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03/08/2008

30.000 visiteurs et un projet de société

33.170 visiteurs au 31 juillet 2008 ! Je viens d’établir un nouveau record personnel de visiteurs sur ce blog depuis sa création. A défaut d’un compteur quotidien que je n’arrive toujours pas à installer (help !), je fais l’addition des statistiques que me donne mon hébergeur, hautetfort. J’espère ne pas me tromper dans mes calculs. En tout cas, si je mens, le webmaster sévira à coup sûr.
Ceci pour dire qu’avec, parfois, des pics d’une centaine de visiteurs dans la journée, j’estime que c’est parce que quelque part, je ne dis pas que des conneries dans mes posts. J’en profite donc pour présenter urbi et orbi ici mes convictions personnelles qui vont souvent à rebrousse poil du discours officiel. Je l’ai dit, je le dit et je le dirais toujours, considérer le milieu rural, où les deux tiers de gens vivent avec moins de 1 dollars par jours, comme le moteur de développement de Madagascar est une illusion. Ma vision d’un Madagascar du futur est résumée dans cet édito que j’ai écrit en 2006. Je n’ai rien changé, ni dates ni virgules. Je fais le procès de personne. Je propose juste des solutions. Elles peuvent paraître audacieuses. Elles ont, au moins, le mérite de ne pas être démagogiques. Je n’ai pas d’électeurs à séduire. Réflexions.
Penser au changement ou changer de pansement
« Le futur a été créé pour être changé ». Qui peut donner tort à Paulo Coelho ? La question est de savoir ce que nous avons fait de notre futur. Nous sommes plus pauvres qu’au lendemain de l’indépendance. 46 ans d’aventurisme politique et d’errements économiques. Nous n’avons pas changé notre futur. Nous n’avons fait que prolonger le passé. On croit changer, nous n’avons fait que tourner en rond. La base socio-économique du pays est héritée soit de l’époque des royautés, soit de la colonisation. Elle n’est pas adaptée au contexte contemporain.
Dans certaines régions, on continue de perpétuer, parallèlement à l’Etat central, des relations de pouvoirs hérités du temps des roitelets. Une balafre sur la face d’une République démocratique. Des projets de développement en étaient victimes.
Des paysans qui vivotent sur des parcelles ultra-morcelées, héritage séculaire des ancêtres, ne pourront jamais faire face au choc de la concurrence sur l’économie de marché. Ce n’est pas pour rien que la Pologne a été priée de recycler 2 millions de petits paysans avant d’intégrer l’Union européenne.
Madagascar a été divisé en différentes régions de cultures de rente par les autorités coloniales. Depuis, rien n’a changé. Or, on sait pertinemment que le temps béni du café, du poivre et même de la vanille est révolu. Nous ne faisons que crier au scandale devant la baisse du cours des produits de rente, demandant en permanence aux Grandes puissances de penser un peu aux pauvres paysans du Sud. Mais la pratique économique n’est pas un acte de charité. La Chine l’a compris après Mao.
En plein IIIè millénaire, les paysans continuent d’ignorer superbement les banques et autres organismes de crédits pour thésauriser à travers un système financier aussi vieux que le règne du roi Ralambo : l’élevage contemplatif. On pourra tuer tous les dahalo que l’on veut, il y en aura toujours tant que voler des zébus équivaut à braquer à ciel ouvert. On estime à environ 12 milliards de Fmg ( !) la valeur des zébus définitivement perdus de 2000 à 2003, rien que dans la Haute-Matsiatra.
On rétorquera que changer tout cela n’est pas facile. Absolument. Ce n’est pas facile, comme lorsque Radama I a interdit la traite des esclaves ou comme les autorités coloniales ont décidé d’abolir l’esclavage et d’arrêter la circulation des monnaies coupées…
Les plans quinquennaux, les DSRP et autre Map resteront des jolis rêves et n’offriront que des solutions tip top tant que nous n’oserons pas divorcer avec le passé et secouer le présent. Il est temps de changer notre futur, de penser à ce changement plutôt que de changer de pansement à chaque régime.
Randy Donny in « Les Nouvelles » du samedi 15 juillet 2006, p. 3

27/07/2008

Il aurait voulu être un artiste

J’ai appris la nouvelle par un SMS. « Tu peux nous refiler une bio de Herizo ? Il vient de mourir hier soir ! ». C’était vendredi 25 juillet 2008 dans la matinée. J’étais alors en route vers Antsirabe après avoir assisté à une festivité d’exhumation à Soanindrariny (Antsirabe). Et Dieu sait si une bio de Herizo exhume bien de choses. Plus triste maintenant que l’intéressé n’est plus là.Herizo Razafimahaleo.jpg

