30/09/2009
Chefs de mouvances : le bilan
Un post que j’ai piqué sur Madagoravox qui l’a piqué sur un forum de « Tribune de Madagascar » du 17 septembre 2009. Cette bafouille est signée Tia Tanindrazana (Patriote). Je ne suis pas d’accord sur tous les points positifs accordés à Ravalomanana à l’actif de qui il faudra ajouter : « politique en trompe l’œil » dans les points faibles. Mais l’article est publié ici, sans aucun changement ni correction, car il a ce mérite de chercher à rester neutre. C’est aussi d’actualité en ce moment où l’on considère que l’obstacle majeur à l’application de l’accord de Maputo est le Premier ministre Monja Roindefo. « Qui peut garantir qu’il y aura une paix après mon départ ? », a-t-il raison de dire. N’empêche, un geste de lui peut le transformer en un héros national ou un zéro à vie. Avec les pro-Ravalo qui veulent rééditer faire appel aux "Magodro" comme en '42 et les pro-Roindefo qui font planer l'ombre d'une dissension ethnique si le fils de Monja quitte Mahazoarivo, Madagascar n'est pas sorti de l'auberge.
Voici mes critiques vis-à vis de Andry TGV, de Ra8, de Ratsiraka et de Zafy. Je donne mes points de vue concernant leurs erreurs majeures puis leurs points positifs. Vous pouvez les corriger ou les compléter selon vos opinions et tendances respectives. Je le fais car à mon avis, ce sont ces 4 qui seront les favoris lors de l’élection présidentielle qui devrait avoir lieu dans 1 an au plus tard. Peut-être des changements de noms du côté de Zafy avec Tabera ? Et du côté Ratsiraka avec peut-être Pierrot ou Roland ou les deux ? Il faut bien voter car c’est l’avenir du pays qui se dessinera. De plus le risque de fraude est très élevé. Pour TGV, il fera tout pour se présenter même s’il n’a pas encore 40 ans. Le pouvoir de transition devrait être consensuel et inclusif avant cette élection (ce qui n’est pas le cas actuellement avec TGV-Roindefo) et espérons qu’il n’y aura pas de nombreux morts et blessés avant cette échéance. Enfin, espérons que cette élection ne sera pas une nouvelle source de violent conflit ou de guerre par la suite.
LES ERREURS MAJEURES DE ANDRY TGV
- Transformer un mouvement de revendication de droits (démocratie, justice sociale, libre concurrence) en prise de pouvoir soutenue par des militaires mutins (Coup d’Etat)
- S’entêter et s’accrocher au pouvoir faisant fi des accords de MAPUTO II car il est soutenu par les mutins et par la France
- Incapacité de redresser la situation économique et sociale du pays tout en accentuant sa destruction
- Refaire les mêmes erreurs de diktats, de brutalité, de non respect de la démocratie dans la conduite des simples affaires courantes de la nation et dans les fondamentaux de la vie publique : arrestation arbitraire, emprisonnement, violences physiques et tortures, vols et extorsion de fonds, intimidations, interdiction de manifestation d’opposants politiques, interdiction d’accès aux médias publics, tuerie, etc.
LES ERREURS MAJEURES DE RA8
- Diriger un pays comme une entreprise : absence de dialogue, autoritarisme et attitude vexatoire vis-à-vis de ses subordonnés et citoyens.
- Arrogance, méconnaissance de la règle de la démocratie en emprisonnant des personnes sans ménagement après la crise de 2002 et parfois durant ses 7 années de règne, fermeture des stations de radio et de télé (radio don bosco, télé VIVA, radios toamasina, sambava, etc.), absence d’explication, de conférence de presse, de débat contradictoire aux médias publics et au parlement à destination de la population concernant des affaires importantes telles DAEWOO, achat de Air Force II, refus d’adopter une réconciliation nationale après la crise de 2002.
- Mépris de la notion de partage de richesse, de la justice sociale en monopolisant des nombreux secteurs d’activité économique face à une population en grande partie pauvre et nécessiteuse.
- La tuerie à Ambohitsirohitra le 07 février 2009.
LES ERREURS MAJEURES DE ZAFY
- Incompétence économique en cherchant de financement autre que les voies légales et classiques issues du FMI, BM et les bailleurs bilatéraux.
- Attiser la haine anti-m.érina, créer de clivage profond entre m.érina et t.anindrana.
- Incapacité de redresser la situation socio économique du pays.
LES ERREURS MAJEURES DE RATSIRAKA
- Adoption de la voie Marxiste, le socialisme malagasy durant 14 ans (1975-1989) mettant à genoux le pays.
