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07/01/2008

Délestage à Toamasina : une morte au service PPH de l’Hopitaly Be

Une mère de famille est morte dans la ville ou ma mère m'a donné naissance. Absorbés par les fêtes de fin d'année, les gens n'ont pas prêté attention à ce scandale humanitaire : une personne a perdu la vie suite au délestage. Jamais, dans l'histoire de e4aae8b875d82ce2a1d3f808d8e56b1b.jpgMadagascar, je n'ai le souvenir d'un pareil cas. Bien sûr, on pourra toujours objecter : les problèmes de la Jirama proviennent du temps de Ratsiraka. Ainsi donc sept ans après son départ, on demeure toujours impuissant à réparer les dégâts, malgré les promesses de 2002. Sept ans après lui, c'est toujours le déluge. Gouverner, c'est prévoir. En 2005, Marc Ravalomanana a prévu la fin du délestage pour septembre. Il n'en sera rien. On n'est pas prêt de sortir de l'auberge.

La coupure de courant a été particulièrement longue le mercredi 19 décembre 2007. Elle s’est étalée de 9 h et quelques minutes dans la matinée jusqu’à 17h45. Comme le Service de Pneumo-Phtisiologie (PPH) n’est plus branché au groupe de relais installé depuis belle lurette à l’Hopitaly Be (Hôpital de Référence Régionale de Toamasina, les cinq extracteurs d’oxygène qui sont en service au PPH sont tombés en panne pendant environ huit heures. Au grand dam des grands malades du service et notamment des asthmatiques et des tuberculeux. Leur service respiratoire dépend plus ou moins du bon fonctionnement de l’appareil extracteur d’oxygène auquel ils sont connectés.
Jeune femme de 32 ans
C’est ainsi qu’une jeune femme de 32 ans fut morte par asphyxie. Au dire du personnel soignant, elle est morte environ une demi-heure après la coupure du courant et la panne de l’extracteur. Pour relativiser cependant la part de responsabilités de la panne de courant dans le décès de cette jeune femme, quelques précisions nous ont été données par le personnel soignant. La victime était arrivée, il y a une semaine, à l’hôpital dans un état avancé de sa maladie. Elle habitait une contrée pas trop loin de Toamasina mais très enclavée, dans la basse campagne de Fotsimavo/Andondabe. Et son traitement n’a commencé que lundi 17 décembre dernier, après les analyses et radio préalables. Et pendant tout ce temps, sa survie dépendait complètement de l’apport artificiel en oxygène. La panne due au « délestage » aurait donc accéléré de façon décisive sa mort. L’ensemble du personnel du PPH, lui, est monté au créneau en dénonçant la situation prévalant au sein de ce service : deux médecins seulement, cinq infirmiers de service dirigés par deux infirmiers majors (une pour le service des malades, un responsable du CTV) qui se paient 24 heures de garde à tour de rôle pour surveiller une centaine de malades, deux servants, un secrétaire, et un seul gardien sur un domaine assez grand pratiquement sans clôture.

Et l’un des deux seuls robinets Jirama installés dans la cour, depuis plusieurs années, coule 24 heures sur 24, ce qui profite à la Jirama sous forme de factures correspondant au moins à 3 ou 4 m3 d’eaux perdues par mois : il n’y aurait même pas assez d’argent pour remplacer le joint du robinet. Tout cela n’est encore qu’un petit aperçu de la réalité au sein du PPH.

Gilbert R. in "Tribune de Madagascar" du jeudi 27 décembre 2007.

