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06/10/2009

Crise : Les erreurs de la communauté internationale

L’Histoire jugera, a-t-on l’habitude de dire. Avec le recul, les passions s’apaisent et les discussions peuvent reprendre avec moins de partis pris. Le 17 mars 2009, en donnant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, Marc Ravalomanana n’a-t-il pas foulé au pied la Constitution ? Ainsi, il est donc le premier à s’écarter de la légalité. Et puis, qui a eu cette idée folle un jour de ressusciter Didier Ratsiraka et Albert Zafy dont les « lolo vokatra », les L'Hebdo.jpeganges damnés et autres gnomes voleurs de slips ont contribué à l’enlisement de la crise ? Au moment où les négociations reprennent ave la médiation de la communauté internationale, Eric Ranjalahy propose des pistes de réflexions dans « L’Hebdo de Madagascar » n° 0242, du vendredi 02 au jeudi 08 octobre 2009, pp.4

 

La communauté internationale a sa part de responsabilité dans la crise politique malgache qui s’enlise. Des faits et des prises de positions partisanes attestent cette constatation.

Des approches approximatives de la communauté internationale ont compliqué davantage la crise politique malgache. Au moins trois événements soutiennent cette hypothèse.

D’abord le 17 mars , Dramé Tiébilé , l’émissaire des Nations unies, et Niels Marquardt, ambassadeur des Etats-Unis, ont pris l’initiative de lire l’ordonnance 2009/01, signée Marc Ravalomanana transférant les pleins pouvoirs au Directoire militaire. Une déclaration faite à l’épiscopat d’Antanimena en sachant qu’il s’agissait d’une solution anticonstitutionnelle. Ce qui a provoqué la colère des militaires du Capsat qui ont amené manu militari le pasteur Lala Rasendrahasina et les membres du directoire dans leur camp. Pour la communauté internationale, c’a été la vraie prise de pouvoir par la force. Dramé Tiébilé et Niels Marquardt auraient pu saisir la Haute cour constitutionnelle pour trancher sur la validité ou non de la décision prise par Marc Ravalomanana.

Dans la foulée, Ban Kin-Moon, secrétaire général des Nations unies, « avait pris acte de la démission de Marc Ravalomanana ». Puis, lors des arrestations des parlementaires TIM, pris en flagrant délit de distribution d’argent pour fomenter des troubles, des diplomates ont immédiatement décidé de leur rendre visite à la prison, d’Antanimora. Ils étaient pourtant silencieux quand le maire de Toamasina, Roland Ratsiraka, élu démocratiquement, a été jeté en prison sans ménagement sur la base d’accusations montées de toutes pièces. Six mois après, il a été blanchi.

Jean Marc Chataignier, ambassadeur de France sans accréditation, n’a-t-il pas mentionné dans son discours du 14 juillet « que l’inertie de l’Union européenne était une des causes de cette crise politique malgache » ? Les diplomates en poste à Antananarivo ont toujours apprécié les dérives totalitaires de Marc Ravalomanana autant au plan politique qua dans la vie économique. Enfin, la décision du Groupe international de contact d’associer Albert Zafy et Didier Ratsiraka aux négociations au Carlton et à Maputo. Les deux personnages ont perdu du terrain sur l’échiquier politique national. La récente crise au sein de l’Arema témoigne de la contestation de la mise à l’écart de Pierrot Rajaonarivelo aux discussions menées par la communauté internationale. Dans ces conditions, il est difficile de croise en l’impartialité des médiateurs internationaux. Un vent de fronde commence à se lever contre eux.

Eric Ranjalahy

30/09/2009

Chefs de mouvances : le bilan

Un post que j’ai piqué sur Madagoravox qui l’a piqué sur un forum de Roindefo Me.png« Tribune de Madagascar » du 17 septembre 2009. Cette bafouille est signée Tia Tanindrazana (Patriote). Je ne suis pas d’accord sur tous les points positifs accordés à Ravalomanana à l’actif de qui il faudra ajouter : « politique en trompe l’œil » dans les points faibles. Mais l’article est publié ici, sans aucun changement ni correction, car il a ce mérite de chercher à rester neutre. C’est aussi d’actualité en ce moment où l’on  considère que l’obstacle majeur à l’application de l’accord de Maputo est le Premier ministre Monja Roindefo. « Qui peut garantir qu’il y aura une paix après mon départ ? », a-t-il raison de dire. N’empêche, un geste de lui peut le transformer en un héros national ou un zéro à vie. Avec les pro-Ravalo qui veulent rééditer faire appel aux "Magodro" comme en '42 et les pro-Roindefo qui font planer l'ombre d'une dissension ethnique si le fils de Monja quitte Mahazoarivo, Madagascar n'est pas sorti de l'auberge.