- Destruction de l’environnement économique, social et culturel de Madagascar en sacrifiant toute une génération durant cette période.
- Totalitarisme, mépris de la démocratie, utilisation de méthodes brutales, arbitraires et répressives en tuant des personnalités politiques (Joël Rakotomalala, Sibon Guy, etc.), civiles (Kung Fu, la tuerie du 10 Aout 1991), en emprisonnant des opposants politiques (Monja Jaona, Manandafy, Jaozandry, etc.), en créant une psychose de suspicion dans toute la société.
- Utilisation de l’ethnisme pour mieux s’accrocher au pouvoir et diviser les malagasy entre m.érina et t. anindrana alors que lui même est un métis m.érina.
- Incapacité à redresser la situation socio-économique tout en accaparant les richesses nationales : apparition des 4mi, descente de Madagascar au rang des 10 pays les plus pauvres au monde.
- Retournement de veste sans scrupule faisant perdre sa crédibilité : 1989 en devenant ultra-libéral et en 1996 avec sa république humaniste et écologique
POINT POSITIF DE ANDRY RAJOELINA
- Remise en question d’une gouvernance autoritaire mélangeant affaires publiques et privées.
POINTS POSITIFS DE RA8
- Prémisses d’un développement économique pour Madagascar
- Émergence d’un esprit d’entreprise et d’initiative auprès de la population
- Rejet de la domination et de la tutelle économique et culturelle de la France
POINT POSITIF DE ZAFY
- Naissance d’une démocratie : liberté d’expression et multipartisme
POINT POSITIF DE RATSIRAKA
- Mini résistance face à la tutelle de la France durant ses 7 premières années de pouvoir ???
Est ce que les erreurs vont se répéter ? Y aura-t-il les remises en question ?? A voir !!!!!
18:08 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madagascar, andry tgv, andry rajoelina, marc ravalomanana, ravalomanana, tgv, didier ratsiraka, ratsiraka, zafy albert, politique, coup d'etat | Facebook
28/08/2009
Cycle de Maputo : esprit, y es-tu ?
Chronique d’un échec prévisible. Ceux qui sont dans le secret des petits dieux de a politiques malgaches savaient que Maputo II sera un fiasco. Tout est parti d’un petit chuchotement de Didier Ratsiraka dans l’oreille chaste du locataire d’Iavoloha : « Si tu t’abstient d’être à la tête de la Transition, je te soutiendrai aux prochaines élections ». Depuis, malgré ses déclarations qui affirment le contraire, il s’avère incontestable que le vieil Amiral veut renverser la vapeur de l’histoire pour être à la barre de la Transition. Peut-être pas personnellement, mais par personne interposée.
Que nous apprend l’histoire ? Que c’est toujours un Merina qui dirige la Transition, après quoi un Côtier monte au pouvoir. Je déteste parler ainsi. Evoquer les origines et tout. Mais mes propos ne peuvent y échapper quand on avance à Maputo que le Premier ministre doit être originaire du Centre et caetera.
Qu’est-ce qui a manqué à Maputo II ? L’esprit de Maputo I. Une loi, une charte, une convention… c’est que des textes. On peut pinailler sur les mots. L’important, c’est l’esprit. Et l’esprit de Maputo, c’est l’apaisement et la réconciliation. Mettre face à face les deux « Premiers ministres » s’inscrit-elle dans un esprit d’apaisement et de réconciliation ? Ecarter Andry Rajoelina de la présidence de la Transition s’inscrit-il dans un esprit d’apaisement et de réconciliation ? La réaction des Commandants Charles et Lylison à Ivato, les Coutiti et Rahitso de la HAT, est un signe que Peau-Rouge n'a pas enterré la hache de guerre, suivant l'esprit de Maputo. Et il n'est pas le seul...
Finalement, le plus démocrate de tous, c’est celui qui n’a pas crié vengeance ni fait appel à des mercenaires lorsqu’on l’a chassé du pouvoir. Lui que l’on a traité publiquement de con, des années avant Sarkozy. Je suis amer en le constatant, vu que je l’ai toujours moi-même tourné en bourrique.
Le cycle de Maputo est initié par les Nations Unies. Nos chers querelleurs sont donc obligés de trouver un terraind’entente, un jour ou l’autre, sous peine de mettre Madagascar au ban des nations. Même si la tentation du financement parallèle hante toujours la HAT. Sans qu'elle ait jamais encore osé se jeter à l'eau et rompre définitivement les ponts avec les bailleurs de fonds traditionnels. Mais d’ici là, que de sacrifices inutiles, du temps perdus à marchander sur des « chaises » qui, si elles étaient de cactus auraient sûrement trouvé peu de preneurs.