Je l’ai connu capitaine d’entreprise et conseiller à la Présidence sous Didier Ratsiraka. C’était avant de le rencontrer. J’ai alors répondu à la petite annonce d’une entreprise de presse qui cherchait « des journalistes de très haut niveau » dans plusieurs domaines. Et j’étais étonné de me voir convoqué devant un Herizo Razafimahaleo que je n’ai vu jusque là qu’en photo. Pendant trente minutes, on a parlé de tout, de rock malgache à la Banque mondiale, en passant par les instituteurs et autres sujets propres à me tester. C’est ainsi que j’ai intégré la rédaction  de « L’Express de Madagascar » sous le regard courroucé des « anciens », ceux qui étaient au journal depuis sa fondation. C’était le 9 mai 1996. Je serais resté sept ans à l’ombre de ce bon vivant dont la corpulence a déteint sur moi. Lors des deux premières années à Ankorondrano, je gagnais parfois 2 kilos par mois. Moi qui étais toujours, auparavant, le gringalet de service. C’est dire que je me plaisais à travailler sous les ordres de celui que les employés appelaient affectueusement « Big ».

En fait, sous les ordres est exagéré car Herizo Razafimahaleo, du moins lorsque j’étais déjà là, venait rarement au desk. Quand il avait quelques choses à dire, il prenait sa belle plume et signait JR, Jossicher étant son second prénom. Il aurait voulu être un journaliste, il a fondé un journal. Une guitare à la main, il aimait chanter « Hey Joe » à la grande joie de ses invités. Il aurait voulu être un artiste également. Il a érigé l’économie en art. « Comprendre l’économie » était une rubrique qu’il animait lui-même. Il voulait mettre cet exercice de haut vol qu’est l’économie à la portée de tout le monde. Il en avait les compétences  pour avoir fréquenté des universités aussi prestigieuses que Cambridge et Harvard. Ses diplômes sont authentiques, pas honoris causa arraché à coups d’influences comme pour certains.  Herizo voulait élever le débat que, malheureusement, d’autres avant lui (et cela ne fait qu’empirer) ont arrimé au ras du sol. Ce qui fait que ses discours politiques, il était deux fois candidat aux présidentielles, étaient généralement considérés comme réservés à l’élite. Ironie du sort.

Lorsqu’il a vendu « L’Express », j’ai changé de rédaction, quelque part à la recherche d’un boss aussi attachant que lui. Je n’aurais pas l’honneur de présenter mes condoléances à sa famille qu’il quitte précipitamment à 53 ans. Je me console donc à cet hommage en guise de « lambamena ». On dit que ce sont toujours les meilleurs qui partent. Herizo Razafimahaleo est enterré à Ambositra, sa ville ancestrale qui se trouve à 42 km de la mienne. Que l’âme de celui dont le nom de code auprès des journalistes est Bouddha repose en paix.   

24/07/2008

Sauvé par le blog !

C'est une première à Madagascar : un bébé a été sauvé grâce à la solidarité des bloggeurs du monde entier. Kamba, un jumeau d'à peine 12 mois, avait une grosse excroissance sur le front. Il a donc fallu l'opérer d'urgence. Voir "Just a little help for a baby". Heureusement, des bons samaritains du XXIè siècle en ont parlé sur la blogosphère. Ce qui a alerté d'autres âmes charitables. Un réseau d'entraide s'est alors créé, notamment au Canada. Ce qui a permis de collecter des fonds pour sauver Kamba dont la mère n'avait pas les ressources financières nécessaires pour supporter l'opération. Délaissée par son mari après la naissance de l'enfant, elle est lavandière à Majunga. Tout est donc bien qui finit bien. Bloggeurs du monde entier, continuons à se donner la main. Le bonheur est à portée d'un clic.

Kamba.jpg

Midi Flash.jpg

10/07/2008

Au revoir Monsieur d'Arvor

« Ce qu’on ne peut éviter, on ne peut que l’embrasser ». C’est avec cette citation de Shakespeare que Patrick Poivre d’Arvor, PPDA pour les intimes, a embrassé pour la dernière fois ses fidèles spectateurs à l’occasion de son dernier JT surppda.jpg TF1. Je viens d’assister, tout à l’heure sur CanalSat, au dernier "vol de nuit" du 20 heures du pape du PAF. L’émotion était au rendez-vous et on sentait PPDA assez fébrile dans les derniers instants. Il alors salué la rédaction qui le lui a rendu avec élégance en diffusant un film de sa vie, depuis sa première apparition en passant par les grands moments de sa carrière, lui qui a côtoyé les grands de ce monde, Bush et Clinton, mais également Arafat, Saddam Hussein, Mandela… PPDA n’avait pas la langue dans la poche et, parfois, ses questions faisaient sortir de leurs gonds les locataires de l’Elysée, de Mitterrand à Sarkozy, en passant par Chirac.

J’ai un profond respect pour cet icône qui est déjà passé par Madagascar. Sa famille a d’ailleurs des attaches historiques avec l’océan Indien. PPDA, lui, ne fera jamais partie du passé.

