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23/05/2008

Jaojoby, la biographie


Ce n'est pas encore en librairie.  En grande première, voici le projet de couverture du livre que je suis en train d'écrire sur Jaojoby Eusèbe, le roi du salegy. Vous savez peut-être que Jaojoby Eusèbe est à l'affiche de l'Olympia le 20 septembre 2008. Et bien, comme lors de Mahaleo, je vais sortir une biographie du king. Avec son accord, naturellement...
Que ceux qui s'intéressent au parcours du chanteur, qui a commencé par des interprétations de James Brown avant de virer Tropical, se manifestent en m'écrivant. La présentation sera plus luxueuse (photos à gogo en quadrichromie sur papier glacé) que le livre sur Mahaleo. En avant-goût, j'offre en écoute une surprenante composition de Jaojoby, du temps où il était plus connu par son prénom, Eusèbe : "Magnino Ndreky", enregistrée en 45 tours avec les Players, en 1977.
La sortie du livre est prévue avant l'Olympia.podcast

Bienvenue dans mon home cinema


Barbra Streisand aimait dire : « je suis née à Calcutta et grandis à Madagascar ». Et moi, je me disais : « né à Bombay et grandis à 1222222309.jpgHollywood ». Depuis mon enfance, je me suis baigné dans la légende des stars du grand écran. Mon salon est décoré d’un poster géant de James Dean à New York, marchant sur une Vème avenue pluvieuse, que j'ai acheté à Copenhague, et d’un autre de Marilyn Monroe, la scène mythique où sa jupe se soulève, acheté à la Défense (Paris).

J’étais toujours fasciné par le 7ème art. Heureusement que je vis dans un pays où l’on peut avoir les derniers blockbusters quelques semaines seulement après leurs sorties américaines. Madagascar a vu, avant la France, « Titanic », en version originale SVP et… à la télé. Cela peut paraître surprenant, mais c’est ainsi. Les chaînes de télé malgaches n’hésitent pas à s’approvisionner sur le grand marché du piratage asiatique. C’est scandaleux, je le reconnais et l’a dénoncé à plusieurs reprises, mais d’un autre côté, cela permet au public malgache de voir les dernières nouveautés en même temps que le reste du monde, sans devoir attendre que celles-ci soient amorties pour avoir, enfin, la permission d’être diffusé dans les pays dits « en développement » qui n’ont pas suffisamment d’argent pour payer les droits à la sortie des films. C’est ainsi que la première fois que j’ai vu « Il Faut Sauver Le Soldat Ryan », c’était également avant sa sortie française et à la télé, en version originale sous-titrée en suédois. Un screener certainement, comme c’est toujours le cas. Enfin, ultime édification, « La Passion Du Christ », qu’un loueur de vidéo s’est procuré en format DVX, a été diffusé en salle à Tananarive, parallèlement à sa sortie italienne. Aucun débat théologique n’a eu lieu, des religieux étaient même venus aux projections. J’en ai fait le Une de mon journal de l’époque, « Les Nouvelles », lequel a alors enregistré un petit record de vente.

Ces derniers temps, les choses ont évolué. On peut maintenant se procurer les derniers succès du box-office sur le marché, généralement en VCD, sans attendre que les chaînes de télé les diffusent. En 2007, j’étais étonné de voir les murs du métro parisien couvert par les affiches de « Spiderman III » que je venais d’acheter à Analakely, juste avant de prendre l’avion, en juin. Ces derniers temps, je me suis acheté un certain nombre de nouveaux films que je regarde chez moi, à Tana, lorsque je rentre d’Antsirabe, où je passe le plus clair de mon temps désormais.

Dans mon home cinema donc, j’ai déjà « Bienvenue Chez Les Ch’tis », bien avant sa sortie en DVD, annoncée seulement en octobre. J’ai trouvé l’idée intéressante, mais finalement, je m’en suis vite lassé. Au risque de scandaliser les 19 millions de personnes qui ont fait triomphe au film, je trouve que le cinéma français en a produit mieux. D’ailleurs, je trouve que le cinéma français évolue en dents de scie. Moi, par exemple, je reste fidèle à « Astérix Contre César », par rapport à « Astérix Et Cléopâtre », encore moins le dernier, « Astérix aux Jeux Olympiques » que je viens d’acheter hier et qui nous a laissé, à tous, sur notre faim tant son humour s'avère à certains moments lourd de chez ilourd.

