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13/04/2007

Les nouveaux albums de Mahaleo épuisés dès leur sortie

Un DVD du concert du 30 septembre 20096 à Paris (33 titres !), également décliné en deux VCD pour ceux qui sont moins bien nantis, et surtout deux nouveaux albums CD audio constitués de 20 titres inédits ou jamais encore enregistrés jusqu’ici ! Les fans de Mahaleo ont été gâtés par leur maison de production, Media Consulting. Le hic est que ces nouveaux produits ont été épuisés dès leur sortie, lors de l’exposition sur l’histoire du groupe au Rarihasina, la semaine dernière. Selon Media Consulting, d’autres rééditions sortiront d’ici dix jours. Sinon, pour ceux qui sont pressés, l’agence de communication peut toujours procéder à des duplications d’urgence pour ceux qui daignent se déplacer pour la contacter à son siège, à Ankadivato. 


R. D.

« Live à Paris »

 

1 « Adin-tsaina », 2 – « Meloka », 3 – « Nenina », 4 – « Neny », 5 – « Miavonavona »,  6 – « Salanitra », 7 – « Ny Lasantsika »,  8 – « Raha Mba Manana Elatra », 9 – « Sao Dia Ataon’ialahy », 10 – « Voasary », 11 – « Ferapara », 12 – « Inty Ny Foko », 13 – « Tsindry Hazo Lena », 14 – « Omaly Tolakandro », 15 – « Hanaraka Anao », 16 – « Anymedium_Mahaleo_live_a_Paris.jpg Ambanivohitra Any », 17 – « Mama Lenina », 18 – « Tanalahy Ny Foko », 19 – « Hiaraka Isika », 20 – « Isekely », 21 – « Raozy », 22 – « Tontolo », 23 – « Ranomasina », 24 – « Embona Sy Hanina », 25 – « Ianao », 26 – « Vololona »,  27 – « Hay ! Hay ! », 28 – « Raha Mila Fanampiana », 29 – « Manimanina », 30 – « Ralita ». Bonus : « Ramiaramila »,  « Bemolanga », « Mozambika ».
 
« Fitia Sy Tanindrazana 1 »

medium_Mahaleo_Fitia....jpg 1 – « Mbola Irery », 2 – « Anjely », 3 – « Mipololotra »,  4 – « Eo Ambony Tratranao », 5 – « Embona Sy Hanina », 6 – « Ny Tena Fitia », 7 – « Post Scriptum », 8 – « Ny Fahalemeko », 9 – « Kala Ratsy ‘Ty », 10 – « Tsy Misy Ny Doria ».  

 "Fitia Sy Tanindrazana 2"

1 – « Kat-Mi », 2 – « Ambodibonara », 3 – « Madagasikara », 4 – « Orimbato », 5 – «medium_Mahaleo_..._sy_Tanindrazana.2.jpg Mianara Miaina », 6 – « Renin-dRainivoanjo »,  7 – « Miverena Modia », 8 – « Tsy Miraharaha », 9 – « RN 35 », 10 – « Vatolahy ».

Publié dans "Les Nouvelles" du vendredi 13 avril 2007, p. 12 http://www.les-nouvelles.com 

 

12/04/2007

Jean-Claude Vinson délaisse la production pour devenir musicien

On le connaissait jusqu’ici comme étant celui qui a mis l’harmoniciste Jean-Emilien sur l’étrier du show-biz international. On le croyait producteur donc, et voici qu’il se présente musicien. Jean-Claude Vinson adore surprendre. Cet ancien banquier reconverti en opérateur culturel a décidé de réunir le haut du panier de ce qui se fait de mieux au pays en ce moment en matière de world music (Teta, Monja Manitsindava, Bivy, Médicis, Fataka…), des musiciens partis au loin pour transformer leur vilain plomb en or (Sylvin Marc, Mimile) et un chanteur américain, John Simms. Le résultat est « Mikea Forest Blues » dont on pourra parler ici sans jamais se lasser. Disons simplement que c’est ce qu’il faut écouter actuellement en ville pour ne pas mourir idiot. Sachez, par exemple, que « Mangina Zaza » est l’œuvre d’une obscure artiste du nom de Boeny Zakia. Il y avait Jimi Hendrix. Il y a Carlos Santana. Il y aura Jean-Claude Vinson. Rencontre du troisième type.