Voici mes critiques vis-à vis de Andry TGV, de Ra8, de Ratsiraka et de Zafy. Je donne mes points de vue concernant leurs erreurs majeures puis leurs points positifs. Vous pouvez les corriger ou les compléter selon vos opinions et tendances respectives. Je le fais car à mon avis, ce sont ces 4 qui seront les favoris lors de l’élection présidentielle qui devrait avoir lieu dans 1 an au plus tard. Peut-être des changements de noms du côté de Zafy avec Tabera ? Et du côté Ratsiraka avec peut-être Pierrot ou Roland ou les deux ? Il faut bien voter car c’est l’avenir du pays qui se dessinera. De plus le risque de fraude est très élevé. Pour TGV, il fera tout pour se présenter même s’il n’a pas encore 40 ans. Le pouvoir de transition devrait être consensuel et inclusif avant cette élection (ce qui n’est pas le cas actuellement avec TGV-Roindefo) et espérons qu’il n’y aura pas de nombreux morts et blessés avant cette échéance. Enfin, espérons que cette élection ne sera pas une nouvelle source de violent conflit ou de guerre par la suite.

LES ERREURS MAJEURES DE ANDRY TGV
- Transformer un mouvement de revendication de droits (démocratie, justice sociale, libre concurrence) en prise de pouvoir soutenue par des militaires mutins (Coup d’Etat)
- S’entêter et s’accrocher au pouvoir faisant fi des accords de MAPUTO II car il est soutenu par les mutins et par la France
- Incapacité de redresser la situation économique et sociale du pays tout en accentuant sa destruction
- Refaire les mêmes erreurs de diktats, de brutalité, de non respect de la démocratie dans la conduite des simples affaires courantes de la nation et dans les fondamentaux de la vie publique : arrestation arbitraire, emprisonnement, violences physiques et tortures, vols et extorsion de fonds, intimidations, interdiction de manifestation d’opposants politiques, interdiction d’accès aux médias publics, tuerie, etc.

LES ERREURS MAJEURES DE RA8
- Diriger un pays comme une entreprise : absence de dialogue, autoritarisme et attitude vexatoire vis-à-vis de ses subordonnés et citoyens.
- Arrogance, méconnaissance de la règle de la démocratie en emprisonnant des personnes sans ménagement après la crise de 2002 et parfois durant ses 7 années de règne, fermeture des stations de radio et de télé (radio don bosco, télé VIVA, radios toamasina, sambava, etc.), absence d’explication, de conférence de presse, de débat contradictoire aux médias publics et au parlement à destination de la population concernant des affaires importantes telles DAEWOO, achat de Air Force II, refus d’adopter une réconciliation nationale après la crise de 2002.
- Mépris de la notion de partage de richesse, de la justice sociale en monopolisant des nombreux secteurs d’activité économique face à une population en grande partie pauvre et nécessiteuse.
- La tuerie à Ambohitsirohitra le 07 février 2009.

LES ERREURS MAJEURES DE ZAFY
- Incompétence économique en cherchant de financement autre que les voies légales et classiques issues du FMI, BM et les bailleurs bilatéraux.
- Attiser la haine anti-m.érina, créer de clivage profond entre m.érina et t.anindrana.
- Incapacité de redresser la situation socio économique du pays.

