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10/07/2008

Au revoir Monsieur d'Arvor

« Ce qu’on ne peut éviter, on ne peut que l’embrasser ». C’est avec cette citation de Shakespeare que Patrick Poivre d’Arvor, PPDA pour les intimes, a embrassé pour la dernière fois ses fidèles spectateurs à l’occasion de son dernier JT surppda.jpg TF1. Je viens d’assister, tout à l’heure sur CanalSat, au dernier "vol de nuit" du 20 heures du pape du PAF. L’émotion était au rendez-vous et on sentait PPDA assez fébrile dans les derniers instants. Il alors salué la rédaction qui le lui a rendu avec élégance en diffusant un film de sa vie, depuis sa première apparition en passant par les grands moments de sa carrière, lui qui a côtoyé les grands de ce monde, Bush et Clinton, mais également Arafat, Saddam Hussein, Mandela… PPDA n’avait pas la langue dans la poche et, parfois, ses questions faisaient sortir de leurs gonds les locataires de l’Elysée, de Mitterrand à Sarkozy, en passant par Chirac.

J’ai un profond respect pour cet icône qui est déjà passé par Madagascar. Sa famille a d’ailleurs des attaches historiques avec l’océan Indien. PPDA, lui, ne fera jamais partie du passé.

Le présentateur, âgé de 60 ans, a été écarté début juin de la grand-messe de l'information du soir par le directeur général de TF1, Nonce Paolini, qui l'a contraint à céder l'antenne à Laurence Ferrari, 41 ans.

Bien qu'évincé de façon cavalière - il dit avoir appris la nouvelle par les journaux - PPDA a continué pendant plus d'un mois à présenter son JT quatre soirs par semaine, sans manifester d'émotion particulière.

Le journaliste, qui pensait conserver son fauteuil de présentateur jusqu'en 2012, a dénoncé en revanche dans un communiqué la brutalité de son éviction alors que son JT était de loin le plus regardé de France.

Face à l'érosion de l'audience de la première chaîne française, Nonce Paolini a remercié plusieurs figures historiques de TF1.

Patrick Poivre d'Arvor s'est refusé à commenter les rumeurs selon lesquelles son départ serait dû à des pressions politiques, notamment de Nicolas Sarkozy qui n'aurait pas apprécié d'être traité par le journaliste de "petit garçon."

"J'ai toujours essayé d'être distant vis-à-vis des politiques, ce qui me vaut des ennuis, notamment avec ceux que je n'ai pas invités", dit-il jeudi dans Le Parisien.

Patrick Poivre d'Arvor estime également avoir résisté aux pressions lors de ces années à la tête du 20h00 "parce que j'ai les épaules et parce que je suis patron de mon journal."

Sur France Info, PPDA a critiqué jeudi le projet de l'Elysée de faire nommer le président de France Télévisions par l'exécutif, et non plus par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).

"Ce n'est pas une avancée. Il y a vingt ans, lorsqu'il a été décidé que cette nomination ne serait plus du ressort du pouvoir central, j'ai trouvé que c'était une bonne chose", a-t-il dit.

"Je trouve que c'est assez insultant de laisser entendre que le CSA n'est qu'un faux nez du pouvoir. Il y a des gens d'une immense qualité (...) et ces gens prennent des décisions en pleine liberté", a-t-il ajouté.

Le présentateur a précisé par ailleurs être toujours dans l'attente d'une lettre de licenciement, affirmant avoir eu "zéro négociation" avec la direction de TF1.

Il ajoute avoir reçu "vingt-cinq possibilités diverses" de travail et avoir systématiquement refusé "quand il s'agissait de prendre la place de quelqu'un."

Gérard Bon, édité par Pascal Liétout

http://www.lexpress.fr/actualite/depeches/infojour/reuter...

 

ref="http://www.dailymotion.com/video/x5hi9p_ppda-19872008_news">PPDA 1987/2008
Vidéo envoyée par smithers360

 

PPDA 1987/2008

 

06/06/2008

Just a little help for a baby

Ce n'est pas dans mes habitudes de le faire, mais aujourd'hui, je souhaite partager avec vous ce cri du coeur que j'ai trouvé sur le blog d'une amie, ici, et qui a profondément touché le père qui love en moi. J'ai aussi consulté le blog de celle par qui cette chaîne de solidarité est née, Diana Chamia, une jeune métisse karana (malgacho-indienne) qui poursuit actuellement des études de journalisme à Majunga. SOS.  