12:45 Publié dans Edito | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Madagascar, crise, mort |  Facebook

20/12/2007

Madagascar veut adhérer au Commonwealth

102a5bea0356a1f5aa0b4988ed5ea548.jpgLors de mon séjour à Paris, en juin 2007, j'ai fait la connaissance d'un ami de Fafah (Mahaleo). Je suis désolé pour lui, mais j'ai oublié son nom. C'est impardonnable de ma part parce qu'il ll m'a fait visiter sa maison et voiturer jusqu'à chez moi. C'est un informaticien sympa et surtout un sympathisant altermondialiste et fervent tiermondiste. Il m'a indiqué un site web sur lequel je pourrais trouver des informations sur le projet du gouvernement malgache d'adhèrer au Commonwealth. Je ne sais pas ce qui m'est arrivé, mais je ne suis jamais allé voir le site. Dommage. Cela aurait pu être un scoop de moi. J'étais donc agréablement surpris en lisant "La Gazette de la Grance Ile" qui a dévoilé l'info. J'en publie ici de larges extraits avec l'aimable autorisation de l'auteur. 

Madagascar au Commonwealth ? Moi-même, j'ai écrit un article, dans une vie antérieure, que Madagascar était anglophone avant la colonisation française. Ce, en raison de la forte présence des missionnaires britanniques vers la fin du XIXè siècle. Les biblothèques des intellectuels malgaches étaient remplis d'ouvrages en anglais et un journal en anglais est édité à Tana ("Madagascar News") où l'on peut lire les résultats du dernier tournoi de criquet dans la capitale. Lors de l'exposition universelle de Paris en 1900, les membres de la délégation malgache savaient mieux parler l'anglais que le français.

Mais voilà, le partage du gâteau mondial par les puissances coloniales continue, même s'il n'en reste plus que des miettes. N'oublions pas que, malgré la pression de ses missionnaires qui veulent rester à Mada pour continuer à garder leurs "moutons", le fier Albion n'avait pas de scrupule à laisser Madagascar aux mains des Français, en 1895, en échange de Zanzibar. Les Etats-Unis étaint le premier partenaire commercial de Madagascar tout au long du XIXè siècle, en import aussi bien qu'en export - c'est le thème de mon mémoire de fin d'études à l'Ecole normale supérieure. Mais l'oncle Sam n'était pas encore le gendarme du monde comme il le prétend actuellement. Alors, malgré l'envoi d'une ambassade, qui a joué les touristes aux chutes de Niagara, Washington n'a pas bronché lorsque les Français ont pris d'assaut le Rova.   

Mon ami parisien m'a également donné un article sur le premier visiteur africain de Sarkozy, à peine élu à l'Elysée : le "blanc comme nègre" Omar Bongo. J'ai voulu le publier sur mon blog. Mais là encore, je ne sais ce qui m'est encore arrivé, mais je ne l'ai pas fait. C'est, en effet, la preuve sur la continuation de la Françafrique, malgré les beaux discours. Alors, Madagascar au Commonwealth ? Quand j'étais à Sofia, en 2000, il y a rarement de gens, mais alors très rares, qui parlent le français, la majorité de la population parle l'anglais en deuxième langue. Et pourtant la Bulgarie fait partie de la Francophonie et, à ma connaissance, n'a pas demandé à en sortir. Allez, pour ne pas rater d'autres scoops, des sources généralement bien informées m'indiquent que le régime de Ravalomanana est aux abois. Les dernières municipales, avec ses multiples pressions et autres intimidations, étaient illustratifs de cet atmosphère de fin de règne. Les bailleurs de fonds commencent à émerger des brumes de 2002. Particulièrement le FMI, dirigé justement par un Français (DSK). Les couloirs de l'Elysée bruissent des remarques que Sarkozy aurait fait concernant la tête de Marc. La Francophonie fait de la résistance.  

Madagascar veut adhérer au Commonwealth. Notre candidature a été rendue publique à Kampala, lors du sommet des chefs de gouvernement des pays membres quand le président du sommet a annoncé le programme de la réunion avec, entre autres, l’adhésion de certains pays dont Madagascar.

