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03/12/2008

Recul de Madagascar dans le classement mondial sur la démocratie

Après le classement sur la liberté de la presse par Reporters sans frontières, Madagascar y a brillé parMouton.jpg sa médiocrité, voici le classement mondial sur la démocratie. Là encore, Madagascar peut meeuh faire, comme disait la vache qui regarde passer le train. « The Economist », magazine respecté et respectable, je connais au moins quelqu’un à Madagascar qui le vénère, est à l'origine de ce classement dont j'ai connaissance que maintenant. Après avoir été classé 85è sur 167 pays en 2007, Madagascar rétrograde à la 90è place dans le classement fraîchement sorti en novembre 2008, derrière le Liban et devant Bangladesh. Madagascar y est classé parmi les pays dont la démocratie est considérée comme "hybride". Sadasada manan-tsoratra. Ca, c'est très malgache.

Voici le commentaire de MFI.

Ce 10 décembre marque le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’occasion de s’interroger sur les avancées de la démocratie dans le monde. Pour l’heure, 116 pays sur 167 de plus de 500 000 habitants respectent à des degrés divers les normes démocratiques. Pourtant, cette démocratisation marque le pas et 35 % de la population mondiale vivent toujours sous un régime autoritaire. La démocratie n’est jamais un acquis définitif : elle est régulièrement confrontée à des défis, comme l’actuelle crise économique et financière.

La démocratie progresse-t-elle dans le monde ?

Le 8 octobre dernier, Mohamed Anni Nashed – un ancien prisonnier politique – remportait contre toute attente l’élection présidentielle aux Maldives, mettant fin aux trente années de règne sans partage de Maumoon Abdul Gayoom, le plus ancien dirigeant en Asie. Quelques semaines auparavant, Fernando Lugo, surnommé « l’évêque des pauvres », était investi à la tête du Paraguay, sonnant le glas de soixante-et-un ans d’hégémonie du parti conservateur Colorado.

Ces deux exemples donnent à penser que la démocratie progresse dans le monde, et c’est effectivement le cas. Selon l’enquête réalisée chaque année par le magazine britannique The Economist, on compte aujourd’hui 116 pays (sur 167 étudiés) qui respectent globalement les normes démocratiques, soit 69,5 % de l’ensemble. Au milieu des années 1980, ce n’était le cas que de 46 % des pays concernés. Comme l’explique Laza Kekic, la responsable de l’enquête : « La fin des dictatures en Amérique latine et la chute du mur de Berlin ont permis de voir le nombre de démocraties progresser rapidement au cours des années 1990. Aujourd’hui, cette progression marque le pas. Le point positif est qu’on n’assiste pas à de graves retours en arrière. »

A partir d’un ensemble de critères tels que le mode de désignation du chef de l’Etat, les droits de l’opposition, les libertés publiques, la transparence des scrutins, la liberté de la presse, la participation électorale, la culture démocratique…, l’enquête de The Economist classe les pays en quatre catégories : démocratie réelle, démocratie perfectible, semi-démocratie (ou pays hybride) et régime autoritaire. Un type de classement toujours contestable, même si les critères retenus par The Economist se veulent aussi objectifs que possible. Ainsi, la Jordanie appréciera sans doute peu d’être considérée comme un régime autoritaire au même titre que la Birmanie, et on peut s’étonner de voir se côtoyer dans le même panier les mérites des démocraties danoise et américaine. Enfin, le Maroc (régime autoritaire) est-il vraiment moins démocratique que le Cambodge (pays hybride) ?

Selon cette enquête, on compte seulement trente démocraties réelles, représentant 14,4 % de la population mondiale. En tête du classement : la Suède, la Norvège et l’Islande. Dans cette catégorie, on compte vingt-et-un pays européens, les deux Etats nord-américains, deux latino-américains (l’Uruguay et le Costa Rica), deux asiatiques (le Japon et la Corée du Sud), un seul africain (l’Ile Maurice), ainsi que l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Cinquante pays sont considérés comme des démocraties perfectibles : quinze européens (la Pologne, la Roumanie, l’Estonie…), dix-huit latino-américains (le Brésil, le Pérou, le Salvador…), dix asiatiques (l’Inde, la Malaisie, les Philippines…), un Etat du Moyen-Orient (Israël) et six africains (le Cap-Vert, la Namibie, le Bénin…). Trente-six pays appartiennent à la catégorie des semi-démocraties. C’est le cas de l’Albanie, de la Russie et de l’Arménie (parmi sept européens) ; de l’Equateur, du Venezuela et d’Haïti (pour l’Amérique latine) ; de Singapour, du Bangladesh et du Népal (parmi huit asiatiques) ; de la Palestine, du Liban et de l’Irak (pour le Moyen-Orient) ; du Sénégal, du Ghana et du Burundi (parmi quinze pays africains).