medium_Jean-Claude_Vinson.2.JPG

* Tous les chemins mènent à la musique. Quel était le vôtre ?             
° J’étais banquier comptable avant de me reconvertir dans l’organisation de manifestation culturelle. C’est moi qui ait fait venir le groupe de rock Little Bob Story par deux fois à Madagascar. Mais  il y avait également le saxophoniste Jim Cuomo. J’étais également le collaborateur d’Igor Barrère pour l’émission de télévision « Histoires naturelles ». En 1995, un reportage a été réalisé sur les Mikea. La musique était alors signée Stewart Copeland, de The Police…
* Mieux encore ! Cela n’explique pas pourquoi vous êtes devenu musicien…
° En fait, j’ai toujours baigné dans la musique. En 1979, je suis parti à La Réunion pour faire mes preuves dans un magasin de disques. Je vendais des disques dans tout l’océan Indien. Plus tard, en 1986, j’ai emmené les types de GlobeStyle Ice Records, Roger Armstrong et Ben Mendelsohn. On a exploré les caves de la Discomad. On y a récolté des éléments suffisants pour constituer trois albums.
* Comment êtes-vous devenu le producteur de Jean-Emilien ?         
° Il a fait la première partie de Jim Cuomo au Roxy. Je l’ai alors emmené à Paris dans la perspective d’une carrière internationale. C’est ainsi que Jean-Emilien a fait la première partie de Carlos Santana à Bercy. J’avais des contacts dans le milieu, ce qui m’a un peu facilité la tâche, notamment Jean Gemin, le tourneur des Rolling Stones, Pink Floyd et plusieurs autres stars anglo-saxonnes en France, depuis trente ans.
* Qu’est-ce qui vous a poussé à mener une carrière solo. N’est-ce pas un peu tard ?             
° Rien n’est jamais tard ! Madagascar regorge de richesses culturelles. Alors, tant qu’à faire. J’ai appris la guitare voici huit ans. J’avais déjà des rêves musicaux et des rythmiques dans ma tête. Il suffit que je les réalise. J’ai alors contacté mes potes : Slvin Marc, Rapa de Rakoto Frah Junior, la batteur Do Razanapatsa, Jean-Emilien, John Simms, Monja Manintsindava et Teta… Je projette de faire une tournée. Pour cela, je vais monter mon propre groupe.  

Propos recueillis par Randy Donny

Publié dans "Les Nouvelles" du jeudi 12 avril 2007, p. 12 http://www.les-nouvelles.com

11/04/2007

Hommage au génie de Carlos Santana

medium_Mikea_forest_blues.jpg« Le grand Carlos Santana, précurseur de la world musique, en 1969 faisait la 1ère partie de Jimi. Jimi lui a même demandé d'intégrer son groupe alors que Santana était déjà grand fan de Jimi. Bientôt… un guitariste encore inconnu originaire de Madagascar rendra hommage à Carlos Santana dans un album inspiré d'Hendrix. Tendez l'oreille car il a le son de Carlos sans avoir le matos ni la gratte de Santana, il a fait une chanson hommage au maître Carlos dans un rythme afro-malgache et je crois que c'est une très belle façon de rendre hommage à un des dieux de la guitare ». Ce message a été laissé sur le livre d’or d’un site web consacré à Carlo Santana (http://www.ramdam.com/top/livredor/carlossantana.htm). Il résume bien l’esprit de l’album, récemment sorti, de Jean-Claude Vinson, le guitariste « encore inconnu » dont il est question ici.
« Mikea Forest Blues » sent bon le Sud, l’Androy des épines et la forêt sèche mikea, sauf qu’à la place du lokanga traditionnel, on est bercé par la guitare voyageuse de Jean-Claude Vinson. Une guitare beaucoup plus à l’aise dans l’herbe haute de l’immense plateau d’Ihorombe, avec son nuage de poussière soulevé par le passage de zébus plus ou moins volés, que dans le moutonnement des collines des Hautes terres avec un « Zanadrazana » qui ne rend pas véritablement compte de l’ambiance festive lors d’un hommage aux ancêtres. Jean-Claude Vinson n’y va pas par quatre chemin pour rendre un hommage appuyé à Carlos Santana dans « Song For Devadip ». L’empreinte de l’auteur de « Black Magic Woman » parcourt en fait tout l’album, notamment dans « Baltimore ». Il rejoint parfois celui de Jimi Hendrix en intro. Enfin, les puristes de la chanson traditionnelle malgache peuvent être indisposés en retrouvant des clichés Vaovy ou Vetson’androy au détour de certains morceaux. Mais il suffit d’un titre pour mettre tout le monde d’accord : « Last Fair Deal Gone Down », un chef d’œuvre du bluesman Robert Johnson passé à la moulinette du salegy de façon aussi surprenante qu’incroyable. Si ce n’est pas du génie, ça en a la graine.  