Dans mon box-office également, « Rambô IV », égal à lui-même, et « Légende » avec Will Smith. Je l’ai particulièrement adoré celui-là. Et Will Smith et le film. Will Smith d’abord, dont j’ai suivi l’évolution depuis « Le Prince De Bel Air ». Un jour, il m’a particulièrement épaté lorsque, invité par Laurent Ruquier dans « On A Tout Essayé », il est passé du rire aux larmes en quelques secondes, histoire de faire une démonstration de ses talents d’acteurs. Le film, « La Légende », quant à lui, m’a bluffé au début avec un New York vidé de ses habitants par une maladie foudroyante et où vit un seul et unique rescapé, Will Smith, lequel passe son temps à chasser des cerfs dans les rues de Manhattan, en concurrence avec des lions. La sensation rappelle un peu « La Planète Des Singes I » lorsque, à la fin, on voit les ruines de la statue de la liberté surgir d’une plage. Dommage que la fin de « La Légende » soit un peut bâclé, à mon goût.

Tout à l’heure, je me suis passé quelques vieux achats que je n’ai pas encore eu le temps de visionner : « Shooter » avec Mark Wahlberg, truffé de clichés, mais intéressant pour faire une incursion dans les couloirs de la politique politiciennes, et « Ghost Rider » avec Nicolas Cage, un film éculé que j’ai quand même regardé jusqu’à la fin, rien que pour voir la sublimissime Eva Mendes. Dans mon panier, j’ai encore d’autres produits que je me passerai quand j’aurais le temps.

Vous avez dû remarquer, depuis quelques lignes, que je suis un grand fan de cinéma américain. Oui, et je ne m’en cache pas. Pour moi, le cinéma est fait pour faire rêver. Et les Américains n’ont pas leurs pareils de ce point de vue. En 2001, j’étais à Cannes, pour le festival. J’avais une accréditation qui me permettait de bénéficier d’un box, d’avoir accès au centre de presse et tout, mais je n’ai pas assisté à beaucoup de projections, tellement les films d’auteurs m’ennuient. J’ai gardé juste le souvenir de la montée des marches, couronnée dans la soirée par la rencontre avec Sami Nacéri (ah, « Taxi »…) et Richard Bohringer.

Ceci dit, j’adore aussi certaines productions européennes. J’aime beaucoup, par exemple, Alain Delon et Belmondo qui a dit dans un de ses films que « la plus belle fille du monde est une Malgache métisse indienne ». J’aime aussi quelques films asiatiques. Malheureusement, on n’en voit ici que du kung-fu. Jackie Chan est un dieu vivant de ce côté-ci de la planète et ses fans ne se consolent pas encore de l’annulation de sa visite à Madagascar.

Pour conclure, j’estime que le cinéma permet d’exprimer ce que je ne peux expliquer dans mes écrits. 644714763.jpgJ’en ai rêvé depuis longtemps. Je l’ai finalement réalisé en tournant un court-métrage, en 2006, « Bus non stop ». Sélectionné à la finale du 1er concours de court-métrage de Tananarive, organisé par le Centre culturel Albert Camus, mon premier film fut projeté au festival du film insulaire de l'île de Groix, en Bretagne. Par la suite, j’ai suivi un stage animé par Pierrre Bongiovani, un des maîtres de l'art expérimental, à l’issue duquel j’ai tourné un autre court-métrage, basé sur un scénario que j'ai trouvé entre deux Coca-Cola à l'espace Rarihasina, en compagnie d’autres stagiaires. Je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. Mais je ne veux pas non plus faire comme les vidéastes malgaches : tourner à la va vite, avec des moyens dérisoires, des produits commerciaux sans grande valeur artistique. J’attends d’avoir le temps, et les moyens nécessaires, pour tourner mon premier long-métrage dont le scénario est écrit depuis des années dans ma tête. A suivre.