Et je me met à rêver du jour où Madagascar sera débarrassé des considérations ethniques et autres quota régional pour ne privilégier que la méritocratie. Je me met à rêver du jour où les politiciens sacrifieront leurs intérêts personnels au profit du bien collectif de la Nation. Du jour où l’on construira un Jurassik Parc pour tous les dinosaures (vieux et jeunes) de la corruption et autres malversations qualifiées de haute politique…
Ce jour là, j’irai sculpter les bustes de nos dirigeants sur le mont Rushmore de la démocratie malgache.
16:54 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maputo, madagascar, politique, transition, hat, andry rajeina, didir ratsiraka, ravalomanana, monja roindefo, manandafy | Facebook
16/06/2009
Mugabe donne une leçon de démocratie aux Malgaches. Résultat : une bombe explose dans un supermarché
Apparemment, on aurait enterré le fihavanana sans que je ne sois au courant. Sinon, comment expliquer l'explosion d'une bombe artisanale au supermarché Leader Price de Tanjombato ? Par ce geste, les "moudjahidins" malgaches signent leur acte de naissance. Littéralement, "moudjahidin" signifie "combattant de Dieu". Au nom de quel Dieu terrestre a-t-on le droit de vouloir tuer des innocents ? "Des clous de 40mm, pesant environ 250 grammes, de la latérite, des plaquettes à détonation, un accumulateur composé de huit batteries et d'autres composants ont été découverts sur place", indique "L'Express de Madagascar", qui rapporte l'attentat.
Comment expliquer également cet appel à la violence lancé en plein Paris, lu dans Topmada.com ? "Tout le monde à l’ambassade pour casser du Capsat!!! Apportez batte de base-ball, matraque,bombes lacrycomgène, batte de fer, On va se défouler sur ces capsat qui ont osé mettre le pied à l’ambassade!!! !!! URGENT !!! (...) le GTT appelle tous ses éléments ce jour pour une action !!! merci d’envoyer un e-mail à ailedure@collectifgtt.org". C'est claire, une "aile dure" existe parmi ceux qui souhaitent tout le bonheur du monde à Madagascar. A 10.000 km de Tana, dans le confort parisien, à moins que ce ne soit la condition de damnés de la terre au milieu de la prospérité vazaha, certains évacuent leurs frustrations par des défoulements façon racailles de banlieues.
Non, je ne cautionne pas tout ce que font le "Capsat". Mais on peut dénoncer l'ombre de la Françafrique derrière la crise que Madagascar traverse actuellement sans être obligé de poser une bombe dans une entreprise française. Nos ancêtres du temps des royaumes ont invente une expression, "Vazaha mody miady", étrangers faisant semblant de se guerroyer, pour dire que les causes des dissensions, pour ne pas parler de divisions, qui nous affectent tirent parfois leurs origines de pays étrangers. Chez nous, ils font semblant de ne pas s'entendre et foutent le feu au pays alors que, chez eux, ils s'entendent fort bien. C'est ainsi qu'en échange de Zanzibar, Madagascar a été colonisé par la France en 1895 sans que personne n'ait levé le petit doigt, même pas les Etats-Unis, pourtant premier partenaire commercial du Royaume de Madagascar. En ce moment, les Américains évacuent Madagascar car ils craignent une escalade de violence, pire qu'avant la démission de Ravalomanana. La bombe de Leader Price en est un signe annonciateur. Vingt ans après la chute de Berlin n'effacent pas trente ans de conditionnement en guerilla urbaine. Les vazaha savent pleins de chose mais se défendent de la dire. En 1975, les services de renseignement français savaient qu'on allait assassiner Ratsimandrava.
Les Malgaches n'aiment pas qu'on les qualifie d'Africains. Et pourtant. Madagascar est tombé si bas que même un fou atteint de sénilité tel Robert Mugabe se permet de donner une leçon de démocratie au peuple malgache. C'est lui, en tant que président du marché commun de la Comesa, qui a décidé de l'envoi d'une armée étrangère à Madagascar pour réinstaller Ravalomanana sur son trône. La presse zimbabwéenne l'atteste. "Mugabe orders invasion of Madagascar", titre le "ZimEye". La présence du président somalien Omar El Béchir, recherché par le Tribunal pénal international pour génocide, au sommet de la Comesa, fait planer le doute sur la crédibilité de cette association de malfaiteurs.
Les Africains éclairés ne sont pas dupes. Du moins ceux qui ne se laissent pas aveugler par les flashs d'une cyberguerre à coups de mensonges et autres manipulation de masse. C'est ainsi qu'un Swazi, fier de son pays, trouve honteux que le Swaziland s'acoquine avec les dernières hontes de l'Afrique.