Aujourd'hui, nous voudrions vous parler de Kamba. Kamba est un petit garcon ne a Majunga-Madagascar en aout 2007 avec une terrible malformation. A l'hopital ou il est reste un mois apres sa naissance, ils n'ont pu rien faire.
Bébé Kamba.jpg

Georgine, la tres jeune maman s'est retrouvee toute seule avec ses jumeaux et leur soeur ainee quand le pere de ses enfants l'a abandonnee avant meme la naissance des jumeaux. Georgine gagnait sa vie en faisant la lessive mais les gens l'ont repoussee depuis qu'elle a eu Kamba. Elle est devenue une veritable paria.
Il y a quelques semaines, Diana Chamia, une jeune etudiante dans l'ecole de journalisme a Majunga,  a rencontre Georgine dans la rue. Tout a fait par hasard. Et c'est Diana, qui pour la toute premiere fois, a voulu s'informer du malheur de cette femme et de son bebe. C'est aussi Diana qui a commence a en parler dans son blog. Elle a fait la promesse a Georgine qu'elle allait faire tout son possible pour l'aider. Pour ce faire, elle a lance un appel d'aide.
Une mobilisation formidable s'est faite aussi bien localement qu'en dehors de Madagascar, a travers l'internet pour la soutenir dans ses efforts. Dans un premier temps, on a reuni des fonds pour  envoyer la petite famille a Antananarivo, la capitale, pour faire des scanners afin de voir les possibilites d'operer Kamba.
Ils sont arrives a Antananarivo le 2 juin 2008. Un chirurgien d'un hopital de la capitale s'est porte volontaire pour faire l'operation. On aborde maintenant la phase la plus importante des levees de fonds pour couvrir les besoins pour l'operation et le post-operation. C'est pourquoi on lance un appel a vous tous, a votre generosite. Vous pouvez aider en faisant des dons, en offrant de l'hebergement pour un certain temps a la petite famille apres l'operation et surtout en partageant cette histoire a toutes vos connaissances.

  • Si vous etes a Madagascar, vous pouvez contacter Max au 033 12 114 05 ou au 20.62.904.46 qui vous donnera les directives pour vos dons
  • Si vous etes en-dehors de Madagascar, vous pouvez faire un don sur le compte paypal special Bebe Kamba sur le site de Zaza-Vavy et/ou poser des questions a nos contacts.

Toute personne ayant contribue a cette action solidarite recevra un rapport et des mises a jour reguliers sur l'evolution de l'etat de bebe Kamba. Nous esperons du fond du coeur que vous viendrez vous joindre a cette action. 

           Diana Chamia, la famille de Kamba & le comite. 
 

10/05/2007

J’ai quitté « Les Nouvelles »

La blogosphère est un espace de liberté. Et de convivialité. Afin de répondre à certaines interrogations, j’ai décidé de dire ici les raisons de mon départ du journal « Les Nouvelles » pour d’autres horizons. Confessions intimes.

Le 25 avril 2007, j’ai quitté « Les Nouvelles » où j’étais co-rédacteur en chef, membre du troïka du comité de rédaction. La raison est toute simple : il y avait un litige que je n’ai même pas essayé d’arranger pour la simple et bonne raison que cela fait des mois que je prépare ma sortie. Je n’étais plus à l’aise car l’esprit du journal ne me plaisait plus avec une ligne éditoriale qui a bifurqué vers une pravdaïsation.

Ceci dit, j’ai connu d’excellents moments aux « Nouvelles » que j’ai rejoint à sa fondation, en février 2004. J’ai alors quitté « L’Express de Madagascar », où je tournais en rond, pour un nouveau challenge : un nouveau quotidien. Arrivé aux « Nouvelles », je me suis vite imposé en devenant rédacteur en chef adjoint, à l’époque où le chef était Christian Chadefaux, Français de peau mais Malgache de cœur. Par la suite, Ultima Média, l’éditrice des « Nouvelles » et de son faux jumeau « Taratra », décide de créer un autre quotidien, people, « Le Courrier ». On me propose d’en être le rédacteur en chef. J’ai accepté car, selon ce que j’ai dit aux propriétaires, texto : « je sais que vous allez le faire avec ou sans moi ; alors autant le faire avec moi ».

