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12/06/2008

Les dauphins d'Antsohihy victimes d'Exxon Mobil ?

Des dizaines de dauphins égarés à plusieurs kilomètres des côtes. Les médias en ont abondament parlé. D'après ce que j'ai entendu sur la Télévision nationale, TVM, la cause de la mort de ces gentils dauphins tristes demeure encore indéterminée. Le témoignage de quelqu'un, dont je tairais l'identité, mais qui est passé dans les parages vers les débuts de cette catastrophe écologique apporte un éclairage inédit. Selon ce témoignage, la compagnie pétrolière Exxon Mobil a utilisé des sonars pour prospecter dans des endroits. Or, on sait que les dauphins fonctionnent suivant le même système. Les sonars d'Exxon Mobil auraient-ils désorientés les dauphins au point que ces derniers en arrivent à avoir des difficultés pour survivre ? Des dizaines de dauphins sont déjà morts dans le port insalubre d'Analalava, en plein mangroves. Une enquête est en cours, mais les écologistes savent que le requin Exxon Mobil est bien connu pour les avis hautement scientifiques de ses experts payés en dollars. Les photos sont du témoin sus-cité.

Dauphin.jpg

"Je suis  passé par Analalava et Antsohihy lors de ma dernière  mission,

Et les gens sont très préoccupés par  la mort de nombreux dauphins ces
derniers jours :  les rumeurs vont bon  train.
Au large c'est un site ou Exxon  Mobil est en train de faire de la recherche
pétrolière en  mer
La compagnie  avait averti les  villageois le mois dernier qu'ils allaient
faire circuler un bateau chargé de  faire (entre autre) des sondages avec un
sonar a balayage latéral, du  genre : « ne vous inquiétez pas ce ne sont pas
des bâtiments  de  guerre,  tout ça est inoffensif c'est juste de la
recherche..."
On ne sait pas encore s'il y a une  relation de cause  à effet , mais le 2
juin le bateau d'Exxon Mobile a  quitté le port de Mahajanga pour se rendre
sur le site en mer. Mercredi 3  juin  il y avait une quarantaine de dauphins
bloqués au fond d'un bras de mer  qui remonte sur 60  km jusqu'au port
d'Antsohihy. 
Le lendemain jeudi 4 juin les  dauphins étaient plus d'une centaine et 27
étaient déjà morts (j'ai vu 6  cadavres dans le port d'Antsohihy, dont deux
bébés.... C'est assez  poignant)
Hier une équipe d'Antsohihy a  recensé au total une quarantaine de dauphins
morts !.
Un autre est venu s'échouer sur la  digue du port d'Analalava , ce qui ne
s'etait jamais  vu....
Des bras de mer comme celui  d'Antsohihy il y en a des dizaines dans la
région....
Je crains que ce ne soient la que  les premières victimes.....triste.
Si vous avez des copains écolo il faut peut être  en parler"

Dauphins.jpg
 
Par Christian LOSSON, publié dans "Libération" du samedi 3 février 2007

 

06/06/2008

Just a little help for a baby

Ce n'est pas dans mes habitudes de le faire, mais aujourd'hui, je souhaite partager avec vous ce cri du coeur que j'ai trouvé sur le blog d'une amie, ici, et qui a profondément touché le père qui love en moi. J'ai aussi consulté le blog de celle par qui cette chaîne de solidarité est née, Diana Chamia, une jeune métisse karana (malgacho-indienne) qui poursuit actuellement des études de journalisme à Majunga. SOS.  

Aujourd'hui, nous voudrions vous parler de Kamba. Kamba est un petit garcon ne a Majunga-Madagascar en aout 2007 avec une terrible malformation. A l'hopital ou il est reste un mois apres sa naissance, ils n'ont pu rien faire.
Bébé Kamba.jpg

Georgine, la tres jeune maman s'est retrouvee toute seule avec ses jumeaux et leur soeur ainee quand le pere de ses enfants l'a abandonnee avant meme la naissance des jumeaux. Georgine gagnait sa vie en faisant la lessive mais les gens l'ont repoussee depuis qu'elle a eu Kamba. Elle est devenue une veritable paria.
Il y a quelques semaines, Diana Chamia, une jeune etudiante dans l'ecole de journalisme a Majunga,  a rencontre Georgine dans la rue. Tout a fait par hasard. Et c'est Diana, qui pour la toute premiere fois, a voulu s'informer du malheur de cette femme et de son bebe. C'est aussi Diana qui a commence a en parler dans son blog. Elle a fait la promesse a Georgine qu'elle allait faire tout son possible pour l'aider. Pour ce faire, elle a lance un appel d'aide.
Une mobilisation formidable s'est faite aussi bien localement qu'en dehors de Madagascar, a travers l'internet pour la soutenir dans ses efforts. Dans un premier temps, on a reuni des fonds pour  envoyer la petite famille a Antananarivo, la capitale, pour faire des scanners afin de voir les possibilites d'operer Kamba.
Ils sont arrives a Antananarivo le 2 juin 2008. Un chirurgien d'un hopital de la capitale s'est porte volontaire pour faire l'operation. On aborde maintenant la phase la plus importante des levees de fonds pour couvrir les besoins pour l'operation et le post-operation. C'est pourquoi on lance un appel a vous tous, a votre generosite. Vous pouvez aider en faisant des dons, en offrant de l'hebergement pour un certain temps a la petite famille apres l'operation et surtout en partageant cette histoire a toutes vos connaissances.