"I consider it to be an insult to the entire Swazi nation that people like Robert Mugabe and Marc Ravalomanana would consider themselves to be friends of Swaziland. These two gentlemen have been so indifferent to the sufferings of their people end in the case of Ravalomanana the people of Madagascar felt they could not take it anymore and push came to shove! He bought himself a private jet worth about E600 million, a luxury that poverty-stricken country could not afford! That should be a warning to all African leaders that they are not God and therefore cannot always do as they please!! Serves you right, sir!!", écrit un certain Sitolotolo dans le "Times of Swaziland".
Avec tous mes irrespects pour le régime des Ayatollahs, il n'y aura pas d'invasion de l'Iran, malgré les soupçons d'armement de destruction massive, pour ne pas répéter les erreurs en Irak. Mais on va profiter de l'élection présidentielle pour le déstabiliser. Il n'y aura pas également envoie d'une armée étrangère pour "casser du Capsat". Des Malgaches peuvent faire le sale boulot à sa place. La bombe de Leader Price était un test. Oui, Madagascar ne peut se différencier de l'Afrique car le Rwanda est à côté.
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25/04/2009
Le MFM est passé par là
« Nous sommes passé au stade d'action maintenant ! ». Au téléphone, en pleine conversation devant l'entrée du jardin d'Ambohijatovo, un militant d'une espèce en voie de disparition, le MFM, crache à haute voix son venin dans le cellulaire collé à l'oreille. En traversant la rue vers le coin des kiosques, on constate que les gargotes sont pleines à craquer. Il y en a au moins qui profitent du meeting quotidien d'Ambohijatovo. D'autant plus que l'argent y coule à flot, selon une tenancière. Dans une de ces échoppes, je surprends des employés du service public en train de vider des THB « Mahery » entre deux soupes chinoises. Ce sont généralement des gens que le vent de la « révolution orange » a balayé, ou balaiera, de leurs postes de commandement. J'en connais certains. Sur les bancs de l'école ou dans un bureau. On se salue amicalement. Une manifeste sur l'état de l'éducation nationale est en train d'être rédigée sur un ordinateur portable que personne ne maîtrise. On est loin de l'époque des tracts imprimés sur une ronéo. Des dazibao. On est loin des drapeaux rouges avec le black au bandeau, façon symbole corse. Mais les rouges et experts sont toujours là. Ils ont adopté les couleurs de Tiko mais demeurent des experts en manipulation de masse.
« La nomination de Manandafy Rakotonirina, comme Premier ministre, est une déclaration de guerre aux tenants de l'actuel régime transitoire », disait Constant Raveloson, un des derniers Mohicans restés fidèle au gourou du MFM. Un propos rapporté par « La Gazette de la Grande » dans son édition de samedi 18 avril. Selon son auteur, L. Denis Alexandre, cela « signifie que des innocents seront sacrifiés sur l'autel de la soif du pouvoir de certains de nos hommes politiques. N'est-ce pas Alain Andriamiseza, Satrobory et les autres animateurs d'Ambohijatovo qui ont crié, l'autre jour, que la lutte continue même « s'il y aura 1000, 2000, voire 3000 morts ». Tsiranana leur ont chanté le même refrain en '72 avec « tsak tsak zato arivo ». Manifestement, les chansons rétro sont à la mode.
Ainsi donc, « la nomination du leader MFM ne constitue que la première phase du plan pour le retour de Marc Ravalomanana ». La seconde étape sera de diviser l'armée pour rééditer la rébellion du Capsat en mars en faveur de Andry Rajoelina pour aboutir à la troisième phase : l'appel à une armée d'interposition, dirigée par la Sadc naturellement. En résumé, c'est l'opération « Guerre civile » en commençant par des guérillas urbaines. La stratégie est digne d'un Etat-major du temps des maquisards : provoquer les forces de l'ordre dont les ripostes provoqueront un effet boule de neige tout en scandalisant l'opinion en raison des éventuels dommages collatéraux.
Le résultat est là : des morts et plusieurs dizaines de blessés depuis le 20 avril. C'est un secret de Polichinelle : des militants d'Ambohijatovo sont armés. Diana Chamia en a vu qui ont fait explosé une voiture avec une grenade. Une certaine radio aurait d'ailleurs éructé une directive pour attaquer toutes les 4x4. Et dire qu'en janvier, l'ancien Pape du Socialisme tendance maoïste reconverti en chantre du libéralisme à outrance ( !), Manandafy, a dit urbi et orbi qu'en tant que membre de l'International Libéral, il refuse de prendre le pouvoir par la rue. Ironie du sort, il part à la conquête du pouvoir par la rue, où il a été nommé PM par la grâce d'une décision signée... à Tripoli. On n'arrête pas le progrès. Bientôt, l'ancien défenseur du prolétariat, Manandafy, fera un conseil de gouvernement par SMS depuis son bunker bourgeois, l'hôtel Carlton !