1 – « Zanatany », 2 – « Boloko », 3 – « Tromba », 4 – « Danse Du Sud », 5 – « Madagascar Blues », 6 – « Amboasary Sud », 7 – « Last Fair Deal Gone Down », 8 – « Zanadrazana », 9 – « Mikea Forest Blues », 10 – « TanaBruxellesChocago », 11 – « Terre Rouge », 12 – « Baltimore », 13 – « Maures Blues », 14 – « Soanada », 15 – « Song For Devadip », 16 – « Mangina Zaza ».

Publié dans "Les Nouvelles" du jeudi 12 avril 2007, p. 12 http://www.les-nouvelles.com

Voir aussi http://www.myspace.vinsonandmasoandroband 

21/03/2007

Référendum

     Et c'est parti pour le pile ou face du référendum. Devant une opposition réduite à sa simple expression, le rouleau compresseur du oui est en marche. Le président Ravalomanana lui-même a parié sur 80% de oui. Sans s'avancer sur le taux de participation. Ci-dessus, un commentaire de "Tribune". 

Les fonctionnaires d’autorité vont faire voter le « Oui » Marc Ravalomanana.jpg

    Un début de propagande, hier au Magro, qui n’augure rien de bon pour notre pays.
    Si dans l’enceinte de ce lieu choisi par le TIM pour inaugurer sa campagne de propagande, les orateurs ont eu droit à des salves d’applaudissements, les réactions en dehors, dans la ville ont été tout autres.
    Ainsi, selon nombre d’observateurs qui ont pu suivre cette manifestation transmise en direct sur la chaîne MBS, on a eu droit à un spectacle navrant et désolant pour la démocratie, pour l’Etat de droit ainsi que pour l’image de Madagascar aux yeux du monde entier car c’est le président lui-même qui a recommandé publiquement de violer la loi.
    Ordre ou recommandation ? En effet, au cours de son discours, le président de la République a recommandé (ou enjoint ou ordonné, c’est selon !) aux fonctionnaires d’autorité de faire campagne pour le « Oui ». Par fonctionnaires d’autorité, entendons les chefs de régions, les chefs de districts et autres agents de l’Etat qui, selon les textes en vigueur, n’ont pas le droit de faire campagne « pour une option, pour un candidat ou pour une liste ». À ce titre, ces fonctionnaires risquent la correctionnelle et l’emprisonnement, quand bien même, ce serait la plus haute autorité de l’Etat qui leur aurait ordonné de le faire, au contraire des hautes personnalités, à l’instar des chefs d’institutions ou des membres de gouvernement d’où émanent les directives (ou les ordres) qui ne sont justiciables que devant la Haute Cour de Justice qui n’existe pas encore.    D’ailleurs, excès de zèle ou ignorance des textes, le PDS de la ville d’Antananarivo n’a même pas attendu cette recommandation pour s’atteler à faire voter le « Oui », au cours de son allocution qui a précédé celle du Président.

   Quid des 20 minutes d’antenne ?

