les rebelles syriens (gentils) sont aussi méchants, et donc il les bombarde également, au grand dam des américains (gentils) qui sont occupés à armer et soutenir les rebelles.

Maintenant l’Iran (qui était méchant, mais qui ne l’est plus depuis qu’ils ont promis de ne pas construire d’armes nucléaires pour bombarder Israël) va fournir des troupes au sol pour soutenir Bachar (toujours méchant) tout comme les Russes (méchants) qui ont maintenant des troupes au sol et un support aérien en Syrie.

Donc, une coalition formée par Bachar (toujours méchant) Poutine (encore plus méchant) et les Iraniens (gentils, mais d’une mauvaise façon) vont attaquer l’État Islamique (méchants) ce qui est une bonne chose, mais aussi les rebelles syriens (gentils) ce qui n’est pas une bonne chose.

Et les Britanniques (évidemment gentils, sauf ce monsieur Corbyn leader du parti travailliste qui a une tête de méchant avec sa veste en velours) et les Américains (gentils) ne peuvent pas attaquer Bachar (toujours méchant) par crainte de fâcher Poutine (méchant) et l’Iran (gentil/méchant) et doivent à présent accepter que Bachar ne serait pas si méchant comparé à l’État Islamique (qui sont super méchants).

Bachar El Assad (méchant) est probablement gentil aujourd’hui. Meilleur que l’État Islamique en tout cas (mais avouons-le, même boire sa propre urine serait moins mauvais, donc pas de vrai choix ici). Et comme Poutine et l’Iran se battent contre l’État Islamique çà fait d’eux aussi des gentils.

Les Américains (toujours gentils) auront du mal à armer un groupe de rebelles attaqué par les russes sans heurter la sensibilité de Poutine (maintenant gentil) et de cet ayatollah un peu cinglé en Iran (aussi gentil) et pourraient être forcés de dire que les rebelles sont maintenant méchants, ou tout du moins les abandonner à leur sort. Ce qui conduirait la plupart d’entre eux à fuir vers la Turquie et l’Europe ou à rejoindre l’État Islamique (les seuls à rester méchants).

Pour les musulmans sunnites, une attaque par les musulmans chiites (Bachar et l’Iran) soutenus par les Russes serait considérée comme une guerre sainte, et les rangs de l’état Islamique seraient alors, pour les sunnites, les seuls djihadistes combattant dans cette guerre sainte, ce qui en ferait des bons pour de nombreux musulmans (Zut !)

Les musulmans sunnites verraient également le manque d’appui de la Grande-Bretagne et de l’Amérique à leurs frères rebelles sunnites comme un genre de trahison (C’est pas faux) ; et, par conséquent, nous serions considérés comme méchants.

Nous avons donc à présent l’Amérique (maintenant méchante) et la Grande-Bretagne (aussi méchante) qui fournissent un appui limité aux rebelles sunnites (méchants) qui cherchent donc l’appui de l’État Islamique (gentils/méchants) contre Bachar El Assad (maintenant gentil) qui, avec l’Iran ( aussi gentil) et Poutine (maintenant très gentil aussi) tentent de reprendre le pays qu’il dirigeait avant que tout çà ne commence.

Texte original ici

23/09/2015

Antananarivo, dix ans après...

"... Et si on se donne rendez-vous dans dix ans ?". Telle était le chute d'un article que j'ai écrit pour le quotidien "Les Nouvelles", le 07 juin 2005. Il s'agit d'une page entière consacrée à "mon" Plan d'urbanisme pour la ville des mille merveilles qui croule sous mille et un problèmes. 

Antananarivo, Randy Donny, randydoit, Betsimitatatra, plan d'urbanisme, Madagascar, Tananarive, 67 ha

Le plan est simple : il y a encore de la place à Tana. Il suffit de bien s'organiser. Il faut désengorger le centre-ville et "déplacer" les gens dans la plaine du Betsimitatra. Il est encore possible de faire des dizaines de 67 ha à Andohatapenaka, Anosizato, Ankasina, Ampefiloha-Ambodirano, Ankorondrano ou encore à Marohoho et By-pass... Après quoi, on pourra raser les ghettos truffés de "lalan-kely", nids d'insécurité, et redessiner Tana avec des grands boulevards et des espaces verts... Andranomanalina, Isotry, Anatihazo, Manarintsoa et Antohomadinika deviendront alors les nouveaux quartiers des affaires de la capitale avec des immeubles modernes et des centres commerciaux ! 

