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03/09/2013

Matt Houston, ny Wawa koa bobaka

Matt Houston, un Guadeloupéen présenté comme un pionnier du RnB made in France, a posé un lapin au public malgache qui l'attendaient pour un concert le dimanche 1er septembre 2013,  l'occasion des 10 ans de scène du chanteur de salegy hardcore Wawa. Sur sa page Facebook, il invoque un problème de papiers administratifs.

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Un prétexte fallacieux, selon les observateurs.

Matt Houston, musique,  madagascar, rnb

Il invoquera également des problèmes de sécurité. Mais là aussi...

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Matt Houston, musique,  madagascar, rnb

Résultat des des courses : 16.000 euros, la totalité du cachet, déjà encaissé par l'artiste, 15.000 autres euros dépensés pour lui envoyer un jet privé le chercher à La Réunion et 100.000 euros de préparatifs à l'eau.

Bien évidemment, Matt Houston se défendra jusqu'au bout, mais le mal est fait.

Mais qui est Matt Houston ?

C'est celui qui, après avoir piqué son nom d'une série télévisée américaine, obligera M Pokora d'abandonner le prénom Matt pour cause de similitude. Enfin, c'est aussi un petit malin qui se fabrique des tubes en pompant ceux des autres.

P Square, "E No Easy" pour "Positif"

"Icolé" d'Oliver Ngoma pour "Happy Birthday".

Toutes ces petites combines le rendra millionnaire.

Matt Houston, musique,  madagascar, rnb

OK, il a quand même aussi composé le générique de "Secret Story".

Matt Houston, musique,  madagascar, rnb

Alors ? Ben, il aurait fallu investir les 100.000 euros pour l'accueillir dans des projets sociaux. C'est plus bénéfique pour la population qu'un concert de RnB...

28/05/2013

Lettre ouverte à tous les "méchants parents" !

Un jour, quand mes enfants seront assez vieux, pour comprendre la logique qui motive un parent, je vais leur dire, comme mes parents méchants m'ont dit: Je t'ai aimé assez pour te demander où tu allais, avec qui, et quand tu serais de retour à la maison.

Je t'ai aimé assez pour être patiente jusqu'à ce que tu découvres que ta nouvelle meilleure amie ou ton grand copain, n'était pas fréquentable. Je t'ai aimé assez pour me tenir plantée là dans le cadre de porte pendant deux heures tandis que tu nettoyais ta chambre, une affaire de 15 minutes en principe !

Je t'ai aimé assez pour te laisser voir la colère, la déception et les larmes dans mes yeux. Les enfants doivent apprendre que leurs parents ne sont pas parfaits. Je t'ai aimé assez pour te laisser assumer la responsabilité de tes actions même lorsque les pénalités étaient si dures qu'elles ont presque brisé mon cœur.

Mais surtout, Je t'ai aimé assez pour dire NON même quand je savais que tu me détesterais pour ça. Telles étaient les batailles les plus difficiles de toutes. Je suis heureuse de les avoir gagnées, parce qu'à la fin, tu y as gagné aussi. Et un jour, quand tes enfants seront assez vieux pour comprendre la logique qui motive des parents «méchants», tu leur diras : Vos parents étaient ils méchants?

Les miens l'étaient. J'ai eu les parents les plus méchants du monde entier ! Pendant que d'autres enfants mangeaient des sucreries pour les repas, j'ai dû manger des céréales, des oeufs, et des légumes. Quand d'autres ont eu du Coca et des hamburgers pour le dîner, j'ai dû manger de la viande, du fromage,des crudités et des fruits. Sans oublier toutes ces crêpes et gâteaux que ma maman nous a faits.

Et vous pouvez deviner que ma mère m'a fait des dîners qui étaient différents de celui des autres enfants.Mes parents ont insisté pour savoir où j'étais en tout temps. On aurait pu croire que j'étais enfermée dans une prison. Ils devaient savoir qui mes amis étaient et ce que je faisais avec eux. Ils insistaient si je disais que je serais partie pour une heure, pour que ce soit seulement une heure ou moins.