Cette candidature est d’autant plus surprenante que le Commonwealth regroupe les anciennes colonies britanniques, la seule exception étant la Mozambique. Ce qui n’est pas le cas de Madagascar, dont le sort est suspendu jusqu’au prochain sommet, prévu en 2009, à Trinidad et Tobago. Le temps, sans doute, au secrétariat de l’organisation d’étudier les critères d’adhésion. La presse africaine évoque notamment le principe d’acceptation de la Reine d’Angleterre comme le chef du Commonwealth, l’usage de la langue anglaise et l’existence de liens historiques avec le Royaume-Uni. Or Rwanda, qui est également candidat, comme Madagascar et l’Algérie, sont tous des anciennes colonies françaises, les autres postulants que sont Israël et la Palestine ayant eu leur propre histoire.

La candidature rwandaise est soutenue officiellement par l’Ouganda qui a d’ailleurs invité le président Paul Kagamé à ce sommet. Le Rwanda, selon les articles de presse relatifs à la réunion, a décidé d’instituer la langue anglaise comme langue officielle après la génocide de 1994, ses ressortissants s’étant familiarisés avec la langue de Shakespeare en se réfugiant des années durant dans les pays limitrophes pour la plupart des anglophones.

On ne sait qui soutient notre candidature et surtout qui en a pris l’initiative et pour que les raisons. On serait tenté de lier cette candidature à la fermeture de l’ambassade britannique en 2005. Cette fermeture a été un véritable camouflet pour la diplomatie malgache qui s’enorgueillissait d’être le chouchou des Occidentaux en général et des Anglo-saxons en particuliers. Décidée pour des raisons économiques, la fermeture de l’ambassade par Tony Blair démentait tout et faisait fi même des relations historiques qui existent entre les deux pays depuis la Royauté Merina. Le dernier ambassadeur britannique en poste, Brian Donaldson, n’a pas vraiment quitté le pays. Il s’est mis au service du président Ravalomanana en prenant la direction du FAP (Fonds d’appui du président). Est-ce lui qui a conseillé Ravalomanana d’intégrer le Commonwealth ?

(…)

La recherche d’investisseurs étrangers et de marché extérieurs, <milite en faveur> de la candidature de la Grande Ile au sein du club des pays anglophones. Le reproche qu’on peut faire, est la façon avec laquelle les autorités malgaches ont pris pour effectuer une telle démarche. Pourquoi tant de secret ? Pourquoi n’avoir fait aucune annonce ne serait-ce que pour saupoudrer un tant soit peu la façade de la gouvernance, l’ouverture d’un vrai débat national étant utopique ?

(…) Enfin, certains avanceraient la thèse selon laquelle il s’agit d’un nouveau pied de nez à la Francophonie en général et à la France en particulier. Ce genre de commentaire vont continuer tant que les autorités malgaches ne s’expriment pas. Mais c’est peut-être trop tard. Comme d’habitude.

Par Sa in «  La Gazette de la Grande Ile  » du Lundi 26 novembre 2007, pp. 3         

 

10/12/2007

Drôle de sexe


Dans le jargon journalistique, un article non publié est versé dans le "sous-marbre". Lorsque l'article ne sort jamais, pour une raison ou une autre, il devient une "glace". C'est le cas de cet article que j'ai écrit il y a 23 ans. Eh oui ! C'était en 1984. A l'époque, j'étais encore en classe de Première et lorsque l'envie me prend, quand j'ai de l'inspiration en fait, j'écrivais un article que j'envoyais chez "Midi Madagasikara" qui le publiait régulièrement, sauf celui-ci donc. Peut-être que la teneur est trop personnelle. Effectivement, il s'agit d'un cri du coeur sur mon groupe de rock préféré. A l'époque, j'ignorais tout des principes du journalisme. J'aime écrire, et c'est tout. D'ailleurs, je n'étais pas payer pour mes articles. C'est ce que j'appelle ma période de stage. ec02561082098d7b3379090b62563441.jpg