Le petit people du Net est émotionné par l'opération des militaires. Personnellement, je suis le premier à me lever pour dénoncer les tirs sur des civils. Et c'est justement pour cette raison que je me pose la question : où étiez tous ces gens il y a un mois et demi lorsqu'on a envoyé les militaires, les mêmes, pour tirer des balles réelles dans les quartiers, jusque devant ma porte, chaussés de Nike, comme maintenant, ou roulant à bord de 4x4, comme maintenant, armés jusqu'aux dents et causant autant de dommages collatéraux ? A l'époque, je n'ai pas enregistré autant de voix scandalisées par la chasse au "vahoaka tsy manan-tsiny". Pourquoi, à l'époque, l'Anawi n'a pas fait un ultimatum pour que s'arrête la chasse à l'homme dans les quartiers populaires ? Allons, Ladies and gentlemen, arrêtons la mauvaise foi. C'est parce que l'on s'est toujours bouché les oreilles et fermé les yeux au moment où il ne fallait pas que l'on entende ces grenades et que l'on voit ces morts d'aujourd'hui.
Car le mal est fait. Le MFM l'a fait. « Finalement, le MFM a réussi son coup, et c'est un coup de maître. Non pas de faire revenir l'ancien Président, mais celui de créer des troubles graves », note encore LGDI dans « Lundi noir pour la démocratie : Subversion, la guérilla urbaine et le MFM ». Encore une fois, à nous d'en tirer leçon. Si on veut bien réviser nos manuels. Ambohijatovo même est divisé. Raharinaivo Andrianantoandro s'est vu retiré le micro en voulant prêcher la modération. Ambroise Ravonison lui-même, celui qui a annoncé le vrai-faux retour de Ravalomanana, a été agressé physiquement par l'animateur Anja pour avoir voulu donner à ce dernier une leçon de non-violence. « Mandalo Ramaka dia may ny tanàna ». Là où Manandafy passe depuis 1972, l'herbe de la démocratie ne repousse plus.
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09/04/2009
Ma signature dans la future Constitution
Andry TGV Rajoelina l'a annoncé à l'improviste dans son discours fondateurs, lors de son investiture le 21 mars 2009 à Mahamasina. Dernièrement, il l'a confirmé pendant sa tournée dans le Nord et à Majunga lors du premier week-end d'avril. Il s'agit de la nécessité d'une intervalle entre deux mandats pour un président de la République. C'est du moins ce que rapporte "Midi Madagascar".
Et bien, c'est exactement ce que j'ai proposé ici même, dès février, à l'annonce des "Etats généraux de la Démocratie", apparemment morts-nés, qu'une frange de la Société civile voulait organiser. Je serai donc ravi si cette disposition sera inscrite dans la Constitution de la IV République.
On cite souvent mes écrits sans que l'on en mentionne l'auteur. Ainsi, j'envisage sérieusement de d'ester en justice un guide touristique bien connu en moment opportun. Sinon, je ne vais, naturellement, demander un droit d'auteur pour l'idée ci-dessus. Le seul royaltie auquel j'aspire est le bonheur que disposition apporterait au peuple malgache.
Pas à la même vitesse
Je profite de l'occasion pour renouveller un voeux : que chacun apporte sa part de brique pour la réussite de la Transition. Je vois que la réticence de la majorité des anti relève du fait que c'est Andry TGV Rajoelina qui dirige la Transition. Dis-moi si je me trompe mais la Transition n'est qu'une parenthèse dans l'histoire de Madagascar. Une parenthèse au cours de laquelle on aura à réécrire les régles du jeu démocratique afin de faire table rase du passé, notamment les crises cycliques que l'Indépendance nous habitue depuis bientôt 50 ans ! Et ce n'est pas à Andry TGV Rajoelina et à ses partisans de le faire, mais à nous tous ! Au moment où certains pensent déjà à l'après-Transition, d'autres en sont encore à rêver d'un statu quo ante. A l'heure où certains cogitent déjà sur un projet de société pour la IVè République, d'autres en sont encore à cogiter sur la gestion de l'après 17 mars 2009, après la fuite en catimini de Ravalomanana. Il est vrai que, développement rapide ou TGV, tout le monde ne fonctionne pas à la même vitesse. Question de connexions.
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