J'avais honte de l'admettre, mais mes parents ont enfreint la loi sur la protection des enfants concernant le travail en me faisant travailler. J'ai dû faire la vaisselle, mon lit (quelle horreur!), apprendre à faire la cuisine, passer l'aspirateur, faire mon lavage, vider les poubelles et toutes sortes d'autres travaux cruels. Je pense qu'ils se réveillaient la nuit pour imaginer de nouvelles tâches à me faire faire. Ils ont toujours insisté pour que je dise la vérité, juste la vérité et rien que la vérité.

Au moment où je suis devenue adolescente, ils pouvaient lire dans mon esprit et avaient des yeux tout autour de la tête. Puis, la vie est devenue vraiment dure ! Mes parents ne laissaient pas mes amis juste klaxonner quand ils venaient me chercher. Ils devaient venir à la porte pour qu'ils puissent les rencontrer. Pendant que chacun pouvait fréquenter un ou une petit(e) ami(e) quand ils avaient 12 ou 13 ans, j'ai dû attendre d'en avoir 16 À cause de mes parents, j'ai manqué beaucoup de choses que d'autres enfants ont expérimentées.

Je n'ai jamais été prise pour vol à l'étalage, vandalisme, alcoolisme, ni même arrêtée pour tout autre crime. C'était «tout de leur faute». Maintenant que j'ai quitté la maison, je suis instruite et une adulte honnête. Je fais de mon mieux pour être un parent méchant comme mes parents l'étaient. Je pense que c'est ce qui ne va pas avec le monde aujourd'hui. Il n'y a pas assez de parents méchants!
Merci donc à toutes les parents qui ont été assez méchants dans notre jeunesse pour nous apprendre à être de méchantes bonnes personnes...

Stéphanie CHARJOJ-AUCHERE
Neuropsychologue.

20/03/2013

Mon plan de sortie de crise

 

La sortie des dates de dépôt des candidatures pour les présidentielles ont fait rejaillir cette vieille chronique. Elle date d’il y a deux ans mais garde toute sa fraicheur, notamment après un bref lifting. Il s’agit d’une proposition stratégique pour la relance économique de Madagascar. Que mille fleurs s’épanouissent, que mille idées fleurissent, comme dirait l’autre. 

 

Madagascar est en pleine crise politique et traverse une grave catastrophe économique avec la fermeture des robinets des aides financières « officielles » sur le plan internationale. Ceux qui s’échauffent pour la course aux présidentielles sont-ils conscients des douze travaux d’Hercule qui les attend au tournant vers la IVème république ? Car lorsque tout ceci sera terminé, et toute bonne chose a toujours une fin n’en déplaise aux uns et aux autres à qui ça profite, il faut bien penser au redressement. Sur ce point, il n’y a pas trente six solutions. Il n’y en a qu’une : l’intervention de l’Etat à travers des dépenses pour financer des grands travaux. Immobiliers ou routiers, qu’importe, l’essentiel est de créer des emplois qui vont générer des salaires permettant de doper la consommation qui, à son tour, entraînera une reprise dans l’industrie et le commerce. Ce qui engendra d’autres créations d’emplois. Un cercle vertueux difficilement réalisable avec la seule initiative du secteur privé, trop faible et trop gourmand à la fois.

Tout libéral qu’ils sont, les pays dit « capitalistes » n’ont qu’une solution en cas de crise : l’intervention de l’Etat. Le 9 août 2007, afin d’endiguer la crise financière, la Banque centrale européenne (BCE) est intervenue en mettant à la disposition des établissements bancaires 94,8 milliards d'euros, suivie peu de temps après par la Banque fédérale américaine (FED) qui injectait à son tour 24 milliards de dollars pour apaiser les esprits des investisseurs. Le lendemain, la BCE et la FED ont de nouveau réinjecté des liquidités : 61 milliards d'euros de la part de la BCE et 35 milliards de dollars du côté de la FED. Comme les Bourses et le marché des matières premières continuent de plonger, le 13 août 2007, les banques centrales ont recommencé la même opération, et le marché monétaire et les places boursières ont relevé la tête un peu partout dans le monde en fin de semaine. Au Japon, afin de faire face à la plus grande catastrophe que le Japon ait connu depuis la IIème guerre mondiale, le gouvernement a mis 440 millions d’euros à la disposition des banques. Inutile de remonter plus loin. Le plan Marshall et les autres, on nous en a suffisamment bassiné en classe.