    Par ailleurs, d’autres violation des lois régissant les élections ont été remarquées et remarquables, comme l’utilisation de biens publics faite par les hautes personnalités qui sont venues assister à cette cérémonie au Magro qui sont venues, pour la plupart, avec leurs véhicules de fonction, pour un meeting de propagande ou la diffusion dans son intégralité du discours du président de la république sur la RNM avant son journal de 19 heures, un discours de propagande suivi plus tard par l’intervention du ministre Marcel Ranjeva qui fut interrogé par notre confrère Tsitohaina Ramarolahy et dont l’occupation d’antenne nationale aurait en tout dépassé largement les mesures prises par le CNE n’autorisant chaque entité qu’à 20 minutes d’antenne par jour.
    En marge de ces trangressions qui risquent de faire douter de la sincérité du déroulement de ce référendum, certains faits ont également interpellé les observateurs, entre autres, l’engagement direct du chef de l’Etat dans cette campagne au contraire de son prédécesseur qui a su rester au-dessus de la mêlée en ne se prononçant ni pour un côté, ni pour l’autre, lors de la consultation constitutionnelle en 98. Un engagement qui n’est pas condamnable juridiquement, mais qui sort quelque peu de l’éthique de sa fonction ainsi que de l’esprit constitutionnel.
    Bref, des faits inquiétants à plus d’un titre pour nos hauts dirigeants qui sont loin de donner le bon exemple qu’on attend d’eux.
 
21/03/07 - Randria N.
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La photo en médaillon est d'un PAO anonyme qui estime qu'en votant "non", ceci équivaut quand même à dire "oui".  

16/03/2007

IVG : Un autre débat à ouvrir

medium_Bevohoka.2.jpgJ'ai toujours dit à mes journalistes d'ouvrir le débat sur des thèmes restés jusqu'ici tabou. L'avortement en fait partie. Il y avait déjà un dossier sur le sujet, mais il n'abordait pas vraiment la question qui mérite, j'estime, d'être posée : oui ou non, faut-il légaliser l'IVG à Madagascar maintenant. Finalement, c'est un éditorialiste d'un autre journal, "Ma-Laza", qui a décidé de prendre le taureau par les cornes. Je ne dis pas que je partage tout ce qu'il dit. "Atsipy ny tady eny an-tandroky ny omby..."
 La législation sur l'avortement, désigné comme IVG, doit être appliquée de manière volontariste. Le décès d'une jeune femme, suite à une complication, alors qu'elle s'est fait avorter chez un soignant privé, a suscité beaucoup de réactions de la part de l'opinion.
Qui est responsable ? difficile question, mais le débat devrait être ouvert de manière officielle, comme en Espagne récemment. Le droit de vie, le droit à l'avortement, l'éthique du corps médical et la répression des matrones qui se livrent à ce genre de pratique, sans le respect de l'hygiène. Avec les risques énormes que cela suppose.
Ne nous voilons pas le visage, il devrait exister un commerce létal, mettant fin à des vies conçues et qui concernent principalement des jeunes filles et des adolescentes.
L'homme est-il réellement libre disposer de son corps ? Avorter à une semaine de la conception est-il un crime ? à quelles conditions un IVG est-il autorisé ? Dans certains pays, une grossesse issue d'un viol ou d'une relation sexuelle sans consentement mutuel peut être interrompue. Avec les progrès de la médecine, on peut déceler des anomalies et des handicaps physiques avant la naissance et certaines lois autorisent également l'avortement dans ce cas.
A Madagascar, la loi interdit formellement l'avortement. Mais il reste que le sujet n'a pas été scientifiquement abordé. Les explications sont généralement greffées à la notion chrétienne de la vie. Une conception est en soi une vie qui se forme, même dès les premières heures. Le "Tu ne tueras point" est synonyme de respect de al vie humaine, fut-elle un fœtus.
Les fœtus découverts ici et là témoignent d'une extrême pauvreté morale que ne peut justifier la pauvreté. La grossesse non désirée est le résultat de l'ignorance des règles de la conception et du fonctionnement du corps humain.
Somme toute, la solution à l'avortement est unique : ne pas tomber enceinte. Et les moyens vont de l'abstinence à l'observation des méthodes de contraception, en passant par la morale et le respect de la vie.

Publié dans "Ma-Laza" du samedi 10 mars 2007, p. 6