Le présentateur, âgé de 60 ans, a été écarté début juin de la grand-messe de l'information du soir par le directeur général de TF1, Nonce Paolini, qui l'a contraint à céder l'antenne à Laurence Ferrari, 41 ans.

Bien qu'évincé de façon cavalière - il dit avoir appris la nouvelle par les journaux - PPDA a continué pendant plus d'un mois à présenter son JT quatre soirs par semaine, sans manifester d'émotion particulière.

Le journaliste, qui pensait conserver son fauteuil de présentateur jusqu'en 2012, a dénoncé en revanche dans un communiqué la brutalité de son éviction alors que son JT était de loin le plus regardé de France.

Face à l'érosion de l'audience de la première chaîne française, Nonce Paolini a remercié plusieurs figures historiques de TF1.

Patrick Poivre d'Arvor s'est refusé à commenter les rumeurs selon lesquelles son départ serait dû à des pressions politiques, notamment de Nicolas Sarkozy qui n'aurait pas apprécié d'être traité par le journaliste de "petit garçon."

"J'ai toujours essayé d'être distant vis-à-vis des politiques, ce qui me vaut des ennuis, notamment avec ceux que je n'ai pas invités", dit-il jeudi dans Le Parisien.

Patrick Poivre d'Arvor estime également avoir résisté aux pressions lors de ces années à la tête du 20h00 "parce que j'ai les épaules et parce que je suis patron de mon journal."

Sur France Info, PPDA a critiqué jeudi le projet de l'Elysée de faire nommer le président de France Télévisions par l'exécutif, et non plus par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).

"Ce n'est pas une avancée. Il y a vingt ans, lorsqu'il a été décidé que cette nomination ne serait plus du ressort du pouvoir central, j'ai trouvé que c'était une bonne chose", a-t-il dit.

"Je trouve que c'est assez insultant de laisser entendre que le CSA n'est qu'un faux nez du pouvoir. Il y a des gens d'une immense qualité (...) et ces gens prennent des décisions en pleine liberté", a-t-il ajouté.

Le présentateur a précisé par ailleurs être toujours dans l'attente d'une lettre de licenciement, affirmant avoir eu "zéro négociation" avec la direction de TF1.

Il ajoute avoir reçu "vingt-cinq possibilités diverses" de travail et avoir systématiquement refusé "quand il s'agissait de prendre la place de quelqu'un."

Gérard Bon, édité par Pascal Liétout

http://www.lexpress.fr/actualite/depeches/infojour/reuter...

 

ref="http://www.dailymotion.com/video/x5hi9p_ppda-19872008_news">PPDA 1987/2008
Vidéo envoyée par smithers360

 

PPDA 1987/2008

 

09/07/2008

Le rapper Big Jim Dah témoin de l'histoire

Les rappers sont-ils des punks qui s'ignorent ? Au risque d'indisposer les puristes, c'était un peu mon sentiment lorsque j'ai vu Big Jim Dah.jpg"4 èmes Amis", le dernier clip du Snoopy Doggy Dog malgache, le bien nommé Big Jim Dah. "4 emes Amis" parlent des SDF (baptisés ici 4mi), les victimes extrêmes de 48 années de mauvaise gouvernance. Il n'aimerait certainement pas qu'on l'appelle artiste engagé, mais Big Jim Dah interpelle ici ces messieurs que l'on disent grands et qui adoptent des accents zimbabwéens en déclarant que "1 million de Malgaches sont sortis de la pauvreté" depuis 2002 alors que les 4mi envahissent les rues et le pouvoir d'achat est divisé au moins par 4.

Chose curieuse, le clip de Big Jim Dah était disponible sur YouTube. Mais après que R. O. de "Midi Madagasikara" a fait un buzz autour, il a disparu du fourre-tout du net et est seulement disponible sur dailymotion ici. Avant donc qu'il ne disparaisse totalement de la toile, dont l'espace de liberté est sans cesse rogner par ceux qui ont besoin d'un lebensraum politique, voici le titre qui fait scandale, dans la même veine que "God Save The King" ! Il faut savoir que le président de la République malgache est affectueusement surnommé "Ramose", du français Monsieur.


http://www.dailymotion.com/video/x4wcab_4-emes-amis-big-jim-dah_music
 

 

ref="http://www.dailymotion.com/video/x4wcab_4-emes-amis-big-jim-dah_music">4 EMES AMIS BIG JIM DAH
Vidéo envoyée par jimtex

 

LA VOIX DES 4 EMES AMIS

 

Pour ceux veulent en avoir une copie ad vitam aeternam, je signale un logiciel de téléchargement capable d'aspirer YouTube, dailymotion et les autres, Vdwonloader, compatible uniquement sur PC. Je suis en train de l'essayer, ça marche mais il faut savoir s'y prendre.  Des conseils ici.