Je le publie ici, aujourd'hui, pour deux raisons, lesquelles à un nom commun : Andry. Andry Hialy d'abord, ancien stagiaire chez "L'Express de Madagascar", que j'ai par la suite embauché pour étoffer la rédaction du "Courrier", en 2005, avant de rejoindre l'équipe des "Nouvelles", en 2006. Ne se sentant plus à l'aise après mon départ des "Nouvelles", il démissionne pour clause de conscience et retourne chez "L'Express" où il est actuellement secrétaire de rédaction. Andry Hialy donc, excellent rédacteur du reste, m'a téléphonné un jour pour me signaler que les Sex Pistols font un concert spécial pour marquer je ne sais trop quoi.

Le deuxième Andry est Andry Rabeherisoa. Un des meilleurs chroniqueurs culturels du pays, ancien de "Tribune de Madagascar", que j'ai aidé à rejoindre l'équipe de "L'Express", en 2001, il se trouverait actuellement en France. En cherchant ses traces sur le net, je suis tombé sur un cri du coeur qu'il a laissé sur un site web consacré à Bruce Springsteen. Il y explique qu'il est tombé de passion pour le Boss après un article dans "Best" avant même d'avoir entendu une traître note de ses chansons. C'est dire la force des mots.

Et bien, merci à Andry Hialy de n'avoir pas oublié que je suis un grand fan des Sex Pistols. Et tout comme Andry Rabeherisoa, je me suis intéressé au groupe, après un article de "Best", avant de connaître ses oeuvres. C'était en 1984, à une époque où je portais des blue jean's déchirés au genou, bien avant que cela ne devienne une mode, et portait un cadenas en collier pour faire comme Sid Vicious. Depuis, je ne porte que des jean's noirs et a remplacé le collier par une boucle d'oreille, que je perd régulièrement. Mais ma passion pour Sex Pistols est restée intacte. "No Future", scandait Johnny Rotten. Paradoxalement, les tubes de Sex Pistols ont remodelé my future à moi.   

En fouillant mes archives, pour trouver des documents sur Jaojoby, le sujet de mon prochain livre, j'ai retrouvé cet article que je publie donc ici sans rien changer (y compris le titre - actuellement, j'aurais écris "Drôle de Sex"), tel que je l'ai écrit en 1984. Après avoir noirci un brouillon, une feuille d'examen en fait (ci-dessus), je tapais mon article sur une vieille machine à écrire de mon paternel, actuellement une des pièces maîtresses du musée familial. Souvenirs, souvenirs...

Il y  quinze ans de cela. En 1979. Le jour de ma onzième année, mon grand-frère m’a donné un numéro de « Best ». Parmi les articles contenus dans le magazine, il y avait un qui m’a particulièrement frappé. Celui consacré à un musicien qui venait de mourir en prison. Cela m’a tellement impressionné que je me suis mis dès lors à chercher à quel groupe appartenait le type. Je n’ai pas mis longtemps pour le savoir et je ne sais pas pourquoi mais j’ai aimé le groupe tout de suite, avant même de l’avoir entendu. Peut-être parce que ce que j’ai appris à propos des membres comblaient bien mes « revy » d’adolescent en crise. Le type s’appelait Sid Vicious et le groupe Sex Pistols. Si ces noms ne te disent rien, sache alors que ce groupe est le chef de file du PunkRock, un mouvement de rénovation artistique et intellectuelle qui a vu le jour dans les banlieues crasseuses de Londres et que les prétendus artistes que tu écoutes actuellement, de Prince à Madonna, en passant par Metallica et Mötley Crüe ; lui doivent tous quelques choses. Rien que dans la manie de la provocation tous azimuts.