Enfin, The Economist considère que cinquante-et-un pays sont des régimes autoritaires. Ils représentent 34,9% de la population mondiale. Les trois plus redoutables seraient la Corée-du-Nord, le Tchad et le Turkménistan. Avec vingt-six nations concernées, c’est l’Afrique qui domine cette catégorie. On peut citer : le Niger, le Gabon ou le Soudan, suivie de onze pays du Moyen-Orient (dont le Yémen, l’Arabie Saoudite, la Syrie…), dix pays asiatiques (la Birmanie, le Vietnam, le Laos…), ainsi que la Biélorussie et Cuba.

Atlas democratie.jpg

Quelles ont été les évolutions récentes dans ce domaine ?

Au chapitre des bonnes nouvelles, les progrès enregistrés dans trois pays d’Asie du sud : les Maldives, le Népal et le Bouthan. Aux Maldives, un opposant politique a mis fin au règne sans partage du chef de l’Etat en place depuis 1978. L’élection présidentielle a été transparente et le perdant n’a pas contesté le résultat.

Au Népal, la guérilla maoïste a déposé les armes après dix années de lutte, un accord de paix lui a permis de réintégrer le jeu politique et des élections législatives ont été organisées. L’ancien chef de la guérilla, Pushpa Karnal Dahal, a été nommé Premier ministre et la royauté abolie. En dépit des troubles politiques, le Népal connaissait de toute façon depuis longtemps une presse libre et le multipartisme, et on y trouvait des organisations non gouvernementales actives.

Enfin, le petit royaume himalayen du Bhoutan, qui se vante d’être le dernier shangri-la (« le dernier paradis sur Terre ») pour la préservation de son environnement, a organisé ses premières élections législatives en décembre 2007. Pour autant, le roi conserve son pouvoir, qui n’est pas synonyme d’atteintes aux droits de l’homme.

A noter enfin que la situation politique s’améliore au Pakistan, même si le pays est miné par la violence du fait de sa proximité avec l’Afghanistan. Le général Pervez Musharraf, qui s’était emparé du pouvoir par un coup d’Etat en octobre 1999, a démissionné et des élections législatives se sont tenues en février dernier.

Loin de l’Asie, le Paraguay a connu en 2008 sa première alternance politique en soixante-et-un ans. L’hebdomadaire de la gauche américaine, The Nation, espère que « Barack Obama corrigera les atteintes aux libertés publiques dont George Bush s’est rendu responsable, notamment au nom de la lutte contre le terrorisme. Qu’il s’agisse des écoutes téléphoniques sans autorisation, des personnes emprisonnées à Guantanamo sans inculpation, du poids croissant dans la vie publique des évangélistes intégristes ou de la dévalorisation du travail au profit du grand capital ». Il serait toutefois excessif de prétendre que les Etats-Unis d’Amérique ont cessé d’être une démocratie sous George Bush.

En Afrique, l’étude de The Economist accorde l’évolution la plus positive à la Sierra Leone, passée d’un régime autoritaire à une semi-démocratie grâce à l’élection en septembre 2007 de l’opposant Ernest Bai Koroma. « Une élection honnête et exempte de violences », note l’hebdomadaire britannique. La mise en place du Tribunal spécial international chargé de juger les responsables de la guerre civile qui a ravagé le pays de 1991 à 2002 contribue aussi à renforcer les institutions.

La démocratie a-t-elle connu de graves revers récemment ?

Les optimistes souligneront qu’aucune démocratie n’a sombré dans la dictature ces dernières années. Pour autant, le nombre de pays réellement démocratiques ne progresse pas : il est toujours de trente depuis 2005, représentant une petite minorité de la population mondiale. The Economist a par ailleurs rétrogradé quatre états du statut de démocraties perfectibles à celui de semi-démocraties. C’est le cas du Bangladesh, dirigé par un gouvernement « provisoire » qui a imposé l’état d’urgence depuis janvier 2007, alors que ce pays s’est longtemps vanté d’être un parangon de démocratie dans un contexte de grande pauvreté… De son côté, Hong-Kong subit une pression croissante de Pékin : la presse y est moins libre, le Parlement moins représentatif, les institutions davantage contrôlées… Les violences entre le Fatah et le Hamas dans la bande de Gaza, qui contraignent l’Autorité palestinienne à se réfugier en Cisjordanie, valent aussi à la Palestine de perdre des points… Enfin, le Mali est moins bien noté du fait des atteintes à la liberté de la presse et de l’insécurité croissante liée à l’insurrection dans le nord du pays.