Non, ne criez pas au scandale, Madagascar a besoin de construire 950.000 logements afin de pouvoir loger tout le monde. Pourquoi ne pas commencer par la capitale ? 

Oui, Betsimitatatra n'est pas une fatalité. Ces rizières, sales et non rentables, ne sont plus en fait que marécages où se développent les épidémies qui font honte à Madagascar : la peste et la choléra en première liste, sans oublier le paludisme...

On peut très bien le remblayer sans que cela expose Tana à un risque d'inondation durant la saison des pluies. Paris, Amsterdam et bien d'autres grandes villes sont passées par là. Il suffit pour cela de construire de larges canaux, à ciel ouvert -mieux que celui d'Andriantany, ou souterrains comme il en existe dans toutes les grandes villes du monde. D'immenses canaux où les touristes eux-mêmes prendront plaisir à visiter, et non ces ridicules "dalles" de quelques centimètres de large et autant en profondeur, vite bouchées par les tonnes d'ordures et surtout de matières plastiques ! Ailleurs, à Monaco et au Pays-Bas, on va jusqu'à remblayer la mer, polder que cela s'appelle. Alors, ce n'est pas un marais qu'Andrianampoinimerina lui-même n'a pas hésité à dompter, qui fera reculer le Tananarivien moderne. Il y a bien des ingénieurs malgaches ou "vazaha", pourquoi pas si les locaux sont à court d'idées, capables de résoudre cette équation déjà posée plus haut : "Comment remblayer Betsimitatatra sans que cela expose la capitale à un risque d'inondation ?". 

Comme à l'époque des rois, c'est le pouvoir central qui doit piloter ce projet. Le problème est que les promoteurs privés ne se soucient nullement d'environnement et d'urbanisme. D'où les remblayages sauvages qui ne peuvent que mener au catastrophe ! Dans l'article, j'ai cité notamment le cas du boulevard de l'Europe, alors nouvellement construit. 

Dix ans après, Betsimitatatra continue effectivement de disparaître... 

Pour ceux qui ne sont pas convaincus par "mon" plan d'urbanisme, je leur donne de nouveau rendez-vous dans dix ans ! 

Randy D. 

22/08/2015

Zapping Madagascar !

Je l'ai rêvé depuis "B-louuh". UTV m'as permis de la réaliser dans "Istawak". Il s'agit du zapping malgache, une première à Madagascar.

Madagascar, zapping, Randy Donny, Istawak, UTV, zapping malgache

Désormais, vous n'êtes plus obligé de rester collé pendant des heures à parcourir les JT et magazines des télévisions malgaches. Il suffit de jeter un coup d'oeil ici ou là : https://www.youtube.com/watch?v=FynHhxZRhAg&list=PLzbwsDuHW6EvDjdYpGgBO-ZQcPxdeKf2k

 

11/07/2015

"B-louuh", sweet et faim

En fouillant dans mes archives, je suis tombé sur cet extrait du magazine "No comment" qui a publié alors une interview de ma pomme. Où je découvre que j'ai confessé vouloir écrire des livres ou faire du cinéma le jour où l'aventure "B-louuh" s'arrêtera. La littérature et le 7è art attendront car pour le moment, l'aventure continue chez UTV, du moins dans l'esprit.

madagascar,randy donny,beloha,b-louuh

01/03/2015

« B-louuh », c’est pas fini !

Après avoir gravi tous les échelons dans la presse écrite, de simple journaliste à patron de presse, en passant par  la direction de plusieurs rédactions, je voulais faire mes preuves dans la télévision. Madagascar, RTA, B-louuh, Randy, Randy Donny, radio Tana, journalisme, musique
Téléphage depuis ma tendre enfance, à une époque où l’on n’avait pas le choix face à l’unique chaîne nationale,  j’étais bercé par Michel Drucker (« Champs-Elysées »)… Plus tard, ce sera surtout Sébastien Cauet (« La Méthode Cauet ») qui m’a inspiré.

C’est ainsi que lorsque Haja Ravelojaona, directeur des radios chez RTA et radio Tana, m’a contacté pour leader l’équipe d'une matinale, je n’ai pas hésité un instant. Le projet, baptisé « B-louuh », a mijoté pendant presque une année avant de voir le jour.