LES ERREURS MAJEURES DE RATSIRAKA
- Adoption de la voie Marxiste, le socialisme malagasy durant 14 ans (1975-1989) mettant à genoux le pays.
- Destruction de l’environnement économique, social et culturel de Madagascar en sacrifiant toute une génération durant cette période.
- Totalitarisme, mépris de la démocratie, utilisation de méthodes brutales, arbitraires et répressives en tuant des personnalités politiques (Joël Rakotomalala, Sibon Guy, etc.), civiles (Kung Fu, la tuerie du 10 Aout 1991), en emprisonnant des opposants politiques (Monja Jaona, Manandafy, Jaozandry, etc.), en créant une psychose de suspicion dans toute la société.
- Utilisation de l’ethnisme pour mieux s’accrocher au pouvoir et diviser les malagasy entre m.érina et t. anindrana alors que lui même est un métis m.érina.
- Incapacité à redresser la situation socio-économique tout en accaparant les richesses nationales : apparition des 4mi, descente de Madagascar au rang des 10 pays les plus pauvres au monde.
- Retournement de veste sans scrupule faisant perdre sa crédibilité : 1989 en devenant ultra-libéral et en 1996 avec sa république humaniste et écologique

POINT POSITIF DE ANDRY RAJOELINA
- Remise en question d’une gouvernance autoritaire mélangeant affaires publiques et privées.

POINTS POSITIFS DE RA8
- Prémisses d’un développement économique pour Madagascar
- Émergence d’un esprit d’entreprise et d’initiative auprès de la population
- Rejet de la domination et de la tutelle économique et culturelle de la France

POINT POSITIF DE ZAFY
- Naissance d’une démocratie : liberté d’expression et multipartisme

POINT POSITIF DE RATSIRAKA
- Mini résistance face à la tutelle de la France durant ses 7 premières années de pouvoir ???

Est ce que les erreurs vont se répéter ? Y aura-t-il les remises en question ?? A voir !!!!!

28/08/2009

Cycle de Maputo : esprit, y es-tu ?

Chronique d’un échec prévisible. Ceux qui sont dans le secret des petits dieux de a politiques malgaches savaient que Maputo II sera un fiasco. Tout est parti d’un petit chuchotement de Didier Ratsiraka dans l’oreille chaste du locataire d’Iavoloha : « Si tu t’abstient d’être à la tête de la Transition, je te soutiendrai aux prochaines élections ». Depuis, malgré ses déclarations qui affirment le contraire, il s’avère incontestable que le vieil Amiral veut renverser la vapeur de l’histoire pour être à la barre de la Transition. Peut-être pas personnellement, mais par personne interposée.
Que nous apprend l’histoire ? Que c’est toujours un Merina qui dirige la Transition, après quoi un Côtier monte au pouvoir. Je déteste parler ainsi. Evoquer les origines et tout. Mais mes propos ne peuvent y échapper quand on avance à Maputo que le Premier ministre doit être originaire du Centre et caetera.
Qu’est-ce qui a manqué à Maputo II ? L’esprit de Maputo I. Une loi, une charte, une convention… c’est que des textes. On peut pinailler sur les mots. L’important, c’est l’esprit. Et l’esprit de Maputo, c’est l’apaisement et la réconciliation. Mettre face à face les deux « Premiers ministres » s’inscrit-elle dans un esprit d’apaisement et de réconciliation ? Ecarter Andry Rajoelina de la présidence de la Transition s’inscrit-il dans un esprit d’apaisement et de réconciliation ? La réaction des Commandants Charles et Lylison à Ivato, les Coutiti et Rahitso de la HAT, est un signe que Peau-Rouge n'a pas enterré la hache de guerre, suivant l'esprit de Maputo. Et il n'est pas le seul...

Finalement, le plus démocrate de tous, c’est celui qui n’a pas crié vengeance ni fait appel à des mercenaires lorsqu’on l’a chassé du pouvoir. Lui que l’on a traité publiquement de con, des années avant Sarkozy. Je suis amer en le constatant, vu que je l’ai toujours moi-même tourné en bourrique.

Le cycle de Maputo est initié par les Nations Unies. Nos chers querelleurs sont donc obligés de trouver un terraind’entente, un jour ou l’autre, sous peine de mettre Madagascar au ban des nations. Même si la tentation du financement parallèle hante toujours la HAT. Sans qu'elle ait jamais encore osé se jeter à l'eau et rompre définitivement les ponts avec les bailleurs de fonds traditionnels. Mais d’ici là, que de sacrifices inutiles, du temps perdus à marchander sur des « chaises » qui, si elles étaient de cactus auraient sûrement trouvé peu de preneurs.