Le Nicaragua pourrait suivre le même chemin. Réélu en novembre 2006, le président Daniel Ortega affirmait avoir « rompu avec le marxisme-léninisme » mais on assiste ces derniers mois à une concentration extrême du pouvoir et à une pression croissante sur les médias. La violence des gangs menace aussi la stabilité des institutions.

Ailleurs, du Zimbabwe à la Tunisie, en passant par l’Iran, le Tadjikistan ou le Congo, si les pays ne sont pas plus dictatoriaux, ils ne sont pas non plus davantage démocratiques. Comme le confiait au magazine Newsweek Vidar Helgesen, le secrétaire général de l’Institut international pour la démocratie et le droit électoral, basé à Oslo : « La situation politique au Moyen-Orient ne s’améliore pas. L’espoir suscité par les révolutions de couleurs dans plusieurs ex-pays soviétiques est en train d’être déçu, et les tendances autoritaires s’aggravent en Russie. En Amérique latine, les progrès ont été extraordinaires tout au long des années 1990 mais on assiste aujourd’hui à un retour du populisme, des atteintes à la liberté de la presse et aux droits des associations. L’ampleur des inégalités sociales pose aussi problème. Cela prouve que la démocratie n’est jamais un acquis définitif. » Un avis partagé par Laza Kekic, la responsable de l’enquête de The Economist : « Les discours contre les immigrés en Europe, notamment en Autriche, au Danemark et aux Pays-Bas, représente potentiellement une menace contre les normes démocratiques. De même, en Europe de l’Est, après l’enthousiasme de la chute du communisme et de l’adhésion à l’Union européenne, on assiste aujourd’hui à une radicalisation des idées et à une vague populiste, qui démontrent la faiblesse de la culture démocratique dans cette région

Planisphère democratie.jpg

La démocratie reste-t-elle un modèle dans le monde ?

Selon une enquête menée en 2006 par le Programme des nations unies pour le développement (Pnud), les habitants de la majorité des pays se disent partisans de la démocratie, souvent associée à un meilleur accès aux soins, à l’éducation, à une moindre corruption, à de la promotion sociale. « C’est pourquoi on ne peut plus imaginer un régime démocratique sombrer dans la dictature, ou alors pas longtemps. Le sens de l’Histoire conduit inéluctablement vers la démocratie », assure Vidar Helgesen. Sociologue au Centre de recherche politique de Delhi, Ashish Nandy estime pour sa part que « l’Inde est présentée abusivement comme la plus grande démocratie du monde. C’est au mieux la plus peuplée, et notre régime politique reste imparfait. Cela dit, si un pays aussi divers et inégalitaire que l’Inde n’a jamais été une dictature, c’est parce que les plus pauvres ont toujours eu l’espoir d’améliorer leur sort grâce à leur bulletin de vote, qu’ils n’hésitent pas à renvoyer un député qui ne travaille pas pour sa circonscription. La démocratie permet de se projeter dans l’avenir, d’où la stabilité du pays. » De son côté, le politologue américain Francis Fukuyama, cité par Le Monde, souligne que « les gouvernements autoritaires d’aujourd’hui ont peu de points communs entre eux. A la différence du passé, aucun ne possède la combinaison de force, de cohésion et d’idées requise pour dominer le monde. Aucun ne rêve d’abattre l’économie mondialisée. Le modèle n’est pas de leur côté ».