  • Si vous etes a Madagascar, vous pouvez contacter Max au 033 12 114 05 ou au 20.62.904.46 qui vous donnera les directives pour vos dons
  • Si vous etes en-dehors de Madagascar, vous pouvez faire un don sur le compte paypal special Bebe Kamba sur le site de Zaza-Vavy et/ou poser des questions a nos contacts.

Toute personne ayant contribue a cette action solidarite recevra un rapport et des mises a jour reguliers sur l'evolution de l'etat de bebe Kamba. Nous esperons du fond du coeur que vous viendrez vous joindre a cette action. 

           Diana Chamia, la famille de Kamba & le comite. 
 

27/05/2008

Sylvin Marc, bassiste mondialement connu, s'installe dans le Midi

Il fait partie des noms qui ont accompagné ma vie, depuis l'enfance. Je l'ai surtout connu à travers "Karakara", le titre qui a propulsé Fooka Mainty Band au hit-parade, sous la houlette de Guy Lux. J'en possède d'ailleurs un exemplaire dans mon assez importante collection de disques vinyles. Je l'ai également vu à la télé, accompagnant la "croqueuse de diamant" Catherine Lara. C'est donc avec plaisir que j'apprend des nouvelles de Sylvin Marc.

Fooka Mainty Band.jpg

 

Un très grand musicien, bassiste talentueux, de renommée mondiale, Sylvin Marc, vient d'acheter une maison à Trie. Pas pour y résider au moment des vacances, mais pour y habiter et surtout y travailler : « L'ADSL, dit-il, le train à grande vitesse et un aéroport tout près du chef-lieu de canton sont des avantages et puis, au pied des Pyrénées, c'est bien, on y respire mieux qu'ailleurs. » De nationalité malgache, dans ce pays où on est très mélomane, fils d'un enseignant qui adorait la musique, Sylvin Marc a débuté à l'âge de 8 ans, au banjo mandoline. Il se souvient encore de son premier contact avec la musique. Alors qu'il répétait, son père lui a demandé d'arrêter : « Il m'a giflé parce que je ne battais pas les temps. » Après quelques années passées à l'île de la Réunion , au sein d'un groupe composé des quinze meilleurs musiciens, une demande refusée pour se rendre à Boston (États-Unis) pour un motif futile, il arrive en France avec quelques adresses en poche : Bernard Lubat, Eddy Louiss et bien d'autres. Il joue alors avec Lancaster Byard, saxophoniste ; Steve Mac Call, batteur ; Jean-Charles Capern, violoncelliste ; Jean-Luc Ponty, violoniste. Il enregistre son premier album en 1977, « Mada Nova ». L'année suivante, il forme un groupe de variétés, Fooka Mointy Band. Après avoir rencontré Didier et Francis Lockwood, ils créent un groupe de jazz rock, Surya, réputé à l'époque, précurseur de jazz rock. Pendant trois ans, ils se produisent en France, Belgique, Suisse, sur les plus grandes scènes. Sylvin Marc a rencontré Michel Jonasz, Catherine Lara, Véronique Sanson, Julien Clerc, Maxime Le Forestier. Eddy Louiss l'appelle pour une tournée en Afrique ; plusieurs fois, il s'est produit à l'Olympia, Bercy, le Zénith. Auteurs de plusieurs disques, ces derniers se trouvent sur internet, à la Fnac. Il a fait la première méthode de basse en français, avec compact disc.

Des projets à Trie

À son arrivée à Trie, il a rencontré Jacques Aubian,

738700363.JPG

maire, et Jean-Claude Duzer, cons

eiller

général. Il a entendu parler du cinéma et surtout de la scène du Lalano. Il a également fait la con

naissance d'Yves Manceau, profess

eur de musique à Tarbes. Il s'est rendu au collège d'Astarac-Bigorre afin de présenter les instruments de musique aux élève

s de la classe de 3e. Et pour la Philharmonique , il a composé un morceau, « Paysage blanc », et doit rencontrer Claudine Casteret, présidente des Nuits

musicales.