 

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A Cannes, pendant le festival, en 2001. Un jour, en revenant d'Ambatondrazaka, j'étais tellement soulagé en arrivant à Moramanga, à minuit après plusieurs heures de mauvaises routes, que je me suis mis à écrire un article intitulé : "C'est beau une ville la nuit", un titre emprunté à un best-seller de Richard Bohringer, l'acteur-poète.

 

Rossy n'est pas le problème de ce pays

Je ne veux pas être à la place de mon nouvel ami Patrick Ramiaramanana, ministre de la Culture et des sports. Encore une fois, il a mis sa tête sur le billot. Après la suspension de la Fédération malgache de foot, qui a valu à Madagascar d'être écarté de la Fifa pour une durée indéterminée, voici qu'il suspend le retour de mon ex-ennemi Rossy au pays, ce qui a obligé le tourneur, Media Consulting, d'annuler simplement la tournée. Franchement, je ne vois aucun problème politique au retour de Rossy, à moins d'être parano. Il y a dix ans, Rossy m'a menacé de mort pour des articles qui ne lui a pas plu à l'époque où je travaillais pour "L'Express de Madagascar". Il s'est trompé dans son jugement, comme le pouvoir se trompe actuellement dans son jugement sur lui. Rossy n'est pas le problème de ce pays. Ambohitsorohitra abriterait-il une machine à fabriquer des ennemis ? Quelque part, c'est aussi une atteinte à la liberté d'expression, sinon à la liberté tout court. Personnellement, cela me donne toujours des boutons. Chronique d'une affaire qui naurait pas dû en être une par le copain d'abord de Rossy, Sylvain Ranjalahy.

La tournée du groupe Rossy, prévue à partir du 27 avril, a été annulée. Le ministère des Sports et de la culture en a décidé ainsi dans "l’intérêt supérieur de la Nation287906856.jpg", Média Consulting, l’organisateur s’y est plié.

Coup de théâtre hier à la Galerie Kamoula Analakely. «J'ai le grand regret de vous annoncer que la tournée du groupe Rossy est annulée» devait annoncer , les traits tirés, Jaobarison Randrianarivony PDG de Média Consulting, promoteur de la tournée.
Les raisons de l'annulation restent obscures en dépit de l'explication donnée par Jaobarison Randrianarivony. «Le ministre Patrick Ramiaramanana m'a convaincu de l'inopportunité du concert après une entrevue», a-t-il affirmé. Ce qui était une appréhension depuis quelques jours est devenu réalité. Prévu se tenir le 20 avril à Antsonjombe, le début de la tournée de Rossy a été reporté pour cause d'élections sénatoriales où 1996 grands électeurs sont concernés.

Ce n'était en fait qu'une échappatoire. Certains faits indiquaient que la tournée était menacée. Les chaînes publiques de radio et de télévision refusaient de diffuser les annonces de la tournée qui continuaient de passer sur certaines chaînes privées. Une illusion perdue après cette rencontre avec le ministre des Sports et de la Culture.
«Le ministre m'avait laissé entendre qu'il y allait de l'intérêt supérieur de la Nation étant donné que la conjoncture ne s'y prêtait pas. Il m'avait proposé de reporter la tournée en juin», a précisé Jaobarison Randrianarivony. Le Pdg de Média Consulting a préféré l'annulation pure et simple pour limiter les dégâts.

Optimisme
«Avec les affiches, les annonces publicitaires on a engagé plusieurs centaines de millions. », regrette celui qui avait fait venir Diam's l'année dernière. Au ministère des Sports et de la Culture à Ambohijatovo, on n'est guère plus explicite sur cette annulation.
«Personnellement je n'ai rien contre Rossy, j'en suis même un fan mais en tant que responsable, je dois penser à ce qui est bien pour le pays», a-t-il affirmé sans donner plus d'explications quant au risque encouru à cause de l'organisation de la tournée de Rossy.
À Paris, c'est encore l'optimisme à tout rompre du côté de Rossy. «Nous sommes déjà au starting-block. Les ingénieurs de son et de lumière sont prêts. Le groupe est composé de dix personnes, moitié malgaches, moitié étrangers. Nous insistons pour venir. Les problèmes qu'on évoque ne nous concernent pas. Notre tournée n'a rien à voir avec la politique. Il faut rassurer tout le monde», a-t-il indiqué au téléphone.
Pour mieux cerner les événements, Rossy se fera accompagner d'une équipe de journalistes. «Deux journalistes allemands et deux journalistes français feront le déplacement avec nous», a-t-il précisé. Plus confiant que jamais, Rossy se déclare prêt à prendre lui-même en main la sécurité. «Nous viendrons pour faire la fête dans le calme. Nous sommes prêts à endosser la responsabilité de ce qui peut arriver», avance-t-il. Reste à espérer si cette
outrecuidance peut faire changer d'avis le ministre Patrick Ramiaramanana. Depuis l'affaire FMF, il connaît le refrain.