C’était une grande ambiance. « Le Courrier » était le desk idéal. On était libre de faire le journal sans aucune pression. On s’est beaucoup amusé. Mon anecdote préférée est la venue, au journal, d’une délégation de parlementaires et de notables Tim pour protester contre un article qui met en cause la bonne moralité d’un maire. Ils étaient venus dans l’idée de nous secouer les puces. Il n’en sera rien. Mieux : ils sont revenus avec du whisky et du snack à gogo et on a fait la fête au desk. La liberté de ton du « Courrier » m’a valu de s’attirer la foudre des confrères, dont certains gardent une dent contre moi jusqu’à présent, surtout lorsque j’ai accepté de publier des articles concernant des scandale, généralement de mœurs, impliquant des journalistes. J’aimerais dire ici qu’à aucun moment, je n’ai obligé mes journalistes à écrire ou à publier des sujets qui ne les plaisaient pas. Ils partent à la chasse aux infos et me proposent le fruit de leurs collectes. C’est ainsi que, en assistant à des procès publics, un journaliste m’a emmené deux affaires de mœurs impliquant des journalistes. Pour moi, la nécessité d’informer passe avant une quelconque copinage. D’autant plus que ces infos ne viennent pas d’un paparazzi ni d’une confession privée : elles étaient recueillies dans le cadre d’une agora, devant une parterre de public. Elles ne relèvent donc pas d’un cadre privé, encore moins confidentiel. Après tout, on se permet bien de fustiger ce qui n’est pas correct dans la société, allant jusqu’à publier des ébats sexuels strictement privés ! Alors, il faut éviter de traîner des casseroles, surtout si l’on a une notoriété publique. On ne peut pas dire ce qui ne va pas chez les autres si l’on n’est même pas propre chez soi. Le jour où j’aurais des procès publics, pour une affaire de mœurs ou pas, je ne m'offusquerai pas si la presse en parle. Par contre, ma vie privée, tant qu’elle reste dans un cadre strictement personnel, ne doit faire l’objet d’aucune intrusion étrangère. C’est ma conception de l’information. On est libre de la partager ou pas.

Après l’expulsion de Christian Chadefaux, en mars 2006, en raison de ses écrits pas toujours tendres envers le régime Ravalomanana, « Le Courrier » était fusionné avec « Les Nouvelles », rubriques et personnel compris. Je me retrouve donc dans le Comité de rédaction des « Nouvelles ». C’est moi-même qui a demandé personnellement l’intégration de Renaud Rianasoa Raharijaona au sein du comité. Je tiens à le dire pour éviter tout malentendu, surtout concernant sa fulgurante promotion. Renaud a commencé aux « Nouvelles » à 21 ans et alors qu’il était encore étudiant, en 2004. J’ai tout de suite repéré en lui un bon élément. Quand Chadefaux a demandé mon avis si on doit l’embaucher ou pas, j’ai dit oui, sans hésiter. Chadefaux était «expulsable » car étranger. Moi, on ne peut que fermer ma gueule. Cela ne tardera pas à arriver, en octobre 2006, peu avant la présidentielle, où on m’interdit d’édito après un article sur l’avion que Ravalomanana a acheté pour faire campagne. Je trouve scandaleux que la Jirama doit supplier la Banque Mondiale pour avoir un crédit de 5 millions de dollars alors que, finalement, on peut trouver cet argent à Madagascar même, si chacun veut bien y mettre de la bonne volonté. Sinon, comment expliquer que l’on a réussi à trouver 2 millions d’euros en un temps record pour acheter un avion qui servira juste à semer des promesses d’abondance à des gens dont les trois quart vivent avec 1 dollar par jour ? « Il y a des colères saines », comme disait Ségolène Royal.

Peu de temps auparavant, dans la semaine du 11 septembre, je me suis déjà fait taper sur les doigts après l’édito « Silence, on tue ! », que l’on peut retrouver sur mon blog. J’ai réussi des messages de félicitations de la part de mes lecteurs. Mais l’ambassade des Etats-Unis a protesté et la direction a jugé bon de l’appuyer en disant qu’il ne fallait pas le publier dans la semaine du 11 septembre où le peuple américain se remémore une blessure importante dans son histoire. J’aime les Etats-Unis. Comme la majorité des gosses des pays en développement, et même d’ailleurs, de surcroît grand fan de rock’n roll, j’ai toujours idéalisé « l’Amérique ». Mais pas au point de rester muet devant ses dérives. Et le souvenir du 11 septembre était le moment idéal pour lui faire bien comprendre, sans être islamiste ni partager les idées d’Al-Qaïda, que ce qui arrive personnellement aux Etats-Unis est rien par rapport à la souffrance d’autres peuples en raison de ce que les Américains font. J’étais agréablement surpris quand, quelques minute après sa victoire, Nicolas Sarkozy s’est adressé à Washington en ces termes : « j’estime que le peuple américain est suffisamment grand pour ne pas faire obstacle à la lutte contre le changement climatique dont l’enjeu concerne l’avenir de l’humanité ».