Le 3 septembre 2012, « B-louuh » débute à la radio Tana sans aucune préparation, moi qui n’a jamais dirigé une émission radio de ma vie ! Devant le succès de l’émission, Selven Naidu, le DG du groupe RTA décide de la diffuser également à la télé en avril 2013. Ici aussi, sans aucune préparation. On a réunit l’équipe une dimanche matin pour annoncer que « B-louuh » passera à la télé le lendemain. Moi qui n’a jamais dirigé une émission télé de ma vie ! A l’époque, RTA n’était plus le fleuron du paysage audiovisuel malgache telle qu’elle était à ses débuts, il y a quinze ans. C’est à peine si elle arrive à éviter la lanterne rouge.

La suite est connu, « B-louuh » deviendra la matinale n° 1 à Madagascar, télé et radio confondues, et l'émission la plus regardée de RTA qui remonte ainsi progressivement la pente dans les sondages. Et surtout, « B-louuh » est celle qui fait que les téléspectateurs des régions s’abonnent à Parabole, selon un distributeur du bouquet satellitaire à Miandrivazo. D’autant plus que l’émission est visibles jusque dans les îles sœurs où des gens interviennent en direct pendant l’émission.

Après deux ans demi de bons et loyaux services, mais aussi d’impertinence et de fous rires, l’émission a pris fin le 7 février 2015 suite aux difficultés financières du groupe RTA qui n’arrive plus à payer les salaires des animateurs. Un problème hérité des années précédentes, on parle de dettes qui se chiffre à des milliards de nos francs, sans aucune confirmation. En fait, le projet d’arrêter l’émission date de plusieurs mois, mais j’ai toujours fait le dos rond, faisant fi des deadlines lancés par la direction du groupe.

Madagascar, RTA, B-louuh, Randy, Randy Donny, radio Tana, journalisme, musique

Reste le souvenir de moments historiques qui restera à jamais dans les annales de la télévision malgache.

Chez « B-louuh », les chroniqueurs osent tout, allant jusqu’à enlever leurs pantalons en direct lors du « No pants day ». Anja, la journaliste qui présente le flash et la Revue de presse, a même déjà enlevé son soutien-gorge par solidarité à une campagne de lutte contre le cancer du sein. Du jamais vu du côté-ci de la planète. Un classique est aussi la dégustation de bizarre food : criquets, hannetons, chauve-souris géant, procambarus, vers à soie et autres aliments exotiques

En deux ans et demi d’existence, les invités se comptent par milliers, des ministres qui répondent aux questions avec une mine constipée aux veuves qui racontent comment elles s’en sortent après le décès de leurs maris, en passant par des personnalités artistiques, des stars de la religion, telle Kohen Rivolala, et des Géo Trouvetout adeptes de nouvelles sources d’énergies ou de médecine alternative. Un moment historique, et de « B-louuh » et de la télévision malgache en général, était le clash en direct entre les deux adeptes de kickboxing, Rababany et Rasta, en février 2014. Mais « B-louuh » est aussi une « place de la démocratie » où les politiciens de tous bords se rencontrent et se font face sans anicroches, loin du populisme des meetings.

Sinon, au cas où aucun invité ne se pointe, les chroniqueurs parlent de leurs pérégrinations et mésaventures. Il faut dire que là où « B-louuh » passent, les taux de fréquentations explosent, tel Nosy-Be qui n’est plus l’île aux étrangers chargés de devises, ou encore Manambato qui refuse du monde depuis que la Matinale en a parlé.

« B-louuh » était aussi apprécié par son franc-parler et ses critiques envers les politiques tout en permettant à son audience de s’exprimer sur l’actualité par le biais d’appels téléphoniques qui ont continué même pendant les élections où la Cenit a demandé aux médias de suspendre les appels en direct.

« B-louuh » est une drogue quotidienne », déclare unanime ses aficionados dont certains ont failli pleurer an apprenant sa déprogrammation.

J’en ai rêvé, RTA l’a réalisé. Pour cela, je la remercie infiniment. Et pour remercier les téléspectateurs qui n’ont plus aucune émission intéressante à mettre sous la dent depuis, je confirme ici que je reviendrai sur le petit écran. Non, l’esprit « B-louuh » ne mourra jamais.

10383683_771912546191156_5813054056574745204_n.jpg

 Un jet privé pour aller à Mananjary, assister au "Sambatra". Une occasion pour Rivaldo de faire un baptême de l'air.