Et pourtant… Vladimir Poutine atteint des records de popularité dans une Russie où l’opposition n’a plus droit de cité, où les médias sont aux ordres, où les gouverneurs ne sont plus élus mais nommés, où l’armée commet les pires exactions en Tchétchénie. Vladimir Poutine apparaît comme un homme fort, qui restaure l’honneur de la Russie et qui favorise la croissance économique. « Le culte de l’homme providentiel, qui restaure l’ordre et la prospérité, même au prix d’entorses à la démocratie, n’a pas disparu. On le voit en Russie, et en Colombie avec Alvaro Uribe. Le besoin de débats d’idées, de respect de la liberté à tout prix est une notion occidentale. Même les Américains, au nom de la lutte contre le terrorisme, ont accepté que les libertés publiques soient rognées », souligne Pascal Pétillon, chercheur en relations internationales au CNRS. Pour Zaki Laïdi, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, cité par Le Monde : « Avoir mené la guerre en Irak en affirmant vouloir y implanter la démocratie a porté un coup très dur au modèle démocratique occidental. Il suffit de se rappeler le scandale de la prison d’Abou Ghraib. La démocratie ne s’exporte pas. Même les citoyens d’un régime autoritaire défendront leur souveraineté face à la tentative d’imposer un autre modèle de l’extérieur. En outre, le “deux poids deux mesures” qui fait qu’un dictateur en Irak est un ennemi mais un autre en Arabie Saoudite un ami, décrédibilise la prétention des Etats-Unis d’imposer leur modèle. »

Dans un autre registre, The Jakarta Post s’interrogeait récemment : « Dix ans après la fin de la dictature de Suharto, la démocratie progresse en Indonésie… mais l’intégrisme islamique aussi. La corruption reste forte et l’économie se dégrade, au point que beaucoup d’Indonésiens se demandent si la démocratie n’est finalement pas plus un mal qu’un bien. »

Jean Piel

 

 

29/11/2008

19 millions de Malgaches... et moi émoi

Cauet.jpgRevue de presse, plus précisément de la télé. Je suis abonné à CanalSatellite depuis au moins six ans et je n’ai pas encore eu le temps d’en profiter pleinement, faute de temps. Tiens, je me prends pour un workaholic maintenant. Non, c’est pas vraiment ça, c’est plus compliqué. Bref, j’ai passé la journée à regarder la télé. La nuit aussi. Et surprise, samedi 29 novembre 2008, voilà mon animateur vedette, Sébastien Cauet de La Méthode éponyme sur TF1 qui annonce la sortie de « Madagascar 2 » avec Michaël Youn dans la voix du king Julian dans la version française.
Passé les énervements sur quelques grossières erreurs d’appréciations sur Madagascar not the movie, j’ai appris que les Malgaches sont exactement 19.448.000 ! Je ne sais pas d’où l’émission tient ses sources, mais la précision m’a épaté quand on sait que même les autorités malgaches peinent à avancer une quelconque statistique sur le nombre de leurs contribuables.
Ceci dit, dans cette deuxième épisode de l’histoire, les sympathiques touristes américains échappés du zoo de New York décident de rentrer à la maison. Madagascar 2.jpgLe légendaire go home scandé un peu partout à travers le monde. Le roi des lémuriens leur prête alors son Air force one (bientôt two !, charmant hasard…) L’aventure tourne court car l’avion se crash en Afrique. Ses passagers retrouvent alors, enfin, leur terre d’origine. Car il faut savoir qu’à Madagascar, il n’y a ni lion, ni girafe, ni hippopotame et que le seul zèbre que nous ayons partage son zoo avec des dromadaires, un cadeau de Khadafi ( !) en vue de sa future traversée du désert.
Si certains passages du texte vous paraissent mystérieux, c’est pas grave. C’est Madagascar !

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Cécile de Menibus, celle qui joue la (fausse) blonde à côté de Cauet, est en train de devenir une star elle aussi


30/10/2008

Les Pieds Nickelés du Net

Marre de ces arnaques là. Depuis près de dix ans maintenant, ma boîte mails est envahie régulièrement de lettres désespérées de banquiers Arnaque sur internet.jpgdépositaires de trésors fabuleux laissés par quelques milliardaires partis sans laisser d’adresses, de suppliques de malheureuses princesses victimes qui ne peuvent toucher leur héritage que par mon intermédiaire, de miraculeux tirages au sort qui feraient de moi l’heureux possesseur d’un green card sans que je n’ai rempli le moindre formulaire, ou qui ferait encore de moi le gagnant d’un super gros lot qui réalise du coup mon vieux rêve de devenir milliardaire… Vous avez déjà sûrement reçus aussi les mêmes conneries. Inutile de dire que ce sont toutes des arnaques. Pire que les lettres de vœux ou de poèmes philosophiques que l’on doit envoyer à 4, 7 ou 29 personnes d’urgence, sinon on serait frappé par un malheur !