Finalement, l’expulsion de Chadefaux, le scandale autour d’une caricature de Ramafa sur Koffi Annan et qui a provoqué la colère du président Ravalomanana, provoquant la démission du directeur de publication de « Les Nouvelles », ainsi que les intérêts personnels des propriétaires, tout cela en s’additionnant ont conduit à un changement de la ligne éditoriale des « Nouvelles ». La consigne était alors de ne plus faire des vagues. « Ce n’est pas notre rôle de chercher la vérité, on laisse cela à ‘ La Gazette ’ », a-t-on entendu dire lors d’une conf’red ! En tant que journaliste, je ne peux m’aligner sur cette position. Depuis, je me suis mis à préparer mon départ.

En janvier 2007, un chef d’entreprise et ami achète une station de télé. J’ai toujours rêvé du petit écran où l’on peut montrer ce que les écrits n’arrivent toujours pas à exprimer. J’ai décidé de le rejoindre. D’autant plus que le jour de mon anniversaire, un autre problème survient. Le fils de la chanteuse Sheila a protesté contre un article sur sa personne. Il ne conteste pas la vérité des écrits, basés sur son livre autobiographique et qui a fait le tour de la presse mondiale. Il déplore seulement le fait que l’on en parle à un moment où il veut s’établir à Madagascar ! Il a fait lui-même des révélations personnelles sur sa vie, a permis à la presse étrangère d’en parler, mais défend aux Malgaches le droit de le savoir. La direction du journal a jugé bon de s’aligner sur sa position et m’a convoqué pour s’expliquer. La veille, j’ai bouclé mon accord avec la station de télé. Je n’ai donc rien dit, en plus de ce que j’ai déjà écrit préalablement, pour me défendre. Peut-on licencier quelqu’un qui est déjà sur le point de partir ?  Je projetais de quitter « Les Nouvelles » après mon retour de Paris, en juin. Cette affaire a précipité les choses. Tant pis, je n'aurais pas à faire valoir une clause de conscience. Mais tant mieux car j'étouffais. « Merci de m’avoir délivré d’un fardeau qui commence à me peser », ai-je simplement dit à mon Directeur général avant de quitter la salle.

Je ne crache pas sur la main qui m’a nourri. Par honnêteté, et parce que je voulais que le journal continue malgré tout, je n’ai rien dit à la rédaction de mon départ, sauf aux deux autres membres du comité, la veille du 25 avril. J’ai laissé à la direction le soin de dire ce qu’elle veut, pour ne décourager personne.

Je suis journaliste. Je m’efforce toujours d’apporter ma contribution au développement de mon pays, voire du monde, à travers mon travail. Ce qui implique que je ne peux rester silencieux devant l’injustice et devenir complice de dérives qui peuvent être fatales pour l’avenir de chacun. J’ai mes idéaux. Ils ne souffrent d’aucun compromis.

Randy Donny     

 

"La Gazette de la Grande Ile" a parlé de mon départ dans sa livraison du samedi 12 mai 2007, p. 3. L'article est basé sur ce que j'ai ci-dessus écrit. J'assume tout, mais je tiens à préciser que je n'ai envoyé un quelconque communiqué à la presse.medium_1268lagazette.jpg  

"La Gazette de la Grande Ile" a sorti un autre article, le jeudi 24 mai 2007 en p. 3, pour dire que j'ai alerté la presse par un mail du 9 mai 2007. J'estime qu'il y a un distingo à faire entre envoyer des mails à des confrères et amis dans un but purement privé pour leur dire de visiter mon blog où j'expliquerai à ceux qui s'interrogent les raisons de mon départ, "quand j'aurai un peu plus de temps pour m'asseoir devant un ordy" (sic) et une invitation à écrire un article. Je respecte la longue expérience des journalistes de "La Gazette de la Grande Ile" qui, je l'espère, sont de bonne foi et les remercie de s'être alerté après mes "confessions intimes" sur mon blog. C'était une réaction naturelle pour des gens qui ont "l'instinct de l'information", comme disait Patrick Poivre d'Arvor. En tout cas, c'était sympa. Surtout en ce moment où des nuage noirs planent sur la profession. Ceci dit, je ne souhaite pas polémiquer sur un sujet qui n'en a pas besoin. Pour moi donc, cette affaire, qui n'en est pas une, est close et il n'y a pas de raison d'en faire tout un plat.