Tout ceci pour dire que Madagascar est comme une voiture en panne de démarreur. Il a beau avoir fait le plein de carburants, lorsque la pompe des financements s’ouvrira de nouveau, il lui faut un bon contre-attaque pour que le moteur remarche.

in "L'Observateur" du mercredi 13 mars 2013

Madagascar, crise, actualité, économie

12/08/2012

52 ans de non-développement, un échec prévu d’avance par De Gaulle

Si Gallieni était le maître à penser de la colonisation, De Gaulle, lui, était le stratège de la décolonisation. Cela fait partie des jardins secrets de l’histoire, mais lorsque De Gaulle a décidé d’accorder leur indépendance aux pays d’Afrique subsaharienne, il savait d’avance qu’ils auront des problèmes pour se développer.  Il confiera ses appréhensions à Alain Peyrefitte qui les ont consigné dans l’ouvrage « C’était de Gaulle ».

« Vous croyez que je ne le sais pas, que la décolonisation est désastreuse pour l'Afrique ? (...) Qu'ils vont connaître à nouveau les guerres tribales, la sorcellerie, l'anthropophagie ? (...) Que quinze ou vingt ans de tutelle de plus nous auraient permis de moderniser leur agriculture, de les doter d'infrastructures, d'éradiquer complètement la lèpre, la maladie du sommeil, etc. C'est vrai que cette indépendance était prématurée. (...) Mais que voulez-vous que j'y fasse? (...) Et puis (il baisse la voix), vous savez, c'était pour nous une chance à saisir : nous débarrasser de ce fardeau, beaucoup trop lourd maintenant pour nos épaules, à mesure que les peuples ont de plus en plus soif d'égalité. Nous avons échappé au pire ! (...) Heureusement que la plupart de nos Africains ont bien voulu prendre paisiblement le chemin de l'autonomie, puis de l'indépendance ».

De Gaulle voulait donc l’indépendance des colonies pour des raisons économiques (La France aurait dépensé dans ses colonies, entre 1945 et 1960, deux fois le montant reçu des États-Unis au titre du plan Marshall), mais également culturelles. Alain Peyreffite nous rapporte également ces propos édifiants du général.

"C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.(…) Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain, seront vingt millions et après-demain quarante ? (…) Si nous faisions de l'intégration, si les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées (…) Vous les avez regardés, avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! (...) Essayez d’intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront à nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français" "Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Elysée ?".

J. R. Tournoux, dans « La Tragédie du Général », Ed. Plon-Paris-Match, 1967, rapporte également une conversation que De Gaulle aurait eu avec le général Koenig : « Évidemment, lorsque la monarchie ou l'empire réunissait à la France l'Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, le Roussillon, la Savoie, le pays de Gex ou le Comté de Nice, on restait entre Blancs, entre Européens, entre chrétiens... Si vous allez dans un douar, vous rencontrerez tout juste un ancien sergent de tirailleurs, parlant mal le français".

De tels propos feraient scandale aujourd’hui. Manifestement, il n’y a pas que l’UMP qui peut se targuer d’être gaulliste. Le Front national le peut aussi  Quelques années plus tard, le général de Gaulle peut aussi en revendiquer l’héritage, à la lecture de ces discours.

Du côté des anciens colonisés, ceci doit faire réfléchir encore plus. Au lieu de vouer le général aux diables, ses propos doivent au contraire booster la fierté nationale et décupler l’effort collectif pour ne pas donner raison à De Gaulle.

Publié dans "L'Observateur".

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23/07/2012

Encore un putsch qui a fait pschitt !

3 morts et des blessés, hier, au camp du RFI Ivato
Dès le début de la mutinerie d'hier, tous les pro-Ravalomanana ont crié étrangement en choeur qu'il s'agit d'un acte émanant d'Ambohitsorohitra pour empêcher Andry Rajoelina d'aller rencontrer Marc Ravalomanana. A la lumière des récentes déclarations pourtant, et surtout du dernier communiqué de la Sadc qui se montre "fâchée" à l'endroit de la mouvance Ravalomanana, il apparaît que le scénario est écrit par une tout autre main.