Un artiste doué 

Rossy, Paul Bert Rahasimanana de son vrai nom, a commencé sa carrière au début des années 80. L'originalité de son style très festif combinant folk, rythme africain et vakisaova – le chant des rues d'alors –, l'a rapidement hissé au sommet de la popularité sur le plan national.
En 1995, il s'est donné un autre style de musique. «Tapôlaka Glady», le label qu'il a créé, rencontre un succès sans précédent dans le milieu du spectacle à Madagascar.
Rossy est le premier à avoir donné une véritable dimension professionnelle au spectacle malgache.
En 1997, il a été l'acteur principal du succès des cérémonies de la troisième édition des Jeux de la Francophonie qui s'est déroulée à Madagascar.
Chanteur engagé, Rossy, 48 ans, issu d'un milieu très pauvre, vit en France depuis 2002.

Sylvain Ranjalahy in « L’Express de Madagascar » du 11 avril 2008


 

Coup de théâtre25190809.jpg

Rossy persiste. Rien n’arrête le groupe Rossy. Arrivé à Tana, hier à l’aube, il prépare le grand spectacle à Antsonjombe le 27 avril. Rossy annonce le maintien de la tournée en dépit de la déclaration de Patrick Ramiaramanana, ministre des Sports et de la culture. 

Pour en savoir plus, http://www.lexpressmada.com/index.php?p=display&id=16....

 

Exit Patrick

Finalement, Patrick Ramiaramanana est remercié, officiellement "suspendu", après ses maladresses dans la gestion des affaires du ministère
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de la Culture et des sports. Ce dernier est débouté par la Chambre administrative dans sa décision de dissoudre le bureau de la Fédération malgache de foot (FMF). Marc Ravalomanana apporte donc à Ahmad, le président du FMF, la tête de Patrick Ramiaramanana sur un plateau d'argent. Dessin d'Elisé Ranarivelo, de "L'Express de Madagascar", publié le samedi 17 mai 2008.

31/03/2008

Ces malades qui nous gouvernent

Mugabe.jpg« Je ne quitterai le pouvoir que lorsque j’aurai cent ans », « je suis diplômé en violence »… Malgré la bizarrerie de ses déclarations, il se vante également d’être un « Hitler noir », le président zimbabwéen Robert Mugabe continue de bénéficier d’appuis de la part de plusieurs dirigeants africains. Pas moi. Un peu parce que je ne suis pas un dirigeant, simplement Africain, beaucoup parce que je déteste ces présidents incompétents dont les réalisations sont inversement proportionnelles aux promesses. Avec un taux d’inflation de +1600% en janvier 2007, 1730% trois mois plus tard, 165.000 % en février 2008 selon l'AFP, Robert Mugabe est un des recordmen du monde d’échecs économiques. Nul doute que Bob Marley, s’il était encore vivant, aurait changé les paroles de sa chanson. Et dire que ce mec là veut toujours s’accrocher au pouvoir malgré une date de péremption largement dépassée : 84 ans dont 27 au pouvoir. Avec Bokassa et Idi Amin Dada, Robert Mugabe fait partie du tableau des dictateurs nègres, démagogues et cyniques, qui prennent leurs citoyens pour des cons.    