Chaise.jpg


Et je me met à rêver du jour où Madagascar sera débarrassé des considérations ethniques et autres quota régional pour ne privilégier que la méritocratie. Je me met à rêver du jour où les politiciens sacrifieront leurs intérêts personnels au profit du bien collectif de la Nation. Du jour où l’on construira un Jurassik Parc pour tous les dinosaures (vieux et jeunes) de la corruption et autres malversations qualifiées de haute politique…
Ce jour là, j’irai sculpter les bustes de nos dirigeants sur le mont Rushmore de la démocratie malgache.

Rushmore.jpg

 

 

31/07/2009

Culture intensive du jatropha ? Rien ne vaut de courir …

La mode n'est pas qu'aux vêtements. Il y en aussi en économie. Parce que les carburants fossiles sont condamnés à dispraître, eldorado vers les biocarburants. Mais est-ce vraiment la solution ? Les jatropha et autres plantes à agrocarburant risquent, en effet,  de n'être que des cultures de rente de plus pour les pays en développement, les plus chauds à entrer dans la course. Comme le café, le sucre et vous en connaissez des tonnes en leurs temps, les agrocarburants seront intéressants dans un premier temps avant que les cours de la Bourse internationale ne viendra dicter sa loi. Les agriculteurs des pays en développement auront alors sur les bras des millions d'hectares de plantes à agrocarburants qui ne seront plus rentables. Sans parlers des conséquences sur l'environnement et  la concurrence avec les cultures vivirières. Moralité : rien ne vaut l'électrique. Solaire, éolienne ou, à la limite, hydroélectrique... Il faut développer les recherches dans ce sens en matière de voitures et autres instruments fonctionnant jusqu'ici en carburant fossile. Il suffit  alors de vulgariser des  stations services où l'on pourra faire le plein d'énergie électrique. Utopie ? EX-Nissan_LEAF.jpgLa sortie de la Leaf par  Nissan (ci-contre à d.) est un début de réponse. L'article de MFI, ci-dessous, apporte des matières à réflexion. Tout en jettant un coup d'oeil sur le champ de jatropha en bas, photographié à Madagascar ! Jatropha.jpg

 

(MFI) Le jatropha ne sent pas bon et ses fleurs sont peu attractives, mais il dispose d’un atout qui séduit les pays en développement : ses graines accumulent de l’huile (environ 35 % de la masse) permettant de fabriquer de l’agrocarburant. Plusieurs pays misent sur ce nouvel « or vert », qui pousse sans apport d’eau, d’engrais ou de pesticides. Halte-là ! « L’examen attentif des résultats des projets déjà avancés permet de relativiser nombre de promesses vantées par ses inconditionnels », soulignent des chercheurs de l’IRD dans une étude parue au début du mois de juillet 2009.

L’arbuste peut atteindre jusqu’à 10 mètres de hauteur et résister aux stress hydriques comme aux fortes pluviométries. Originaire d’Amérique centrale ou du Sud, et classée parmi les «plantes à latex», le jatropha n’est pas une plante destinée à être consommée ; elle a cependant été rapidement exploitée sur tous les continents dès le 19è siècle, que ce soit pour élever des haies vives protégeant les champs de l’invasion du bétail, ou comme tuteur – par exemple pour la vanille, à Madagascar – ou bien encore pour ses diverses vertus médicinales.

Le succès actuel croissant du jatropha – qui se développe facilement sur des terres déshéritées – est lié à la découverte de l’extrême richesse de sa graine – parfois appelée noix des Barbades – qui se révèle être un très bon agrocarburant. « Des projets de mise en culture de grande envergure ont fleuri récemment dans la bande intertropicale sur trois continents (Afrique, Asie, Amérique) », soulignent les chercheurs de l’IRD, qui précisent que « les Philippines, le Ghana et Madagascar envisagent d’ensemencer 15 à 20% de leurs terres cultivables en Jatropha curcas ».