Formé à Londres par un tailleur, Malcolm McLaren, un ancien de Mai ’68 à Paris et ancien manager des New York Dolls, le groupe monté sur scène pour la première fois le 06 Novembre 1975 au St Martin College of Art. Sa prestation était jugée si « exécrable » par le responsable de l’école que celui-ci décida de couper l’électricité bien avant la fin du concert. Et c’est comme ça que le groupe s’est fait une réputation dans le milieu. Allant jusqu’à rockiser l’hymne national britannique, « God Save The Queen », au moment où la Reine Elizabeth II fêtait son jubilée. Finalement, après une existence brève et mouvementée durant laquelle était sortie un unique album, le groupe se disloqua. Le LP’s s’intitule simplement « Never Mind The Bollocks, Here’s The Sex Pistols » et comprend tous leurs tubes : « Anarchy In The UK”, “Pretty Vacant”, “No Feeling”… Un truc énivrant qui pose une nouvelle approche due Rock et de son univers. D’ailleurs, l’attitude résolument anti-professionnelle des membres du groupe lui valait constamment des problèmes avec les maisons de disque. Même que Sid Vicious n’était que le remplaçant du bassiste originel, Glen Matlock, viré parce qu’aimant « trop les Beatles », dixit Johnny Rotten (actuellement Johnny Lydon), le chanteur.

Aussi courte que soit la carrière du groupe, il a ce mérite d’avoir permis au Rock de se débarrasser de ses gloires hypertrophiées. Le « flush » qui a donné naissance à la « New Wave ».

Dans leurs carrières solos, les membres restants du groupe vont s’embourgeoiser et la Punkitude oubliée. Mais pare qu’ils sont pour moi ce que les Stones étaient pour les autres, je continue toujours à les aimer. D’ailleurs, je me suis toujours considéré comme étant le seul à l’être jusqu’au jour où quelqu’un m’a interpellé dans la rue pour me dire : « dis, t’as pas la casette des … ? ». Alors, arrivé à la maison, j’ai pris un stylo, un papier et j’ai écrit : 1979…

Afin de pouvoir écouter les Pistols, j'écrivais des lettres à Eddy Andriamanoro de la RNM pour qu'il passe des titres dans f3450858fcba9ae790f60922077b46e7.jpgson émission sportif du dimanche après-midi. Je signais Eddy, justement. Moi et Eddy Andriamanoro étions les seuls journalistes Malgaches admis à suivre les cours de la Fondation Journalistes en Europe, à Montmartre (Paris) avec un décalage de... dix ans ! Lui vers 1990 et moi en 2000. De nombreux journalistes ont postulé, mais ont été tous refusé. Et il y en avait que j'estime. Plus tard, en 1986, lors de mon Service nationale hors forces armées, obligatoire à l'époque après le bac, j'ai claqué la moitié de ma pécule pour acheter une cassette made in Japan des Pistols aux Arcades Analakely. "Never Mind The Bollocks" a bercé ma jeunesse comme d'autres l'ont passé avec "Nevermind" (!) de qui vous savez. Plus tard encore, j'ai demandé à VANF, l'ambitieux chroniqueur de "L'Express", alors boursier en Angleterre, de m'acheter un CD des Pistols à Londres. Ce qu'il a fait. La jaquette est ci-dessus.

Après 2000, le sort m'a permis de venir régulièrement en Europe. En 2003, j'en ai profité 045c1e62833c515afd891ea25a402346.jpgpour acheter un longbox de trois disques, comprenant une soixantaine de titres : "Studio tracks & early demos", "Demos & rarities" et "Live at Screen On the Green '76 + live rarities". Un véritable trésor avec un livret formidablement documenté et tout, y compris la liste complète des concerts que les Pistols ont donné entre 1975 et 1977 et les dates du "Filth Lucre tour" de 1996. Je suis resté fidèle aux Pistols des années 70. La reformation actuelle ne m'intéresse donc guère. Tout comme je méprise un peu ceux qui se disent punks actuellement. Mais bon, on plafonne tous à ses vingt ans. Du moins je suppose.

13/11/2007

10.000 visiteurs !