« Le président zimbabwéen Robert Mugabe a affirmé le 15 septembre 2005 que les Zimbabwéens ne mouraient pas de faim, mais qu'ils refusaient de changer leur régime alimentaire pour manger des patates ou du riz. Robert Mugabe a affirmé à l'Associated Press que son peuple était « très, très heureux ». Le véritable problème résidait dans la dépendance au maïs, selon lui, « mais cela ne veut pas dire que nous n'avons rien d'autre à manger : nous avons des tonnes de patates mais les gens ne sont pas des mangeurs de patates… Ils ont du riz mais cela ne les attire pas », déplorait Robert Mugabe ».

L’Afrique est remplie de ces présidents qui prennent les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages et qui refusent d’admettre qu’ils ont complètement échoué dans leurs missions de développer le pays. Ah si, il y en avait quand même un : le président zambien Levy Mwanawasa. En 2006, il a reconnu publiquement avoir échoué à vaincre la pauvreté en Zambie. "It has not been possible to reduce poverty and I feel sad about it," a-t-il notamment déclaré (http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/4163475.stm). Malgré cela, il souhaite rester encore un bout de temps au pouvoir. Un mea culpa qui lui a valu un nouveau mandat. Pas fou Mwanwasa. Lui que ses détracteurs considèrent justement comme un taré.

« Qu’on se le dise et qu’on l’écrive ! Le président de Zambie, Levy Mwanawasa n’est pas malade. La preuve, il a demandé à la police d’arrêter tous ceux qui affirment qu’il est malade, en particulier d’avoir des troubles du cerveau. Cette annonce a été faite sur les ondes de la radio d’Etat à Lusaka.
Un hebdomadaire zambien a ressorti une vieille rumeur affirmant que le chef de l’Etat était atteint de troubles du cerveau qui pourraient nuire à ses performances en tant que chef de l’Etat.
Pendant la campagne électorale de la présidentielle de décembre 2001 cet argument avait été utilisé par ses adversaires dont certains n’hésitaient pas à le qualifier de “légume”.
Levy Mwanawasa a été victime en 1993 d’un très grave accident de la route. Depuis, il a des difficultés à s’exprimer et nombreux sont ceux qui considèrent que ses capacités intellectuelles sont diminuées et qu’il n’est pas apte à assumer les plus hautes fonctions de l’Etat.
Quatre journalistes zambiens de l’hebdomadaire « The People » ont été arrêtés et inculpés pour diffamation envers le chef de l’Etat pour un article prétendant qu’il souffrait de la maladie de Parkinson.
Mais tenace, le quotidien indépendant « The Post » a publié sur une pleine page une pétition de personnes présentées comme des “citoyens préoccupés”, affirmant que M. Mwanawasa n’était pas sain d’esprit et appelant son gouvernement à le relever de ses fonctions.
La loi zambienne rend le délit de diffamation envers le président passible de trois ans de prison.
Faute de pouvoir faire taire la presse, début juin, des jeunes du Mouvement pour la démocratie multipartite (MMD, parti au pouvoir) ont confisqué des exemplaires de journaux privés avant de battre des vendeurs, dont certains, sévèrement battus, ont été hospitalisés ».

http://www.afrique-express.com/archive/AUSTRALE/zambie/zambiebio/251levymwanawasa.htm

Le 14 janvier 2008, jour de la Saint-Valentin , Madagascar a déclaré sa flamme à Mwanawasa, par ailleurs président de la SADC , la communauté économique de l’Afrique australe, en lui déroulant le tapis rouge à l’occasion d’une visite officielle. Il est vrai que pour pouvoir entrer à Madagascar, on n’exige pas un certificat de bonne santé mentale.  

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Instantané pris par la Présidence de la République malgache : Levy Mwanawasa buvant son verre sans attendre le toast du président malgache. Mais n'allez surtout pas en conclure que c'est une preuve de sa faiblesse d'esprit.