En projet, la venue à Trie des plus grands guitaristes, batteurs, saxophonistes, pianistes de jazz. Sa compagne est, elle aussi, musicienne. Elle aime la musique latine, elle travaille avec des éditeurs de musique et crée quelques recueils, tous les ans, avec une maison d'édition bordelaise. Le couple a un enfant qui, bien que n'ayant pas encore 2 ans, connaît l'air de « Frère Jacques ».

Jean Pérès in «  La Dépêche du Midi » du 16 janvier 2008 à 12h 31.

Voir aussi le site web officiel, www.sylvinmarc.com

23/05/2008

Jaojoby, la biographie


Ce n'est pas encore en librairie.  En grande première, voici le projet de couverture du livre que je suis en train d'écrire sur Jaojoby Eusèbe, le roi du salegy. Vous savez peut-être que Jaojoby Eusèbe est à l'affiche de l'Olympia le 20 septembre 2008. Et bien, comme lors de Mahaleo, je vais sortir une biographie du king. Avec son accord, naturellement...
Que ceux qui s'intéressent au parcours du chanteur, qui a commencé par des interprétations de James Brown avant de virer Tropical, se manifestent en m'écrivant. La présentation sera plus luxueuse (photos à gogo en quadrichromie sur papier glacé) que le livre sur Mahaleo. En avant-goût, j'offre en écoute une surprenante composition de Jaojoby, du temps où il était plus connu par son prénom, Eusèbe : "Magnino Ndreky", enregistrée en 45 tours avec les Players, en 1977.
La sortie du livre est prévue avant l'Olympia.podcast

Bienvenue dans mon home cinema


Barbra Streisand aimait dire : « je suis née à Calcutta et grandis à Madagascar ». Et moi, je me disais : « né à Bombay et grandis à 1222222309.jpgHollywood ». Depuis mon enfance, je me suis baigné dans la légende des stars du grand écran. Mon salon est décoré d’un poster géant de James Dean à New York, marchant sur une Vème avenue pluvieuse, que j'ai acheté à Copenhague, et d’un autre de Marilyn Monroe, la scène mythique où sa jupe se soulève, acheté à la Défense (Paris).

J’étais toujours fasciné par le 7ème art. Heureusement que je vis dans un pays où l’on peut avoir les derniers blockbusters quelques semaines seulement après leurs sorties américaines. Madagascar a vu, avant la France, « Titanic », en version originale SVP et… à la télé. Cela peut paraître surprenant, mais c’est ainsi. Les chaînes de télé malgaches n’hésitent pas à s’approvisionner sur le grand marché du piratage asiatique. C’est scandaleux, je le reconnais et l’a dénoncé à plusieurs reprises, mais d’un autre côté, cela permet au public malgache de voir les dernières nouveautés en même temps que le reste du monde, sans devoir attendre que celles-ci soient amorties pour avoir, enfin, la permission d’être diffusé dans les pays dits « en développement » qui n’ont pas suffisamment d’argent pour payer les droits à la sortie des films. C’est ainsi que la première fois que j’ai vu « Il Faut Sauver Le Soldat Ryan », c’était également avant sa sortie française et à la télé, en version originale sous-titrée en suédois. Un screener certainement, comme c’est toujours le cas. Enfin, ultime édification, « La Passion Du Christ », qu’un loueur de vidéo s’est procuré en format DVX, a été diffusé en salle à Tananarive, parallèlement à sa sortie italienne. Aucun débat théologique n’a eu lieu, des religieux étaient même venus aux projections. J’en ai fait le Une de mon journal de l’époque, « Les Nouvelles », lequel a alors enregistré un petit record de vente.

Ces derniers temps, les choses ont évolué. On peut maintenant se procurer les derniers succès du box-office sur le marché, généralement en VCD, sans attendre que les chaînes de télé les diffusent. En 2007, j’étais étonné de voir les murs du métro parisien couvert par les affiches de « Spiderman III » que je venais d’acheter à Analakely, juste avant de prendre l’avion, en juin. Ces derniers temps, je me suis acheté un certain nombre de nouveaux films que je regarde chez moi, à Tana, lorsque je rentre d’Antsirabe, où je passe le plus clair de mon temps désormais.