Avant que le net ne se soit démocratisé, ils envoyaient ça par fax. C’était à la fin de années 90. J’en ai déjà reçu d’un énergumène qui prétend posséder le trésor de Samora Machel où un de ces pères de l’indépendance en Afrique et qui, parvenus au pouvoir, ont récupéré dans la caisse de l’Etat l’argent qu’ils ont investis dans les maquis. Il y avait même un qui poussait le culot jusqu’à me téléphoner (!!) depuis l’Afrique du Sud pour me proposer de venir là-bas conclure un gros contrat avec beaucoup d’argent à la clé. Avec beaucoup d’insistances, SVP. Trois ou quatre coups de téléphones. Dans un journal, j’ai lu qu’un Malgache s’est fait avoir. Il a dépensé près de 10.000 euros, de l’époque, pour venir en Afrique du Sud. Il n’a vu la couleur d’un seul billet de banque.

Un jour, j’ai répondu en conseillant à ces apprentis arnaqueurs de bien fignoler leur coup. Une adresse mail qui viennent de pays inhabituels (Nouvelle-Zélande, la République Tchèque ou encore le Brunei…) alors que les intéressés sont Africains, ça fait pas sérieux. Il en est de même des fautes de français qui font tache sur un document soi-disant officiel. Enfin, le fait de faire payer les gens pour qu’ils reçoivent leurs pactoles, c’est le comble de la maladresse. Malheureusement, il y en a qui continuent à se faire avoir. Alors pour eAtta Dubois.jpgux, et les autres, sachez que le cabinet Atta Dubois, soi-disant basé au Bénin est un leurre et que ni Bill Gates ni Coca-Cola n’organise un tombola international. D'autre part, j'espère que l’avocat européen, dont la photo ci-contre est utilisée par les escrocs, portera plainte. Je crois avoir découvert celui qui serait apparemment à l'origine de cette arnaque, le soi-disant agent comptable du Cabinet Dubois, Ruthus Omores, celui qui va donc encaisser l'argent envoyé par les pigeons. Sauf erreur sur le nom, il vient de décrocher son bac au Bénin en 2008 avec la mention passable.

Un ABC des ABC, pour Arnaques Bêtes et Connes, se trouve ici et . Les Pieds Nickelés du Net ne manquent pas d’imagination.

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22/10/2008

Madagascar fait du yo-yo avec la liberté de la presse

Madagascar figure à la 94è place ex aequo avec le Burundi (!!) sur le classement annuel de la liberté de la presse établi par Liberté de la presse.pngReporters sans frontières (RSF). Il s'agit de la deuxième plus mauvaise performance de Madagascar en la matière depuis l'établissement de ce classement en 2002. Cette année là, la Grande île était classée 65è sur 139 pays, puis 46è sur 166 pays entre le Japon et le Cap Vert en 2003, chute libre à la 72è place sur 167 pays, entre le Niger et le Burundi en 2004, regression confirmée en 2005 à la 97è place entre la Jordanie et la Turquie, avant de se ressaisir en 2006, 66è entre Centrafrique et le Togo, puis 62è ex aequo avec le Hong-Kong en 2007.

La progression de Madagascar, en 2007, a suscité l'ire des défenseurs locaux de la liberté de la presse pour qui Madagascar ne mérite pas cette place après une série d'expulsions de journalistes étrangers, de fermeture de stations de radio et des censures déguisées, pour ne pas dire menaces, sur des journalistes un peu trop entreprenant. Le commentaire de RSF, ci-dessous, a été quelque peu "chamboulé" par mes soins, mais sans que j'y ai changé une virgule.

 

Ce n'est pas la prospérité économique, mais la paix qui garantit la liberté de la presse. Tel est l'enseignement principal du classement mondial de la liberté de la presse, établi comme chaque année par Reporters sans frontières, et dont l'édition 2008 est rendue publique le 22 octobre. L'autre conclusion tirée de cette liste, où l'on trouve une nouvelle fois en dernière place le "trio infernal" Turkménistan (171e), Corée du Nord (172e), Erythrée (173e), est que le comportement de la communauté internationale envers des régimes autoritaires comme Cuba (169e) ou la Chine (167e) n'est pas assez efficace pour donner des résultats.