Le dessin en haut est paru dans le journal NZZ am Sonntag

12/03/2008

Journée pour la liberté sur Internet

Reporters sans frontières inaugure, le 12 mars 2008, la première Journée pour la liberté sur Internet, sous le patronage de l’Unesco.1985756522.jpg
"Désormais, tous les 12 mars, nous mènerons des actions pour dénoncer la cybercensure dans le monde. La répression croissante des blogueurs et les fermetures toujours plus nombreuses de sites Internet nécessitent une telle mobilisation, imposent une riposte. Nous remercions l'Unesco qui, dès la première année, a apporté son soutien à cette journée spéciale", a déclaré Reporters sans frontières.
"Cette première journée est l'occasion pour tous de manifester dans des lieux où les mouvements de contestation sont normalement impossibles. Nous espérons que nous serons très nombreux à manifester virtuellement place Tiananmen à Pékin, place de la Révolution à Cuba ou dans les rues de Rangoon en Birmanie. Au moins 62 cyberdissidents sont emprisonnés dans le monde actuellement et, en 2007, plus de 2600 sites Internet, blogs ou forums de discussion ont été fermés ou rendus inaccessibles", a indiqué l'organisation.
"Notre liste des 'Ennemis d'Internet' a également été mise à jour avec l'arrivée de deux pays : l'Ethiopie et le Zimbabwe. Et nous proposons une nouvelle version du guide pratique du blogueur et du cyberdissident", a ajouté Reporters sans frontières.
Pour dénoncer la censure exercée par les gouvernements et réclamer plus de libertés sur Internet, Reporters sans frontières appelle à manifester dans neuf pays ennemis du Net. Durant 24 heures, du mercredi 12 mars à 11h jusqu’au jeudi 13 mars à 11h (heure de Paris, GMT +1), les internautes pourront créer un avatar, choisir le message de leur banderole et prendre part à l’une des cybermanifestations qui auront lieu en Birmanie, en Chine, en Corée du Nord, à Cuba, en Egypte, en Erythrée, en Tunisie, au Turkménistan et au Viêt-nam.
La nouvelle liste des "Ennemis d’Internet" établie cette année par Reporters sans frontières compte quinze pays : Arabie saoudite, Bélarus, Birmanie, Chine, Corée du Nord, Cuba, Egypte, Ethiopie, Iran, Ouzbékistan, Syrie, Tunisie, Turkménistan, Viêt-nam et Zimbabwe. Ils étaient seulement treize en 2007. Sont venus s’ajouter aux traditionnels censeurs, deux pays subsahariens : le Zimbabwe et l’Ethiopie. "Rien d’étonnant de la part de régimes qui s’en prennent régulièrement aux médias traditionnels. Chez ces derniers, le taux de pénétration d’Internet est faible, très faible, mais suffisant néanmoins pour leur donner quelques cauchemars. Comme leurs aînés, ils puisent dans la panoplie de la censure adaptée à la Toile : arsenal législatif, traque dans les cybercafés, contrôle des fournisseurs d’accès…", écrit Reporters sans frontières en introduction de son rapport.
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A cette première liste, ont été joints onze "pays sous surveillance" : Bahreïn, Emirats arabes unis, Erythrée, Gambie, Jordanie, Libye, Malaisie, Sri Lanka, Tadjikistan, Thaïlande et Yémen. À la différence des premiers, ils n’emprisonnent pas les blogueurs et ne censurent pas massivement la Toile. Mais la tentation est grande et les dérapages réguliers. Ces pays ont souvent mis en place le cadre juridique nécessaire pour museler Internet si bon leur semble. Leurs autorités judiciaires ou politiques utilisent parfois les lois antiterroristes pour surveiller et localiser des opposants et des militants qui s’expriment sur le Net.
"Cette chasse aux mal-pensants de la Toile est d’autant plus efficace que de grandes entreprises occidentales se font les complices de ces gouvernements dans la traque aux 'fauteurs de troubles'. En 2007, l'entreprise américaine Yahoo! a présenté ses excuses pour le 'malentendu' qui a mené le journaliste Shi Tao en prison pour dix ans. Au total quatre cyberdissidents chinois lui doivent d’être détenus. Elle se serait contentée 'd'obéir aux lois locales' qui la contraignent à identifier des internautes jugés dangereux…", précise Reporters sans frontières.
Enfin, une nouvelle version du guide pratique du blogueur et du cyberdissident est disponible, en français et en anglais, sur le site www.rsf.org. Ce guide rassemble des conseils et des astuces techniques pour lancer son blog dans de bonnes conditions et contourner la censure sur Internet. Il explique comment bloguer anonymement et propose les témoignages de blogueurs d'Egypte et de Birmanie notamment.