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Un ras le bol général de la part d’un caporal et de ses amis ? Un acte désespéré qui voulait imiter Bokassa, auteur d’un coup d’Etat en Centrafrique alors qu’il n’était que sergent ? Pour le Gal Ramakavelo, c’était un acte visant à saboter la rencontre entre l’ancien président Marc Ravalomanana et le président de la Transition
La rencontre est prévue se tenir demain aux Seychelles, mais il n’y a aucune confirmation officielle pour l’instant. « Aucune information officielle n'a été publiée sur le déroulement proprement dit », confirme un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le Bureau de liaison de la Sadc se contente d’affirmer, dans un communiqué publié le 21 juillet, que « la réunion aurait lieu dans un proche avenir comme initialement prévu ».  Mais alors, d’où provient la fuite sur la date et le lieu de la rencontre ? La Sadc pointe du doigt la mouvance Ravalomanana. 
« Il est inacceptable et plutôt malheureux pour la mouvance Ravalomanana de faire des déclarations de la manière dont elle l’a fait. La Troïka a demandé aux parties prenantes concernées de s'abstenir de  faire une annonce publique. Il appartient à la Troïka de façon adéquate et appropriée d’informer le public et la population malgache. Ce genre d'opportunité politique n'est pas utile pour le processus », peut-on lire dans le communiqué de la Sadc qui ajoute « la Troïka assigne tous les acteurs politiques de s'abstenir de manœuvres politiques et les incitations inutiles ».
Mais pourquoi la mouvance Ravalomanana a-t-elle passé outre à un accord passé avec la Sadc concernant le caractère discrétionnaire de la rencontre ? Tout simplement en vue de la saboter. Les récentes déclarations l’attestent. . « Branle-bas au sein des Forces armées : Directoire militaire en gestation ! », annonce le journal « Midi Madagasikara » le 12 juillet, en précisant que « un officier général, qui n’est autre qu’un ancien Cemgam du temps de l’ancien président Ravalomanana Marc, aurait également convoqué une rencontre avec le Cosofam (...) La question d’une prise de pouvoir par les militaires aurait été également évoquée au cours de la réunion ». Parmi les mutins arrêtés hier figure justement l’adjudant-chef Esora, un des leaders du Cosofam.
Mais pourquoi Ravalomanana veut-il faire capoter la rencontre ? C’est parce qu’il craint un arrangement entre l’Afrique du Sud et la France concernant son sort. Le 29 mai, Laurent Fabius, nouvellement nommé ministre des Affaires étrangères française, a reçu Maïté Nkoana-Mashabane, ministre des Relations internationales et de la coopération de la République d’Afrique du Sud au Quai d’Orsay. Les deux parties ont alors déclaré qu’elles ont trouvé un consensus concernant les affaires en cours en Afrique. Résultat : Jean Ping, protégé historique de la France est lâché au profit d’une ex-femme de Jacob Zuma. Il n’est pas à écarter que le dossier Madagascar a été également étudié par les deux parties. D’ailleurs, Laurent Fabius lui-même a téléphoné à Nkosazana Dlamini-Zuma, après son élection à la Présidence de la Commission de l'Union africaine, pour la féliciter et lui exprimer son souhait de l’accueillir à Paris « afin de s'entretenir avec elle des multiples défis auxquels l'Afrique est confrontée et des opportunités que présente ce continent d'avenir ».
Une petite phrase, reprise par les médias français corrobore tout ceci. « Une source diplomatique, jointe par l’AFP,  a évoqué une possible mise en scène destinée à impressionner la communauté internationale et à perturber la rencontre entre MM. Rajoelina et Ravalomanana ». La source « diplomatique » est anonyme, mais tout porte à croire qu’elle provient des Etats-Unis. Un blogueur qui signe « Reflexiums » et qui ne porte pourtant pas Andry Rajoelina dans son cœur s’étonne que l’ambassade américaine fasse une « étrange offensive médiatique » ces derniers temps. « Ce comportement étrange des Américains et a commencé dès le changement de pouvoir en France. Ce n’est qu’une théorie du complot, me direz-vous, mais je pense que les USA sentent que les socialistes sont plus distants avec les vieilles habitudes et qu’ils veulent tenter leur chance pour revenir sur la scène », conclut-il. CQFD.
Randy D.

Publié dans "L'Observateur" du lundi 23 juillet 2012.