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La photo ci-dessus aurait pu figurer dans un album qui s'intitulerait "me & people". Il s'agit de ma pomme avec Sandra, la chanteuse de Dezil, un groupe seychellois qui a connu les honneurs du top 50 français avec "San Ou (La Rivière)" en 2005, mais aussi "Laisse Tomber Les Filles (Qui Se Maquillent)". La photo a été prise dans les studios de la radio Viva lors des Jeux des îles de août 2007. Je la publie ici pour illustrer un petit événement : le 10.000è visiteurs de mon blog, le 10 novembre 2007.

En créant ce blog, je n'espérais pas avoir autant de visiteurs. Cela est un grand bonheur pour le loup solitaire que je suis. Oui, mon personnage de BD favori est Lone Wolf. «Une minute je pleure la rivière / Une heure et je pleure la mer / Un jour sans toi baby, c’est trop beaucoup»… Une journée sans mon blog, c'est un véritable diem perdidi pour moi, quoique je ne peux plus m'en occuper régulièrement vu mon job actuel. Je remercie donc tous ceux qui ont visité mon blog, fidèles ou pas, qu'importe, moi-même je ne le suis pas.

En rencontrant Sandra, et son joli fruit endémique des Seychelles, je ne puis m'empêcher de penser à ma philosophie : "métissez-vous!". L'avenir de l'humanité est dans le melting-pot. Et des gens se trouvant aux quatre coins de la planète se retrouvent sur mon blog. Peace & love.

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29/08/2007

Jeux des îles : le revers de la médaille

       Je voulais en parler pendant les jeux mêmes. Mais je ne voulais        
       pas être taxé d'anti-nationaliste. Ce que je ne suis surtout pas.        
       En effet, je trouve de trop l'amateurisme, et je pèse mes mots,        
       que le Coji a fait preuve pendant les 7èmes Jeux des îles qui se        
       sont déroulés à Tana, du 9 au 19 août 2007. Il faut vraiment        
       être bouchés pour voir en ces jeux les "meilleurs" de tous les       
       temps. Des sportifs qui quittent le vill6569f635a93e737204887f5307518a05.jpgage olympique (quel qu'en       
       soit les raisons, c'est scandaleux !), des cérémonies d'ouverture        
       et de clôture médiocres (sauvées par les feux d'artifice !), non       
       paiement des prestataires, etc. De plus, je m'étonne qu'il n'y        
       avait jamais eu une quelconque commentaire sur les performances       
       des athlètes. A part les médailles, les records font partie des       
       charmes des jeux de ce genre.       
       Heureusement, il me reste mon badge d'accréditation et cet article        
       de Simon Randriamalala, de "Midi Madagasikara", qui me conforte    
          dans ma conviction.          