Claudine Campa (IRD) émet des réserves : le manque de variabilité génétique des variétés mises en culture rend la plante vulnérable et les projets de culture intensive téméraires. Pour la chercheuse, il serait préférable d’approfondir des études préliminaires à la fois sur l’utilité de la plante et sur les risques associés à sa culture intensive tels que les risques d’appauvrissement des sols, d’impact néfaste sur la biodiversité, de déséquilibre des biotopes, sans parler du risque de privation des populations indigènes des cultures vivrières nécessaires à leur survie. Craignant des dérives, la chercheuse souligne l’intérêt qu’il y aurait à privilégier, par exemple, des programmes génétiques visant à étudier la diversité naturelle et les caractères adaptatifs de l’espèce et à en tirer profit avant de lancer des productions intensives dans des pays pauvres aux économies déjà fragiles et instables.

 

Dominique Raizon

27/06/2009

Michael Jackson n’est plus, il restera à jamais là…

Les extraterrestres existent ! On en connaît au moins un. Ni jeune ni michael-jackson.jpgvieux, ni blanc ni noir, ni homme ni femme... C'est une espèce intersidérale. Il vient d'être emporté par les siens. Auparavant, il a laissé ses empreintes sur la planète terre en tant qu'un des trois plus grands artistes du show-biz contemporain, au même titre qu'Elvis Presley et les Beatles. Rencontre du troisième type.

Il voulait rester éternellement jeune. Il est parti à 50 ans avec une voix singulièrement juvénile. Mais le visage ravagé par le bistouri, tout comme une autre star des années 80 qui vient de disparaître en même temps que lui, Sarah Fawcett-Majors. Michael Jackson, Bambi pour la presse people, Maïkhôôôôôôl ! pour les fans, bref MJ  est parti un peu sur la pointe des pieds, ces pieds dont il maîtrisait si bien les mouvements au point de créer le moonwalk. Il était toujours sur la lune. Maintenant, il est parmi les étoiles.

Je fais partie de la génération des teenagers des années 80 qui ont découvert Michael Jackson pour la première fois à travers « Beat It ». Depuis, le journaliste qui sommeillait en moi s'est mit à faire des recherches sur le personnage. C'est ainsi que  « Michael Jackson » de Christian Perrot, publié conjointement par Albin Michel et Rock & Folk (Paris 1984, 154 p.) a rejoint ma bibliothèque perso.

Cette obsession de la jeunesse éternelle provient vraisemblablement du fait qu'on, plus précisément son père, lui a volé son enfance. Répétition à outrance dès 5 ans, sans le temps de jouer comme tous les autres enfants de son âge. D'où certainement aussi son penchant pour les très jeunes têtes blondes. Le complexe de la peau noire proviendrait du fait que même devenue superstar, il a toujours dû batailler pour avoir la place qu'il lui revient. Au début, MTV refusait de diffuser « Beat It », tout mégatube qu'il était, car son interprète est un black. Il ne voulait pas devenir blanc, il ne voulait plus être noir. Nuance.

Sa dure condition de superstar précoce  a fait qu'il était devenu bourré de complexes, de phobies et autres mal de vivre qui vous pourrissent l'existence. Tel qu'on en arrivait parfois à oublier que Michael Jackson était avant tout un type qui avait un cœur gros comme ça. Finalement, ce dernier a lâché. Et Michael est parti rejoindre son ex-beau-père, Elvis Presley, mort comme lui d'un surdosage de médicaments alors qu'il était en train de couler une bronze.  Mais il y verra également John Lennon et George Harrison, Michael Jackson a acquis les droits des Beatles.

De lui, il restera plein de choses. S'il faut en retenir un, c'est « Beat It » justement, le clip, le solo d'Eddie Van Halen et les lyrics dont les échos parlent de lui (« You Have To Show Them That You're Really Not Scared ! You're Playin' With Your Life"). Mais il y a également sa collaboration avec Slash auquel on attribue des origines malgaches. Et « Liberian Girl » et son clip inoubliable. Non, finalement, c'est impossible de ne retenir qu'une seule chose de lui tant il nous a comblé. Il était au carrefour de ce qui qui se faisait de meilleurs : soul, funk, rock, hip hop...

Ce post n'aura pas de conclusion car Michael Jackson ne peut pas disparaître pour de bon. De « Invincible », il est devenu éternel. Son rêve de toujours.  Avant de partir, son âme aurait certainement susurré : "I am here with you, Though we're far apart, You're always in my heart, You are not alone..."

Randy Donny