L'autre maladie qui ronge les démocraties et leur fait perdre du terrain dans ce classement est la corruption. Le mauvais exemple de la Bulgarie (59e), toujours lanterne rouge de l'Europe, rappelle que le suffrage universel, le pluralisme des médias et quelques garanties constitutionnelles ne sont pas des critères suffisants pour parler valablement de liberté de la presse. Encore faut-il que le climat soit favorable à la circulation de l'information et à l'expression des opinions. Les tensions sociales et politiques au Pérou (108e) ou au Kenya (97e), la politisation des médias, comme à Madagascar (94e) ou en Bolivie (115e), ou encore les violences dont sont victimes les journalistes d'investigation au Brésil (82e), sont l'illustration de ce poison qui gangrène les démocraties émergentes. Et le fait que ceux qui , dans une totale impunité, enfreignent la loi pour s'enrichir, et punissent les journalistes "trop curieux", est un fléau qui maintient plusieurs "grands pays" à des positions honteuses (le Nigeria est 131e, le Mexique, 140e, l'Inde 118e).

La liste établie pour la période allant du 1er septembre 2007 au 1er septembre 2008 met non seulement en évidence la place prééminente occupée par les pays européens (les 20 premières places sont tenues par les pays de l'espace européen, à l'exception de la Nouvelle-Zélande et du Canada), mais également la position très honorable de certains pays d'Amérique centrale et des Caraïbes(…) Les petits pays caribéens se classent même bien mieux que la France (35e), qui recule encore cette année en perdant quatre places, ou que l'Espagne (36e) et l'Italie (44e), deux pays toujours plombés par la violence mafieuse ou politique. Selon les critères retenus pour ce classement, il ne manque qu'un point à la Namibie (23e), un grand pays pacifié d'Afrique australe, qui se classe cette année en tête des pays africains devant le Ghana (31e), pour entrer dans le peloton des vingt pays les mieux classés.

Le point commun des pays du peloton de tête, aux disparités économiques immenses (le ratio entre le PIB par habitant de l'Islande et celui de la Jamaïque est de 1 à 10), est d'être gouvernés par un système démocratique parlementaire. Et, surtout, de n'être pas engagés dans une guerre.

Or, tel n'est pas le cas pour les Etats-Unis (36e sur le territoire américain, 119e hors territoire américain), Israël (46e sur le territoire israélien, 149e hors territoire israélien), où, pour la première fois depuis 2003, un journaliste palestinien a été tué par des tirs de l'armée.

La répression de l'Internet est également l'un des révélateurs de ces tabous tenaces. En Egypte (146e), des manifestations initiées sur Internet ont agité la capitale et inquiété le gouvernement, qui considère aujourd'hui chaque internaute comme un danger potentiel pour le pays. L'usage du filtrage est chaque année plus important et les Etats les plus répressifs n'hésitent pas à emprisonner les blogueurs. Si la Chine reste première au palmarès des "trous noirs du Web", déployant des moyens techniques considérables pour contrôler les internautes, la Syrie (159e) est devenue championne régionale de la cyber-répression. La surveillance y est tellement poussée qu'après la moindre publication critique, l'arrestation n'est qu'une question de temps.

18/10/2008

Obama, principal bénéficiaire de la crise ?

 

Cela fait des mois que je voulais envoyer ce post. Mais comme j’avais encore une petite affaire à traiter avec l’ambassade des Etats-Unis, je me suis retenu pour éviter qu’il y ait interférence. Maintenant que le 4 novembre avance à grand pas, je me suis décidé finalement à le publier pour éviter d’être taxé d’opportuniste. Voici donc mon point de vue sur Barack Hussein Obama.

En tant que black, je ne peux souhaiter qu’il soit élu. Mais je fais déjà une connerie là car en démocratie, on ne doit pas voter suivant des considérations de couleurs de peau ni d’origine. De toute façon, je ne peux voter car je ne suis pas Américain. Obama si. Dans sa tête, il est Américain avant tout. Les Africains éclairés ne s’en font pas d’illusions. De toute façon, Obama lui-même évite autant que possible de parler de son côté africain.

Les ancêtres kenyans d’Obama sont des rois et des nobles guerriers. Et non des esclaves comme la plupart des noirs transportés aux Etats-Unis. Malgré tout, Obama n’est pas tranquille. Sa famille paternelle est musulmane. Et dans un Amérique traumatisé par le 11 septembre, l’Islam renvoie une image de grosses fumées noires où certains croient avoir vu le visage du diable. Voilà pourquoi, pour le besoin de la campagne électorale, Obama ne mentionne jamais son deuxième prénom et essaie de cacher le fait qu’il était musulman dans son enfance en Indonésie, là où viennent les ancêtres des Malgaches. Le petit Hussein a fréquenté une école coranique et est capable de réciter des versets du Coran avec les mélodies et sans accents. A l’école catholique où il était inscrit, sa fiche mentionnait « musulman ». C’est ici.