       Une semaine s’est écoulée depuis que la flamme

        olympique s’est éteinte à Mahamasina, clôturant ainsi        
        les 7ème Jeux des Iles de l’Océan Indien, et l’on        
        commence à redescendre sur terre, même si certains        
        médias ne ratent pas l’occasion de rappeler au passage        
        les prouesses de nos sportifs.        
        Parallèlement, certains détails que la centaine de        
        médailles d’or et la défaite en football n’ont pu        
        vraiment étouffer, resurgissent et rattrapent une        
        organisation plus ou moins « réussie ».        
                        Matériels désuets                          
        La tenue d’un tel événement sportif constitue,        
        généralement, une aubaine pour le pays hôte d’avoir de        
        nouvelles infrastructures sportives, mais comme        
        Madagascar a choisi de réhabiliter ce qu’il avait        
        déjà, les avantages auraient dû se concentrer au moins        
        sur les matériels sportifs. Hélas, ce n’était pas le        
        cas pour la plupart des disciplines sportives. A        
        commencer par l’athlétisme, auteur de 26 médailles        
        d’or, qui a dû se contenter des matériels désuets de        
        dix ans, que l’on a utilisés pendant les 3ème Jeux de        
        la Francophonie en 1997. Des starting-blocks qu’on a        
        bricolés, des tableaux d’affichage qu’on a ressortis        
        du débarras d’Alarobia et que la FMA n’utilise même        
        plus pendant ses compétitions.        
        Néanmoins, le COJI a pu faire venir juste à temps de        
        nouvelles haies toutes neuves pour cette occasion.        
        Pourtant, ce fut largement insuffisant, car elles ne        
        sont que quarante, plus précisément trente-huit, car        
        deux étaient cassées lors du transport. Pour une        
        course d’obstacle, il faut compter dix haies pour        
        chacun des huit couloirs, sans oublier celles dont les        
        athlètes ont besoin sur l’aire d’échauffement.        
                        Retard des travaux                          
        Sinon, quel qualificatif peut-on attribuer aux        
        montants et au matelas que l’on a utilisé au saut à la        
        perche ? Quant aux autres disciplines, la nouvelle        
        piscine olympique d’Ampefiloha, la perle rare, dont la        
        construction a pris un retard considérable, s’est        
        illustrée, hélas, par l’absence de l’affichage        
        électronique. Cela aurait sans doute donné une touche        
        plus professionnelle au décor et éviter les litiges à        
        l’arrivée pendant les compétitions. Il en est de même        
        pour l’haltérophilie dont le coup d’envoi de la        
        compétition a été reporté d’une journée pour permettre        
        l’installation des matériels de compétition.        
        Dans cette foulée, un certain nombre de travaux de        
        réhabilitation ont pris un petit retard par rapport à        
        la déclaration du COJI dans ses communiqués de presse.        
        Nous n’allons plus palabrer sur la construction de la        
        piscine olympique et son système de chauffage qui ont        
        déjà fait couler beaucoup d’encre. Si nous parlions du        
        gymnase couvert de Mahamasina équipé d’un nouveau        
        revêtement synthétique, mais dont les travaux de        
        traçage n’ont été effectués que la veille du début des        
        éliminatoires. Ce qui a un tout petit peu chamboulé        
        les séances d’entraînement des volleyeurs.        
                        Transparence                          
        Où sont donc passés ces matériels sportifs ? Q’est-ce        
        qui a pu retarder leur arrivée en terre malgache ?        
        Qu’est-ce qui s’est passé réellement avec les travaux        
        de réhabilitation qui n’ont pas été livrés à temps ?        
        Des choses incompréhensibles que les responsables        
        concernés vont certainement élucider ultérieurement,        
        au nom de la transparence. Il faut patienter un peu,        
        car il nous est très difficile de joindre le        
        responsable des infrastructures et logistique du COJI,        
        le colonel Mamy Razanajaona, qui devait être très        
        occupé au lendemain des Jeux, ne serait-ce que pour        
        les rapports et d’autres paperasses administratives à        
        boucler. Mieux vaut tard que jamais… c’est aussi        
        valable pour les matériels sportifs.        
                Simon Randriamalala                 
        --------------------------        
                        B comme billets, blessés et bourde                           
        S’il y avait une situation qui a échappé totalement au        
        Comité d’Organisation des Jeux des Iles, c’est la        
        vente des billets et l’octroi des cartes        
        d’accréditation. La bousculade et la grogne de ceux        
        qui ont payé leurs billets mais qui n’ont pas pu        
        assister à la cérémonie d’ouverture a déjà montré les        
        limites de la compétence du COJI en la matière. Mais,        
        cette première alerte ne semblait pas inquiéter les        
        responsables et la même mésaventure s’est reproduite        
        deux fois au Palais des Sports lors de la phase        
        éliminatoire et des demi-finales du basket-ball.        
        Résultats : il y avait des blessés et des gens qui se        
        sont levés très tôt le matin pour rentrer chez eux, à        
        midi, avec leurs billets, faute de places au Palais        
        plein à craquer.        

 Publié dans "Midi Madagasikara" du lundi 27 août 2007.