Dans mon home cinema donc, j’ai déjà « Bienvenue Chez Les Ch’tis », bien avant sa sortie en DVD, annoncée seulement en octobre. J’ai trouvé l’idée intéressante, mais finalement, je m’en suis vite lassé. Au risque de scandaliser les 19 millions de personnes qui ont fait triomphe au film, je trouve que le cinéma français en a produit mieux. D’ailleurs, je trouve que le cinéma français évolue en dents de scie. Moi, par exemple, je reste fidèle à « Astérix Contre César », par rapport à « Astérix Et Cléopâtre », encore moins le dernier, « Astérix aux Jeux Olympiques » que je viens d’acheter hier et qui nous a laissé, à tous, sur notre faim tant son humour s'avère à certains moments lourd de chez ilourd.

Dans mon box-office également, « Rambô IV », égal à lui-même, et « Légende » avec Will Smith. Je l’ai particulièrement adoré celui-là. Et Will Smith et le film. Will Smith d’abord, dont j’ai suivi l’évolution depuis « Le Prince De Bel Air ». Un jour, il m’a particulièrement épaté lorsque, invité par Laurent Ruquier dans « On A Tout Essayé », il est passé du rire aux larmes en quelques secondes, histoire de faire une démonstration de ses talents d’acteurs. Le film, « La Légende », quant à lui, m’a bluffé au début avec un New York vidé de ses habitants par une maladie foudroyante et où vit un seul et unique rescapé, Will Smith, lequel passe son temps à chasser des cerfs dans les rues de Manhattan, en concurrence avec des lions. La sensation rappelle un peu « La Planète Des Singes I » lorsque, à la fin, on voit les ruines de la statue de la liberté surgir d’une plage. Dommage que la fin de « La Légende » soit un peut bâclé, à mon goût.

Tout à l’heure, je me suis passé quelques vieux achats que je n’ai pas encore eu le temps de visionner : « Shooter » avec Mark Wahlberg, truffé de clichés, mais intéressant pour faire une incursion dans les couloirs de la politique politiciennes, et « Ghost Rider » avec Nicolas Cage, un film éculé que j’ai quand même regardé jusqu’à la fin, rien que pour voir la sublimissime Eva Mendes. Dans mon panier, j’ai encore d’autres produits que je me passerai quand j’aurais le temps.

Vous avez dû remarquer, depuis quelques lignes, que je suis un grand fan de cinéma américain. Oui, et je ne m’en cache pas. Pour moi, le cinéma est fait pour faire rêver. Et les Américains n’ont pas leurs pareils de ce point de vue. En 2001, j’étais à Cannes, pour le festival. J’avais une accréditation qui me permettait de bénéficier d’un box, d’avoir accès au centre de presse et tout, mais je n’ai pas assisté à beaucoup de projections, tellement les films d’auteurs m’ennuient. J’ai gardé juste le souvenir de la montée des marches, couronnée dans la soirée par la rencontre avec Sami Nacéri (ah, « Taxi »…) et Richard Bohringer.

Ceci dit, j’adore aussi certaines productions européennes. J’aime beaucoup, par exemple, Alain Delon et Belmondo qui a dit dans un de ses films que « la plus belle fille du monde est une Malgache métisse indienne ». J’aime aussi quelques films asiatiques. Malheureusement, on n’en voit ici que du kung-fu. Jackie Chan est un dieu vivant de ce côté-ci de la planète et ses fans ne se consolent pas encore de l’annulation de sa visite à Madagascar.

Pour conclure, j’estime que le cinéma permet d’exprimer ce que je ne peux expliquer dans mes écrits. 644714763.jpgJ’en ai rêvé depuis longtemps. Je l’ai finalement réalisé en tournant un court-métrage, en 2006, « Bus non stop ». Sélectionné à la finale du 1er concours de court-métrage de Tananarive, organisé par le Centre culturel Albert Camus, mon premier film fut projeté au festival du film insulaire de l'île de Groix, en Bretagne. Par la suite, j’ai suivi un stage animé par Pierrre Bongiovani, un des maîtres de l'art expérimental, à l’issue duquel j’ai tourné un autre court-métrage, basé sur un scénario que j'ai trouvé entre deux Coca-Cola à l'espace Rarihasina, en compagnie d’autres stagiaires. Je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. Mais je ne veux pas non plus faire comme les vidéastes malgaches : tourner à la va vite, avec des moyens dérisoires, des produits commerciaux sans grande valeur artistique. J’attends d’avoir le temps, et les moyens nécessaires, pour tourner mon premier long-métrage dont le scénario est écrit depuis des années dans ma tête. A suivre.

 

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A Cannes, pendant le festival, en 2001. Un jour, en revenant d'Ambatondrazaka, j'étais tellement soulagé en arrivant à Moramanga, à minuit après plusieurs heures de mauvaises routes, que je me suis mis à écrire un article intitulé : "C'est beau une ville la nuit", un titre emprunté à un best-seller de Richard Bohringer, l'acteur-poète.