Cette attitude de Barack Hussein Obama est à double tranchant. Pour lui. Aux yeux des électeurs, ce mensonge n’est pas digne de quelqu’un à qui l’Amérique doit avoir confiance. Aux yeux des musulmans, ce déni fait de lui un apostat qui ne fera qu’amplifier encore la haine des extrémistes à l’égard de la Maison-Blanche dont le locataire, si Obama est élu, est quelqu’un qui a renié l’Islam.

Avec son faramineux budget de campagne, le staff de Barack Hussein Obama préfère mettre en avant les origines européennes de sa mère, irlandaise et germano-alsacienne, dont l’arbre généalogique fait de Barack Hussein Obama un cousin au 9è degré de Brad Pitt, sans omettre des parentés lointaines avec six présidents des Etats-Unis (… dont les Bush) et des aïeux ayant combattus pour l’Indépendance des Etats-Unis, mais également des militaires sudistes, voire des propriétaires d’esclaves. L’explication tient en quatre lettres : WASP. En plus de deux cent ans d’indépendance, les Américains ont toujours voté pour un white, anglo-saxon et protestant. A l’exception de Kennedy, white, Anglo-saxon mais catholique.

Barack Hussein O’bama, mi-white mi-raisin avec un soupçon d’Anglo-saxon et protestant déclaré, sera-t-il le deuxième de la liste ? Sa victoire est conditionnée par deux facteurs importants : la crise financière qui retournerait la masse populaire américaine contre les Républicains, à l’origine du « capitalisme fou », à laquelle s’ajoute une solidarité retrouvée des Démocrates dont les sympathisants d’Hillary Clinton décideraient finalement de rallier Obama. Kennedy a marqué un tournant dans la civilisation américaine avec le concept de « New frontier ». Obama bénéficiera-t-il du nouveau tournant amorcé par la crise ?

A l’aube du 2ème mandat de W, le monde sensé s’est ligué contre l’invasion de l’Irak et Michaël Moore s’est écrié : « on peut faire la révolution ! » pour exhorter les gens à voter en faveur de John Kerry. Mais l’immense succès de «Fahrenheit 9/11» n’a pas débouché sur une révolution. Il existe des « racines culturelles » au vote américain, comme je l’ai écrit alors dans un article publié en 2004, ci-dessous, que j’ai déterré dans mes archives.

"Les racines culturelles du vote américain"

« Les Américains ne votent jamais pour quelqu’un. Généralement, ils votent contre quelqu’un ». Les propos, tenus avant le jour J de l’élection américaine, sont du chanteur du groupe de rock Placebo, Brian Molko, un monstre d’ambiguïté aussi bien sur le plan sexuel qu’identitaire avec une double nationalité, anglaise et américaine. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir un choix unique en matière électoral. Le sulfureux rocker est partisan du changement. « Il fut un moment où je voulais détruire mon passeport américain, mais j’ai finalement décidé de le garder afin de pouvoir continuer à émettre des opinions », a-t-il confié. Les Nouvelles.jpg

L’opinion des Américains est fait : ils ont voté contre John Kerry. Les « busheries » vont donc continuer. Ce scandale, pour la partie du monde sensée, s’inscrit pourtant dans la logique d’une continuité de l’histoire américaine qui tire ses raciens culturelles majeures de quatre lettres : WASP. « White, Anglo-Saxon, Protestant ». Depuis la fondation des Etats-Unis, il y a plus de deux siècles, tous les présidents qui se sont succédé étaient WASP, à l’exception de John Kennedy, lequel ne satisfaisait pas à la dernière lettre puisqu’il était catholique. On sait ce qu’il lui est arrivé. John Kerry est également catholique (…) De pus, John Kerry a ce désavantage de ne pas être Anglo-Saxon ».

Randy Donny in « Les Nouvelles » du jeudi 4 novembre 2004, p. 8

Voici les liens qui unissent quelques célébrités autour de W. Faites un copier-coller pour le voir en entier. Sinon, c'est dans le "New York Post"

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